(Ils savent que l'entreprise est en faillite, ils la pillent avant de partir. note de rené)
Des millions d’euros de bonus pour les patrons de Thomas Cook
Les patrons successifs du voyagiste ont empoché des millions d’euros de bonus, alors même que les comptes de la compagnie étaient dans le rouge.
C’est une nouvelle amère pour les salariés de Thomas Cook. Alors que 22.000 emplois sont menacés par la faillite du groupe touristique, la presse britannique s’est fait l’écho des rémunérations colossales perçues par les dirigeants de l’entreprise pendant des années. Selon le Guardian, les patrons successifs de Thomas Cook auraient ainsi reçu plus de 39,4 millions d’euros, en salaire ou en bonus, alors même que les finances de l’entreprise n’étaient pas au beau fixe.
Dans le viseur notamment, Manny Fontenla-Novoa, aux commandes du groupe entre 2007 et 2011. Après avoir mené la fusion avec le bagagiste MyTravel, puis piloté un plan d’austérité conduisant à la suppression de 2.800 emplois, le haut dirigeant avait empoché à son départ la coquette somme de 19,1 millions d’euros. Au même moment, l’entreprise connaissait de graves difficultés financières. Son successeur, Harriet Green, aurait de son côté touché 5,3 millions d’euros en salaires, ainsi que 5,6 millions de bonus, détaille le quotidien d’information britannique.
Des millions d’euros de pertes en 2018
Peter Fankhauser, actuel patron du groupe, qui a annoncé la faillite de l’entreprise, aurait également perçu une rémunération monumentale : 9,3 millions de livres, parmi lesquels 4,8 millions de bonus. Des chiffres qui font grincer des dents outre-Manche. Selon le site l’Echo touristique, les comptes de Thomas Cook étaient déjà dans le rouge en 2018, avec une perte nette de 183 millions d’euros. De son côté, la filiale française annonçait la même année un déficit de 26,8 millions d’euros, selon le site Infogreffe.
Après l’annonce de la cessation de paiement de Thomas Cook, des milliers de vacanciers se sont vu contraints d’annuler leurs séjours. Pour les 600.000 clients du groupe bloqués à l’étranger, un rapatriement s’est progressivement mis en place, des avions d’autres compagnies aériennes se substituant à ceux de la compagnie britannique.
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