vendredi 27 septembre 2019

(C'est pour ça qu'ils ont déclarés pouvoir réparer en 1 semaine. Si, c'était l'Iran, ce n'est pas une semaine qu'il aurait fallu. Mais, le coup de poker a fonctionné du genre, "Si, vous nous soutenez plus, voilà ce qu'il va arriver !". note de rené)



L’Arabie Saoudite a menti sur l’ampleur des dégâts infligés à son infrastructure pétrolière

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    2 770,00 € atteint
Par Summer Said à Dubaï, Benoit Faucon à Londres et Rory Jones à Riyad
La Saudi Arabian Oil Co. est en pourparlers d’urgence avec des fabricants d’équipement et des fournisseurs de services, proposant de payer des tarifs majorés pour les pièces et les travaux de réparation requis, dans sa tentative de se remettre rapidement sur pied suite aux attaques de missiles sur ses plus grandes installations de traitement du pétrole, ont déclaré des responsables et entrepreneurs saoudiens.
Il faudra peut-être plusieurs mois, au lieu des dix semaines maximum promises par les dirigeants de la compagnie, pour remettre les installations en parfait état de fonctionnement, ont-ils déclaré.
Suite à une attaque dévastatrice sur sa plus grande installation de traitement du pétrole il y a plus d’une semaine, la société, également connue sous le nom d’Aramco, demande aux entrepreneurs de fixer leurs prix pour les réparations et restaurations requises. Selon des responsables saoudiens et des fournisseurs de services pétroliers du Royaume, les dirigeants d’Aramco ont bombardé des entrepreneurs, dont Baker Hughes, d’appels téléphoniques, de télécopies et de courriels, leur demandant une assistance d’urgence.
Un responsable saoudien a déclaré que les coûts pourraient s’élever à des centaines de millions de dollars.
L’Arabie Saoudite et la société la plus rentable au monde luttent pour se remettre des attaques qui ont eu lieu quelques semaines après la réactivation par le gouvernement saoudien de son offre, maintes fois avancée et retirée, de mettre en vente des actions d’Aramco. Maintenant, l’introduction en bourse de la société, sa santé financière et l’économie du pays pourraient être en danger, ont déclaré des responsables et des conseillers saoudiens.
Depuis les attaques, les responsables saoudiens et les dirigeants d’Aramco n’ont cessé, dans leurs communiqués, de faire des déclarations visant à rassurer les marchés pétroliers en leur faisant savoir que la société publique se redressera rapidement tout en continuant à approvisionner ses clients.
Samedi, le chef de la direction d’Aramco, Amin Nasser, a répété que la production serait revenue à son niveau d’avant la crise d’ici la fin du mois. « Aucune livraison à destination de nos clients internationaux n’a été manquée ou annulée à la suite de ces attaques », a-t-il déclaré. La société a l’intention de revenir à sa capacité de production maximale d’ici la fin novembre.
Aramco a déjà commencé à faire venir du matériel depuis les États-Unis et l’Europe pour reconstruire les installations endommagées, a déclaré Fahad al-Abdulkareem, Directeur général des opérations d’Aramco pour le sud du pays.
Des responsables saoudiens affirment toutefois que la plus grande agitation règne aux plus hauts niveaux de l’entreprise et du gouvernement saoudien. Il faudra peut-être jusqu’à un an à certains sous-traitants pour fabriquer, livrer et installer les pièces et équipements sur mesure requis, ont déclaré les responsables saoudiens et l’entreprise pétrolière.
« Nous sommes toujours dans une recherche frénétique de pièces de rechange », a déclaré un responsable saoudien. « Ce n’est pas vraiment aussi génial et rose que vous pourriez l’imaginer. »
Cela fait à peine plus d’une semaine que le champ pétrolifère de Khurais et la plus grande installation de traitement du pétrole au monde d’Abqaiq, ont été touchés par des missiles, ce qui a provoqué la plus grande crise unique de l’histoire de l’industrie pétrolière. L’attaque a détruit 5,7 millions de barils de pétrole brut par jour en Arabie Saoudite, soit environ la moitié de la production nationale et près de 6% de la production mondiale.
L’administration Trump et l’Arabie Saoudite ont imputé cette attaque à l’Iran, qui a déclaré ne pas être responsable.

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Russia Today ajoute le 24 septembre
Bloomberg a estimé plus tôt ce mois-ci que l’Arabie Saoudite stocke environ 50 millions de barils de pétrole dans son pays et 80 millions de barils supplémentaires à l’étranger. Cela devrait suffire à maintenir ses exportations à des taux normaux, mais certains s’attendent à ce qu’un déficit d’approvisionnement apparaisse vers la fin du mois prochain.
L’incertitude grandit à la suite de rapports contradictoires : les médias ont d’abord rapporté que l’Arabie Saoudite avait demandé à l’Irak de lui livrer du brut léger pour se protéger d’un déficit d’approvisionnement, puis Riyad a déclaré ne jamais l’avoir fait. Maintenant, la position officielle reste que les réparations prendront quelques semaines, mais le rapport du Wall Street Journal suggère que cela ne sera pas le cas.
Les prix du pétrole sont restés relativement indifférents aux dernières mises à jour, bien que le Brent et le WTI aient tous deux augmenté de plus d’1% à ce jour.
Dès le 18 septembre, la Résistance yéménite dénonçait les mensonges américano-saoudiens quant à l’ampleur des dégâts infligés à la production pétrolière saoudienne.
Source : Wall Street JournalWall Street Journal,
Traduction : lecridespeuples.fr

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