Des avions canadiens en soutien aux forces kurdes dans le nord de l'Irak
Mise à jour le jeudi 17 décembre 2015 à 20 h 44 HNE
La Presse Canadienne via Ici radio canada
Photo : PC/HO-U.S. Air Force / Staff Sgt. Perry Aston
Les Forces armées canadiennes ont été au coeur d'une opération majeure dans le nord de l'Irak, jeudi, alors que des centaines de combattants extrémistes ont lancé une offensive de grande ampleur contre les forces kurdes dans la région.
Deux CF-18 ont atteint une position de combat du groupe armé État islamique (EI), au nord-ouest de Mossoul occupée, la deuxième ville en importance du pays.
L'armée a indiqué que des membres des forces spéciales canadiennes entraînant les combattants kurdes avaient ouvert le feu pour appuyer les Kurdes tentant de repousser l'offensive de l'EI.
« Ils se sont retrouvés au centre de tirs importants, et nos membres étaient suffisamment près de l'action et en mesure de répondre par les armes contre ces positions de l'EI », a dit le major-général Charles Lamarre dans un point de presse organisé à la hâte, jeudi soir.
Il y a 69 instructeurs des forces spéciales canadiennes qui aident les combattants kurdes dans la région d'Erbil. Ils ne sont pas considérés comme étant dans un rôle de combat, mais parfois il n'y a pas d'autre choix que d'intervenir, a affirmé M. Lamarre.
« Nos membres sont toujours prêts, car il s'agit d'un environnement dangereux, et ils doivent se défendre, mais défendre aussi les forces qu'ils entraînent et auxquelles ils apportent leur aide », a ajouté le major-général.
On ne signalait aucun mort dans les rangs canadiens.
Réaction du ministre de la Défense
Dans une déclaration transmise aux médias, le ministre de la Défense nationale du Canada, Harjit S. Sajjan, a salué la participation des Forces d'opérations spéciales à cette intervention. « Les attaquants ont été en mesure de s'infiltrer brièvement dans les positions défensives des FSK [forces de sécurité kurdes]. Nos forces ont alors conseillé les FSK et les ont aidées à lancer une contre-attaque et à rétablir leurs lignes défensives », a-t-il déclaré.
Dans une déclaration transmise aux médias, le ministre de la Défense nationale du Canada, Harjit S. Sajjan, a salué la participation des Forces d'opérations spéciales à cette intervention. « Les attaquants ont été en mesure de s'infiltrer brièvement dans les positions défensives des FSK [forces de sécurité kurdes]. Nos forces ont alors conseillé les FSK et les ont aidées à lancer une contre-attaque et à rétablir leurs lignes défensives », a-t-il déclaré.
Des médias américains ont affirmé que des avions à réaction américains, britanniques et français ont aussi effectué des frappes aériennes alors que l'offensive contre les Kurdes s'est étirée sur plus de 17 heures.
Des médias locaux à Erbil ont soutenu que les forces kurdes avaient repoussé les assauts coordonnés en cinq lieux - Nawaran, Bashiqa, Tal Aswad, Khazr et Zardik.
Un communiqué du conseil régional de sécurité du Kurdistan a indiqué que « des voitures piégées, des mortiers et des roquettes » avaient été utilisés pour lancer chaque attaque avant l'arrivée de combattants de l'État islamique.
L'ampleur de l'offensive semble avoir pris par surprise les Kurdes et la coalition menée par les États-Unis, le secrétaire américain à la Défense, Ash Carter, venant de dire aux médias kurdes à Erbil que les plans pour la reprise de contrôle de Mossoul progressaient.
La participation canadienne dans les raids se poursuit alors que le nouveau gouvernement libéral fédéral réfléchit à l'échéancier du retrait promis des six CF-18 et à la manière d'accroître en contrepartie la formation au sol des forces locales.
Le commandement américain de la coalition a affirmé qu'il n'y avait eu aucun mort dans les rangs de la coalition.
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