Grande barrière de corail en Australie: sa fin signée pour un projet d’expansion d’un port charbonnier
C’est comme en France, quand il y a de l’argent à faire, pourquoi se priver, quitte à détruire certaines merveilles environnementales… Et c’est donc quelques zones écologiques exceptionnelles qui vont être sacrifiées, pas grave nous dit-on, puisqu’en échange, ce sont des milliers d’emplois qui devraient être créés, sans véritable garantie que cela se fasse bien sûr, puisque la même promesse avait été faite pour l’Europe, on voit le résultat, la même promesse a été faite pour le TAFTA, et le pire est attendu…
Sydney – L’Australie a donné son feu vert mardi au projet controversé d’agrandissement d’un port essentiel à de vastes projets charbonniers, au grand dam des écologistes qui dénoncent une décision irresponsable et dangereuse pour la Grande barrière de corail.Le gouvernement fédéral a approuvé ce projet qui ferait d’Abbot Point l’un des plus grands ports charbonniers du monde, capable d’exporter jusqu’à 120 millions de tonnes chaque année, deux mois après avoir approuvé un projet de mine géante présenté par le groupe indien Adani.Ce projet Carmichel, également décrié par les écologistes, pèse 16,5 milliards de dollars australiens (10,8 milliards d’euros). Il vise à produire chaque année 60 millions de tonnes de charbon thermique.Le port en eau profonde d’Abbot Point est arrivé à capacité. Un agrandissement du site, situé tout près de la Grande barrière inscrite au patrimoine de l’humanité, est nécessaire pour exporter la matière première produite par Adani et d’autres groupes miniers.Pour les défenseurs de l’environnement, cette proximité représente une menace. L’expansion du port, qui va produire 1,1 million de mètres cubes de déchets de dragage, va dégrader l’environnement sans compter que le charbon produit contribuera au réchauffement climatique global, disent-ils.L’expansion du terminal « a été approuvée conformément aux dispositions de la loi fédérale sur l’environnement et est soumis à 30 strictes conditions« , a déclaré une porte-parole du ministre de l’Environnement, Greg Hunt.Pour aller de l’avant, ce programme –qui doit être mené à bien conjointement par Adani et l’australien GVK Hancock– doit encore recevoir les agréments du gouvernement de l’Etat du Queensland, dans lequel il est situé.Initialement, ses promoteurs prévoyaient le dragage de trois millions de m3 de déchets qui auraient été déversés dans les eaux proches du parc marin de la Grande barrière de corail.Les écologistes étaient vent debout, expliquant que les coraux et les algues seraient asphyxiés. Face au tollé, et aux craintes de voir la Grande barrière inscrite par l’Unesco sur la liste du patrimoine mondial en péril, le projet avait été retoqué.Article en intégralité sur l’Express
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire