(Il est temps qu'un troisième parti ou mouvement ou plusieurs d'ailleurs naissent aux USA. Deux partis, démocrates et républicains qui ont la même idéologie, celle véhiculée par les oligarchies financières et industriels, encore qu'ils aient les mêmes actionnaires, ne peut conduire qu'à des politiques sociales contre l'intérêt du peuple américain. On a vu lors de la primaire démocrate, une vague au début en faveur de bernie sanders vite étouffée par la fraude électorale organisée à l'intérieur du parti démocrate en faveur de joue biden. Cela aurait dû prévenir les américains sur la hauteur de la fraude à venir, mais les médias des milliardaires leur ont vitre recouvert les yeux de merde. note de rené)
La révolution Biden fait pschitt (USA)
Il y a deux mois et demi, en affirmant que la théorie du ruissellement n’avait jamais fonctionné et en proposant une augmentation des impôts pour les plus riches et les entreprises, Joe Biden semblait prendre un vrai virage économique. Mais aujourd’hui, l’écart entre le discours et les réalisations grandit, puisque la plupart des vrais changements semblent bloqués, au point que l’on peine à voir la différence avec les politiques conduites par le passé, ce que l’on pouvait craindre depuis le début en réalité.
Grand écart entre le fond et la forme
En présentant un plan d’investissement de 2300 milliards de dollars sur dix ans et un autre de 1800 milliards pour les familles, le tout financé en mettant à contribution les entreprises, dont les profits battent des records, et les plus riches, dont la richesse ne cesse de s’envoler, Biden semblait vouloir tirer les leçons de l’épisode Trump. Il proposait alors un vrai plan cohérent pour reconquérir des classes populaires qui s’étaient en partie laisser tenter par le milliardaire républicain, du fait de l’abandon par les démocrates de toute ambition sociale. Ce plan avait le mérite d’une véritable cohérence et d’une vraie ambition, même s’il restait assez modéré sur le fond. En effet, les sommes portaient sur dix ans, et les hausses d’impôts prévues pour les financer restaient limitées, ne corrigeant qu’en partie les baisses du passé.
Las, aujourd’hui, le soufflé est retombé. Pourtant, les sujets choisis étaient les bons et les mesures modérées. Mais sans vraie majorité au Sénat, et sous la menace d’élus démocrates opposés à tout vrai changement fiscal, les projets du président sont devenus dérisoires. La remontée du taux d’imposition sur les profits des entreprises, passé de 35 à 21% par Trump, a été abandonnée, d’autant plus que Biden s’est converti à un taux plancher international de seulement 15%, qui ne pousse guère à une remontée du taux étatsunien… Le plan d’investissement a donc été fortement revu à la baisse, à 973 milliards, moins de 5% du PIB pour 10 ans, un montant insuffisant pour un pays qui a des besoins colossaux d’investissement dans ses infrastructures. Et encore, seuls 600 milliards sont véritablement de nouveaux crédits…
Sachant ce qu’il advient du plan pour les infrastructures, on peut être inquiet pour le plan pour les familles, qui ne semble pas vouloir sortir des limbes du Congrès. Il faut dire que son financement est très probablématique et que Biden ne pourra probablement pas compter sur un front uni des élus démocrates pour tenter de le faire passer. Une seule défection pourrait bien lui faire abandonner les projets annoncés d’augmentation de la fiscalité pour les plus riches, qui portait notamment sur un alignement de la fiscalité des revenus du capital sur celle des revenus du travail. Faute de financement, les projets de dépense seront probablement largement revus à la baisse et le grand plan d’ensemble a toutes les chances de devenir une vague réformette qui ne changera presque rien aux immenses carences des Etats-Unis.
Cette issue était probable dans cette démocratie étatsunienne conçue pour limiter le pouvoir du président élu. Sans forte majorité, Biden est à la merci du moindre élu démocrate un peu conservateur. Et parce qu’il a gagné sur une ligne centriste, il n’a ni le mandat, ni les élus pour mener la révolution économique qu’il a brièvement semblé vouloir initier. La leçon que l’on peut en tirer est qu’une révolution ne peut pas se mener après une élection si elle n’a pas été présentée et soutenue par les électeurs. Sans véritable mandat et sans élus qui doivent leur élection à un agenda très clair de changement, alors les partisans du statut quo peuvent aisément bloquer toute vélléité vraiment transformatrice. Si Biden avait présenté ces projets avant son élection et avait gagné sur cet agenda, alors, il lui serait plus facile de les faire passer.
Le fait est qu’avec Biden, on peut douter de sa volonté réformatrice, guère exprimée pendant la campagne électorale qu’il a bien failli perdre. Encore une fois, cela montre que le changement ne viendra sans doute pas de ces politiciens trop établis dans le système actuel. Et cela montre aussi qu’un véritable agenda de transformation a besoin d’être proposé et validé démocratiquement pour s’imposer.
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