samedi 1 juin 2019

(Tous les actionnaires de Bayer-Mosanto devraient être jugés pour crimes contre l'humanité commis pour assurer leur niveau de dividende. La société est la responsable d'apparence, les vrais responsables ce sont eux. Modifions les lois pour pouvoir les juger et ne plus leur permettre de se cacher. note de rené)


Une action pour dénoncer « le chaos environnemental et humain produit par Bayer-Monsanto »

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Des militants ont envahi ce 22 mai, à 8h, le hall d’entrée du siège de Bayer-Monsanto en Ile-de-France pour dénoncer les ravages causés par les produits de cette firme, comme le Roundup et son ingrédient actif, le glyphosate. Des paysans et des activistes déguisés en abeilles ont réalisé un « die-in » – forme de protestation dans laquelle les participants s’allongent sur le sol, simulant la mort. « Avec cette action, nous avons voulu mettre en scène le chaos environnemental et humain produit par Bayer-Monsanto », explique Annick Coupé de l’association Attac France. « Il s’agit de mettre en lumière les dégâts faits par leur choix de production toxique sur les paysans, les citoyens dans leur ensemble, la biodiversité et l’environnement. »
Le 6 mai dernier, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a publié un nouveau rapportdémontrant « un taux d’extinction des espèces sans précédent ». Les activités humaines auraient « sévèrement altéré » 75 % du milieu terrestre. « Malgré les alertes, nous sommes en train de perdre la bataille pour une vie décente sur une planète vivable », alertent Attac, la Confédération paysanne, Extinction Rebellion et RadiAction, les quatre organisations à l’initiative de cette action de désobéissance civile au siège national de Monsanto-Bayer.

« Méthodes de gangster »

Ces dernières années, plusieurs enquêtes ont révélé que Monsanto, acheté par Bayer, usait de tous les moyens pour influencer l’information le concernant. En octobre 2017, Le Monde a démontré la façon dont des salariés de Monsanto rédigeaient presque entièrement des articles de scientifiques, en vue de contrer les travaux du Centre international de recherche sur le cancer qui concluait que le glyphosate est un « cancérogène probable » pour l’être humain.
En 2012, nous relations sur Basta ! comment Monsanto s’était appuyé sur le site Science Media Centre, financé à 70 % par des entreprises, pour essayer de démonter l’étude produite au même moment par le professeur Séralini sur les OGM. Lors de l’action ce 22 mai, Annick Coupé a dénoncé les « méthodes de gangster » de la multinationale, évoquant la « création d’association de faux agriculteurs » (voir ici) et le « fichage des opposants » (voir là). « Ce n’est plus possible de continuer en ce sens », a t-elle expliqué.

« Des politiques publiques débarrassées de l’influence des multinationales »

Les organisations à l’initiative de cette action appellent à « accentuer la pression citoyenne pour que Bayer-Monsanto reconnaisse enfin la dangerosité de ses produits, pour que les victimes de ses produits toxiques obtiennent des réparations et, surtout, que se mettent en place les outils pour soutenir et accélérer la sortie des pesticides afin que les paysannes et paysans puissent travailler sans mettre en péril leur santé, la planète et la biodiversité ».
En France, l’utilisation de pesticides a augmenté de 12 % entre 2014 et 2016. Depuis 2008 et le Grenelle de l’environnement, le gouvernement s’était pourtant fixé l’objectif de réduire de moitié l’utilisation de pesticides d’ici à 2018. Sans succès. « C’est techniquement possible de sortir des pesticides », a tenu à rappeler Christine Riba, membre de la Confédération paysanne. « Nous voulons des politiques publiques qui soient réellement débarrassées de l’influence de ces multinationales. »

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