Malgré les interdictions de Donald Trump sur la coopération entre les entreprises américaines et le géant chinois Huawei, certaines compagnies technologiques états-uniennes continuent à livrer des composants à la société chinoise. Le New York Times a révélé la stratégie employée par les producteurs américains de microcircuits.
Les fabricants américains de microcircuits continuent leur coopération avec Huawei et lui vendent des produits valant plusieurs millions de dollars, malgré l’interdiction imposée par l’administration de Donald Trump, a rapporté le New York Times, en citant quatre sources liées à ces ventes.
Selon les informations du journal, parmi les intrus qui ne respectent pas le décret du Président américain, on compte des leaders de l’industrie comme les entreprises Intel et Micron. Leurs représentants ont refusé de commenter ces assertions.
Ces sociétés profitent du fait que les produits fabriqués par les compagnies américaines à l’étranger ne sont pas étiquetés comme étant fabriqués aux États-Unis. Ainsi, l’interdiction imposée par les autorités américaines ne s’applique pas formellement à ces produits. Grâce à cela, Huawei peut continuer à produire et à vendre des smartphones et des serveurs.
«Comme nous en avons discuté avec le gouvernement américain, il est maintenant clair que certains éléments peuvent être fournis à Huawei conformément à la liste des entités et aux réglementations applicables», a écrit vendredi John Neuffer, président de la Semiconductor Industry Association.
«Chaque entreprise est touchée différemment en fonction de ses produits et de ses chaînes d’approvisionnement spécifiques, et chaque entreprise doit évaluer la meilleure façon de mener ses activités et de rester en conformité», a-t-il ajouté.
Des sources ont indiqué que des composants de fabrication américaine ont commencé à être livrés à Huawei il y a environ trois semaines. À l’heure actuelle, l’interdiction de fournir des composants pour les futurs produits Huawei est déjà en vigueur, mais jusqu’à la mi-août, les entreprises américaines peuvent toujours vendre à la société chinoise des technologies qui assurent le fonctionnement des produits Huawei déjà commercialisés.
Rappelons que Donald Trump a signé, mercredi 15 mai, un décret interdisant aux entreprises américaines d’utiliser du matériel de télécommunication fabriqué par des entreprises présentant un risque pour la sécurité nationale, ce qui revient à interdire aux groupes américains de faire affaire avec Huawei. Puis, le département du Trésor a annoncé le placement de Huawei et de 70 de ses filiales sur une liste noire, qui va contraindre le groupe télécoms chinois à demander une dérogation pour acheter des pièces et composants électroniques aux sociétés américaines. Plus tôt Washington avait affirmé que les équipements de Huawei pourraient servir à des activités d’espionnage de la Chine.
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