PLUSIEURS MÉDIAS AMÉRICAINS VIENNENT DE DEMANDER À LA COMMISSION DES LOIS ANTITRUST DE LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS DE POUVOIR DÉROGER À CES LOIS FACE AUX GAFA.
DES GAFA AUX REVENUS IMPORTANTS ET UNE RÉGLEMENTATION ANTITRUST INADAPTÉE
Différents chiffres ont montré les revenus publicitaires importants que touchaient les GAFA grâce à leurs activités. Une nouvelle étude parle même de revenus qui atteindraient les 4,7 milliards de dollars pour Google, en 2018, grâce aux articles de presse proposés sur son moteur de recherche et en particulier, par Google Actualités. Ces résultats sont peut-être surestimés mais cela ne change rien à la vraie problématique à laquelle les médias américains font face, comment mieux répartir les recettes générées par les articles en ligne, actuellement principalement dans les mains des GAFA ?
L’Europe a récemment décidé de répondre à cette problématique avec la directive européenne sur le droit d’auteur, adoptée en mars dernier. Mais les Etats-Unis ne connaissent actuellement pas de législation similaire et les lois antitrust américaines font même obstacle aux médias américains pour pouvoir s’unir et négocier un texte similaire face aux GAFA.
DES MÉDIAS AMÉRICAINS QUI VEULENT UNE NOUVELLE LOI
C’est donc dans ce contexte que les représentants des médias américains viennent de demander à la Chambre des Représentants lors de leur audition le 11 juin 2019, une dérogation aux lois antitrust afin de se regrouper. Cette audition a eu lieu dans le cadre du projet de loi “Journalism Competition and Preservation Act of 2019” introduit par le parlementaire David Cicilline, qui a justement pour but de faciliter la création de ce nouveau “trust”. Cicilinne, représentant démocrate de Rhode Island depuis 2011, est devenu le président de la commission des lois antitrust.
Jusque-là, le Congrès américain n’avait rien fait mais il pourrait désormais en être autrement après cette audition, surtout après que Cicilline soit devenu président de la commission des lois antitrust. A noter par ailleurs que sur le sujet, démocrates et républicains sont en accord. Il ne reste donc plus qu’à attendre de voir si au pays de la libre concurrence, le Congrès saura admettre des écarts et suivre l’exemple des compagnies pétrolières démantelées dans les années vingt.
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