vendredi 4 janvier 2019

(Et, arrêter d'en fabriquer du plastiquen, non ? note de rené)


Les chenilles mangeuses de plastique pourraient devenir la solution à notre problème

ASR 4 janvier 2019 0 Commentaires

Le plastique est sans aucun doute l’une des plus grandes menaces auxquelles le monde est actuellement confronté. Il semble tout simplement qu’il n’y a pas de moyen réalisable d’y faire face. Le brûler pollue l’air et l’enfouir endommagera le sol. Vous ne pouvez même pas le jeter dans les plans d’eau et vivre en paix.
Les scientifiques du monde entier ont essayé de trouver des moyens de s’attaquer au problème du plastique. Pourtant, il faut admettre qu’il n’y a pas eu beaucoup de succès à cet égard. Le chemin que suivent la plupart des recherches scientifiques est logique. Je veux dire par là qu’une chose mène à une autre en science et qu’elles sont liées par des chaînes de la raison.
Pourtant, parfois, des choses assez inattendues surviennent. Il ne serait même pas faux de dire que de tels événements inattendus changent le monde et changent la science dans son ensemble. Vous vous souvenez de Newton et de sa pomme ? Quelque chose de semblable s’est produit une fois de plus.
Un article publié récemment dans la revue Current Biology a révélé l’existence d’une certaine chenille qui peut manger du plastique. Oui ! Vous avez bien lu. Elles mâchent et avalent littéralement le plastique comme vous le feriez avec un sandwich ou quelque chose comme ça.
Federica Bertocchini, biologiste espagnole à l’Université de Cantabrie et apicultrice amatrice, a remarqué des chenilles qui se nourrissent de miel dans ses ruches. Décidant de les observer, elle les a mises dans un sac en plastique et les a ramenées à la maison avec elle.
Cependant, les chenilles voulaient la surprendre et elles l’ont très bien fait. Un peu plus tard, elle a découvert que les chenilles avaient fait de nombreux trous dans le paquet et s’étaient échappées sur son plancher.
Elle a identifié ces chenilles comme étant des larves d’un ravageur commun de la ruche, connu sous le nom de la Fausse teigne de la cire. Leur évasion a fait naître l’idée qu’elles pouvaient effectivement aider à l’enlèvement des ordures.
Dans le passé, d’autres organismes avaient été testés pour cette capacité à manger du plastique. Pourtant, même les meilleurs d’entre eux ont pris beaucoup de temps. Celui-ci était rapide. C’est aller vraiment très vite !

Par conséquent, Bertocchini a entrepris une expérience avec les biologistes Christopher Howe et Paolo Bombelli de l’Université de Cambridge. On a constaté que de nombreux plastiques ont des liaisons chimiques semblables à celles de la cire d’abeille. Seuls certains organismes, comme celui-ci, possèdent les enzymes nécessaires pour briser ces ponts méthylène. C’est l’une des raisons pour lesquelles le plastique n’est pas biodégradable.
Comme le polyéthylène est sans doute le plastique le plus résistant de tous les plastiques, le trio a mené l’expérience avec ce matériau. Lors d’essais antérieurs, les Nocardia asteroides ont mis environ six mois à décomposer le polyéthylène. Comme les scientifiques eux-mêmes, vous seriez surpris de connaître le temps que prend la fausse teigne pour la même tâche. Elles ont fait des trous en moins de 40 minutes. Oui, même pas une heure, mais seulement 40 minutes.
En une demi-journée (12 heures), ces chenilles peuvent dévorer un milligramme de matière. En un mois, une centaine de chenilles de ce type pourraient finir de manger un sac de polyéthylène de 3 grammes.
On ne sait toujours pas si le plastique fait du bien aux chenilles elles-mêmes. De nombreux autres facteurs, y compris la toxicité de leurs matières fécales, doivent être pris en considération avant d’être officiellement acceptés comme décomposeurs de plastique.
Quoi qu’il en soit, ces résultats ouvrent sans aucun doute les perspectives d’un monde sans plastique.


Source : TruthTheory – Traduit par Anguille sous roche

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