La vérité sur les « médicaments interdits en France et commercialisés en Algérie »
Les réseaux sociaux ne veulent décidément pas lâcher prise dans l’affaire dite des médicaments interdits en France et commercialisés en Algérie. Pourtant, de nombreux éléments ont été mis en avant, attestant qu’il s’agit tout simplement d’une fake news.
En effet, les instigateurs de cette fausse alerte ont profité d’une information de l’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM, France) pour tromper l’opinion publique algérienne, quant à la consommation de certains médicaments contre le rhume, commercialisés sans ordonnance.
En effet, l’ANSM n’a jamais interdit la commercialisation de ces médicaments, mais elle « a interdit de publicité une dizaine de médicaments contre le rhume en vente libre et à l’origine de cas d’effets indésirables graves », et ce, depuis décembre 2017, selon le site français Science et Avenir.
C’est parce que ces médicaments sont en vente libre (sans ordonnance) qu’ils sont interdits de publicité pour éviter que les malades (consommateurs) n’en abusent. Et ce sont justement ces cas d’abus (dosage, durée du traitement…) qui sont à l’origine d’effets graves comme des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
En cause, la pseudoéphédrine contenue dans cette catégorie de médicaments, à l’instar de Humex, Dolirhume, Actifed, Rhinadvil, est mise en cause comme étant la source de contre-indications graves pouvant survenir après consommation abusive de ces médicaments.
Donc, ces médicaments ne sont pas interdits sur le territoire français comme distillés, on ne sait pour quelle raison, au sein de la société algérienne, depuis au moins deux années. Mais l’ANSM a prôné le renforcement du rôle du pharmacien dans la sensibilisation des clients-malades quant à la nature néfaste d’une éventuelle consommation excessive.
Certains laboratoires pharmaceutiques, particulièrement français, ont été contraints de réagir à travers notamment la publication des études menées à la demande de l’ANSM ou, comme dans le cas du laboratoire Urgo Healthcare qui produit « Humex Rhume », l’envoi d’une correspondance destinée aux autorités de santé pour affirmer solennellement que « les médicaments à base de vasoconstricteurs (pseudoéphédrine) administrés par voie orale restent donc des médicaments commercialisés en automédication en France, sur le conseil du pharmacien ».
C’est dire que ces médicaments contre le rhume autour desquels tout un tapage a été mené peuvent être consommés par les Algériens, sans risque de subir des effets indésirables, sauf qu’ils doivent respecter le dosage conseillé par le pharmacien et la durée du traitement.
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