La Russie serait en train de construire une fusée à moteur nucléaire destinée à des voyages interplanétaires. L’engin pourrait atterrir sur Mars en sept mois, et repartir 48 heures plus tard.
Pour s’envoler, les fusées s’appuient sur un moteur « liquide ». La fusée va alors brûler de l’hydrogène liquide et de l’oxygène injectés dans une chambre de combustion. L’ensemble est ensuite éjecté par la tuyère, créant la poussée nécessaire pour s’extirper de la gravité terrestre. Mais est-ce l’avenir de l’exploration spatiale ? Vladimir Koshlakov, responsable du centre de recherche Keldych à Moscou, en est convaincu : la réponse est non. D’ailleurs selon lui, la Russie aurait déjà pris les devants, et planche sur la construction d’une fusée dont le moteur utilise la fission nucléaire.

Atterrir, puis repartir deux jours après

L’avantage des fusées nucléaires est qu’elles permettraient aux astronautes, par exemple, d’aller sur Mars et de revenir sur Terre bien plus rapidement que ce que proposent les systèmes actuels. Selon Koshlakov, le projet de ce nouveau moteur, dans les tiroirs depuis une dizaine d’années, pourrait permettre d’atteindre la Lune en quelques jours et Mars en sept mois. Mieux encore : la fusée serait également capable de repartir dans l’espace 48 heures seulement après l’atterrissage.
La panète Mars . Crédits : iStock
La panète Mars . Crédits : iStock

« Une mission sur mars possible dans un avenir proche »

« La réutilisation est la priorité. Nous devons développer des moteurs qui n’ont pas besoin d’être ajustés ou réparés plus d’une fois tous les dix vols. En outre, 48 heures après le retour de la fusée, elle doit être prête à partir. C’est ce que demande le marché, explique le chercheur. Une mission vers Mars est possible dans l’avenir très proche, mais ce n’est pas un objectif en soi. Nos moteurs peuvent servir de base à toute une série de missions spatiales qui semblent actuellement être de la science-fiction », poursuit-il, ne précisant en revanche aucune date pour la mise en service d’un tel engin.
Sur le plan technique, l’idée serait ici de s’appuyer sur un réacteur à fission refroidi par gaz qui alimenterait un générateur, qui à son tour alimenterait un propulseur à plasma permettant l’envol de la fusée.

Et SpaceX ?

Interrogé sur la concurrence des sociétés étrangères privées, Vladimir Koshlakov a par ailleurs tenu à souligner que SpaceX utilisait actuellement « une technologie ancienne » qui n’est pas l’avenir des voyages interplanétaires. « [Elon Musk] a créé sa propre fusée à partir de moteurs anciens, développés et utilisés depuis longtemps. Il a agi en tant que commerçant : il a pris une solution prête à l’emploi, l’a testée et l’a appliquée avec succès », a-t-il expliqué.
Il ne fait aucun doute que la « guerre de l’espace » est bel est bien déclarée depuis quelques années maintenant, avec pour la plupart des acteurs concernés Mars en ligne de mire.

(Et, si, les gros connards de faucons du pentagone arrêtaient d'emmerder la planète et s'occupaient de choses vraiment sérieuses pour une fois ! (Désolé pour la vulgarité) note de rené)