Plus que quelques heures et les USA perdront le contrôle d’Internet
(Agence Ecofin) - Il ne reste plus que quelques heures pour que le contrôle et la gestion d’Internet ne soient plus entre les mains des Etats-Unis. C’est, en effet, ce 30 septembre 2016 à minuit, aux Etats-Unis, et 6h00 du 1er octobre 2016, dans plusieurs pays africains et européens, que prend officiellement fin le contrat liant le gouvernement américain, à travers son département du Commerce, à l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann).
Le régulateur d’Internet pourra désormais contrôler et gérer de façon autonome, sous une forme multipartite, l’Internet Assigned Numbers Authority (IANA). Il s’agit de l’organisme en charge de la gestion de l'espace d'adressage IP d'Internet et des autres ressources partagées de numérotation requises soit par les protocoles de communication sur Internet, soit pour l'interconnexion de réseaux à Internet.
D’après Christopher Mondini, un des vice-présidents de l'Icann dont les propos sont rapportés par le site d’information 20min.ch, le nouveau modèle de gestion du régulateur d’Internet, dit multipartite, prévoit que si des ingénieurs, des entreprises, des organisations gouvernementales ou non gouvernementales, ou tout autre groupe qui constitue l'Icann, remarquent qu'il dévie de sa mission, ils peuvent initier des procédures pour une autocorrection.
Pour les Etats-Unis qui peuvent encore changer d’avis sur la gestion d’Internet, les moyens légaux pour conserver la mainmise sur l’Icann semblent épuisés. Le gouvernement américain avait, jusqu’à la mi-septembre 2016, pour notifier clairement à l’Icann, son souhait de renouveler le contrat qui les lie. Passé ce délai, la procédure entrait dans une phase irréversible.
Il faut dire que le mois de septembre se sera écoulé dans une certaine inquiétude pour les partisans d’un Internet contrôlé par tous. La raison de cette inquiétude est la correspondance envoyée à l’Icann, le 31 août 2016, par le département américain du Commerce, lui rappelant son droit de prolonger d’un an, le contrat qui les lie. Soit jusqu’en septembre 2017. Un renouvellement qui aurait repoussé la transition dans le contrôle d’Internet, engagée depuis deux ans.
Muriel Edjo
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