mardi 5 juillet 2016

Des ONG appellent au gel du financement d’EPH, 3ème plus grand énergéticien polluant de l’Europe (France)

Des ONG appellent au gel du financement d’EPH, 3ème plus grand énergéticien polluant de l’Europe
(Agence Ecofin) - Les Organisations non gouvernementales E3G, BankTrack, Urgewald, Sandbag et Amis de la Terre ont, dans une lettre ouverte, appelé la Société Générale à arrêter le financement d’EPH, afin de respecter ses engagements en faveur du climat. En effet, la banque française a, avec 8 autres banques internationales, accordé au cours des quatre dernières années, un financement de 3 milliards d’euros au producteur énergétique tchèque qui est devenu le nouveau champion du charbon.
En effet, EPH, contrairement à la tendance d’investissement qui s’observe sur le marché, rachète les actifs des autres entreprises qui désirent se retirer du charbon. Ce faisant, la société maintient ses centrales en activité, ce qui lui permet de profiter des subventions nationales et européennes octroyées notamment dans le cadre des marchés de capacités. Ces marchés consistent, en effet, à financer les centrales thermiques afin de s’assurer de leur disponibilité en cas de besoin.
Elle est ainsi devenue, en 7 ans d’existence, le troisième producteur le plus polluant de l’Europe avec le rachat d’environ 14 GW de centrales à charbon. La compagnie dont 75% des centrales sont alimentées au lignite, la plus polluante des formes de charbon, prévoit actuellement de racheter la centrale thermique de Rybnik, en Pologne.
Actuellement exploitée par EDF, cette centrale de 1,7 GW est la plus polluante du continent européen et causerait, selon le rapport Dark Cloud Report, 480 morts prématurées chaque année.
EPH entrevoit une nouvelle phase d’extension, puisque de nombreuses centrales à charbon seront mises en vente au cours des mois prochains en Europe. Elle envisage également d’acquérir des mines de lignite dotées de réserves de 2,5 milliards de tonnes.
Les ONG appellent donc les banques à s’engager à arrêter le financement de l’entreprise et à ne pas refinancer les obligations existantes liées à l’achat des actifs de combustible fossile. Elles appellent également les entreprises françaises à fermer leurs centrales à charbon au lieu de les céder.
Gwladys Johnson
(La société générale, si, il y a un coup pourri, vous pouvez être sûr qu'elle y sera. Et, lorsqu'elle plantera (bientôt), c'est nous qui allons payer après, quand même, ses propres clients ! note de rené)

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