La “taxe tampon” enfin abolie dans l’État de New York
Jeudi 21 juillet, l’État de New York a mis fin à la taxe de vente sur les protections hygiéniques. Un nouveau pas en avant pour les droits des femmes aux États-Unis.
Un mois jour pour jour après que la ville de New York a adopté une mesure visant à rendre accessibles gratuitement les protections hygiéniques dans les écoles publiques, les prisons et les centres pour sans-abris, l’État de New York a interdit la taxe de vente (l’équivalent local de la TVA) sur ces produits de première nécessité. Cette taxe oscille entre 4 et 9 % aux États-Unis.
Comme l’indique The Guardian, le gouverneur de l’État, Andrew Cuomo, a signé le 21 juillet une loi qui élimine cette aberrante taxe instaurée en 1965, qui conduit les tampons et serviettes à être imposables au même taux que les produits dits “de luxe”. “Il s’agit d’une taxe régressive sur des produits essentiels que les femmes ont dû payer pendant beaucoup trop longtemps, a déclaré le gouverneur dans un communiqué. L’éliminer est une question de justice sociale et économique.”
Traduction : “Je viens de signer une loi éliminant la taxe de vente pour les produits d’hygiène féminine.”
Dix millions de dollars d’économie par an
Cette mesure, qui avait été approuvée plus tôt dans l’année par les chambres législatives new-yorkaises et qui sera mise en place à partir du mois d’octobre, a été proposée par Linda B. Rosenthal, membre démocrate de l’Assemblée de l’État de New York. Dans le communiqué du gouverneur, l’élue s’est félicitée de l’adoption de son projet en soulignant la présence nécessaire des femmes dans les prises de décisions gouvernementales :
“Je suis fière que mon projet de loi exemptant les produits d’hygiène féminine de la taxe de vente locale et d’État ait été signé par le gouverneur. La signature de ce projet de loi représente une aube nouvelle.Les femmes dans tout l’État ne seront plus encombrées par une taxe persistante qui fut créée à une époque où les femmes ne faisaient pas partie du gouvernement et du processus de prise de décision. La taxe sur les tampons est régressive, et la retirer épargnera à toutes les femmes la charge mensuelle supplémentaire de payer des taxes sur des produits qui sont déjà inabordables pour plusieurs.”
My bill repealing #tampontax signed into law! We just axed the tax! Good riddance to sexist tax. @jweisswolf @JulissaFerreras@RepGraceMeng
Traduction : “Mon projet de loi sur l’abolition de la ‘taxe tampon’ vient d’être adopté ! Cette taxe est morte ! Bon débarras pour cette taxe sexiste.”
Si l’on en croit le site Fusion, New York serait ainsi le sixième État américain à abolir la taxe de vente sur les protections périodiques, rejoignant le Maryland, le Massachusetts, la Pennsylvanie, le Minnesota et le New Jersey. Cette mesure permettrait à l’ensemble des femmes de l’État de New York d’épargner au total 10 millions de dollars (9 millions d’euros) chaque année.
Selon un rapport publié en 2014 par la revue Environmental Health Perspectives, les Américaines dépenseraient plus de 2 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) par an en produits hygiéniques. En France, le taux de la TVA sur les ventes de ces produits est passée en 2015 de 20 % à 5,5 %, faisant enfin de ces articles des objets de “première nécessité”.
(Euh, à l'époque où l'on cherche à créer des trous noirs pour visiter d'autres univers ou rien du tout, la femme américaine continue à tracer sa route. note de rené)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire