Veolia a annoncé avoir été choisi par le pétrolier Sinopec pour un contrat d'une durée de 25 ans, afin d'optimiser le cycle de l'eau de son complexe pétrochimique de Yanshan, situé à 50 km de Beijing.
Ce contrat représente pour le groupe français un chiffre d'affaires cumulé de 3,27 milliards d'euros. La co-entreprise dédiée entre Yanshan Petrochemical et Veolia, consolidée par la dernière, emploiera plus de 800 collaborateurs.
La Chine a adopté en 2015 de nouvelles normes plus exigeantes que les normes européennes sur les rejets d'eau industrielle. Le degré de dépollution requis dépassait déjà les compétences du pétrolier.
Les deux entreprises ont décidé d'étendre le périmètre de leur partenariat à la totalité de la gestion du cycle de l'eau sur le site de Yanshan, notamment l'eau de refroidissement, l'eau déminéralisée, les eaux industrielles, l'eau potable, l'eau réfrigérée, les eaux usées et la boucle incendie.
Veolia aura pour objectif d'optimiser la consommation d'eau sur le site et d'accroître le taux de recyclage de l'eau. Ces améliorations auront pour conséquence de réduire la consommation d'eau douce ainsi que l'empreinte hydrique de Beijing Yanshan Petrochemical, ce qui représenterait une avancée significative dans une région qui fait face à un déficit et des pénuries d'eau.
Le groupe français a également pour mission de moderniser la station de traitement des eaux usées afin de la mettre en conformité avec les normes les plus récentes et les plus strictes en la matière dans la région de Beijing, notamment avec l'une des normes les plus exigeantes au monde en ce qui concerne le rejet des eaux.
(Source : capital.fr)
(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
Manifestement, les chinois n'ont pas tenu compte de :
Veolia poursuivi aux Etats-Unis dans le scandale de l'eau potable de Flint
C'est l'incompréhension qui règne après l'annonce de la justice américaine :"Veolia est consternée par la plainte déposée par le Procureur général du Michigan". Lors d'une conférence de presse, mercredi 21 juin, Bill Schuette a indiqué qu'une plainte avait été déposée contre Veolia après le scandale sanitaire qui avait touché les habitants de Flint.
Jusqu'au mois d'avril 2014, cette ville du Michigan acheminait son eau potable depuis le lac Huron, par Detroit. Pour réduire les coûts de fonctionnement de la ville, il avait été décidé de puiser l'eau dans la rivière locale plutôt que de l'acheter à Detroit. L'eau puisée dans cette rivière, réputée acide, a fini par ronger les conduits du réseau de distribution d'eau libérant ainsi le plomb qui les compose. Jusqu'à ce que le scandale n'éclate mi-2015, les habitants de Flint ont donc bu une eau contaminée. Le plomb pouvant perturber le développement psychomoteur des enfants et provoquer de graves maladies.
Des centaines de millions de dollars de dommages et intérêts
Un an plus tard, le procureur a décidé de poursuivre Veolia et la société américaine Lockwood, Andrews & Newnam (LAN) pour négligence et fraude ayant provoqué l'intoxication par le plomb. Bill Schuette a également précisé que l'Etat réclamait des centaines de millions de dollars de dommages et intérêts aux deux entreprises.
Selon les autorités américaines, Veolia avait décroché un contrat auprès de la ville de Flint pour s'assurer que l'eau était bien potable. Reuters rappelle que la société a produit un rapport affirmant que l'eau était bonne pour la consommation. L'enquête aurait montré que Veolia savait que ses présentations étaient fausses.
"Les tests sur le plomb étaient réalisés par une autre entreprise"
Des accusations vivement démenties par Veolia, contacté ce jeudi 23 juin par L'Usine Nouvelle : "ces allégations sont totalement fausses et infondées, ce que Veolia n'aura aucune difficulté à démontrer, n'ayant jamais été missionnée par la ville de Flint pour des tests concernant le plomb ou le cuivre. Le rapport officiel publié par la "Flint Water Advisory Task Force", missionnée par le Cabinet du Gouverneur du Michigan, ne mentionne d’ailleurs aucunement Veolia North America ou une de ses filiales. Pas plus qu’elle ne lui fait porter la moindre responsabilité".
Et de préciser ensuite : "Veolia North America n’a été missionnée par la ville de Flint qu’une seule fois et pour un seul mois, en 2015. La mission qui lui a été confiée portait sur l’analyse des effets résiduels du processus de chloration (sous-produits de désinfection) de l’eau potable de la ville. A aucun moment, le périmètre d’intervention de Veolia North America n’a inclus de tests sur le plomb ou le cuivre, ces tests étant réalisés par une autre société".
Nous, en France, dans les communes, on devrait vérifier les analyses d'eau que fait parvenir véolia aux mairies. Nous pourrions avoir des surprises.
© yakusa77 - Flickr - c.c.
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