dimanche 31 juillet 2016


Bon, il faudrait savoir, il a disparu ou pas disparu des Etats-Unis le puma ou cougar en anglais ?


Los Angeles : les pumas au plus près des habitations

Par Johanne-Eva Desvages source : Sciences et Avenir
Publié le 29-07-2016 à 14h30

Aux Etats-Unis, les prédateurs se rapprochent des hommes. Après les ours, se sont les pumas qui s'installent en périphérie des villes.

TERRITOIRE. Dans une étude parue le 13 juillet 2016 dans PLOS one, des scientifiques ont fait part des résultats de leur recherche concernant la répartition géographique des pumas en Californie(Etats-Unis). Et le rapport est surprenant. Les chercheurs savaient déjà que ces prédateurs s'étaient rapprochés de Los Angeles, notamment après avoir installé en 2012 un piège photographique au Griffith Park et découvert la présence d'au moins un spécimen à cet endroit pourtant encerclé d'axes autoroutiers et d'habitations. Trois ans plus tard, les scientifiques viennent de découvrir que ces gros chats chassent beaucoup plus près des installations urbaines que prévu. 
Les pumas équipés de GPS
La répartition des animaux se fait de part et d'autre des principaux axes autoroutiers. De nombreux pumas se sont ainsi agglutinés autour des humains, et sont parfois même encerclés par les routes et habitations, comme au Griffith park. Pour en arriver à ce constat, les chercheurs ont mené plusieurs observations de terrain et équipé 26 pumas de colliers émetteurs GPS pour les suivre à travers et autour des montagnes de Santa Monica, près de Los Angeles. Ils ont également identifié et répertorié la localisation de leurs proies et de leurs terrains de chasse préférés. 
Les pointillés rouges représentent les territoires de chasse des pumas, les zones grises sont les zones urbaines tandis que les marquages verts représentent les parcs protégés ouverts au public.
Le choix des terrains de chasse suggère que les proies sont abondantes dans ces zones. Le cerf mulet, nourriture favorite des pumas, est particulièrement attiré par les sources d'eau et la végétation luxuriante, qu'elles soient naturelles ou artificielles. Les piscines et les jardins cultivés expliqueraient en partie sa présence près de Los Angeles. Les pumas se seraient alors installés dans les zones de forêts riveraines pour le chasser. Le développement urbain, empiétant sur l'habitat naturel des pumas, aurait également incité les animaux à chasser en périphérie des villes. "Dans les zones rurales qui sont relativement peu peuplées, les pumas ont sélectionné des espaces anthropiques (transformés par l'homme) pour compenser la réduction de leur habitat naturel et exploiter la disponibilité d'un plus grand nombre de proies". Un phénomène qui n'avait, jusque là, jamais été observé chez cette espèce.
Zones urbaines : une stratégie de survie pour les femelles
En y regardant de plus près, les scientifiques ont constaté un écart considérable de répartition géographique suivant le sexe de l'animal. Alors que les mâles ont plutôt tendance à attaquer le cerf dans les bois, près des ruisseaux et rivières, les femelles évitent ces zones et préfèrent chasser dans les régions plus développées, tuant en moyenne à moins d'1,7 kilomètre des habitations. Malgré cette proximité, seulement deux des 420 proies répertoriées par les chercheurs ont été tuées à l'intérieur des zones développées.  "Nous pensons que le risque de mortalité chez les femelles et leur progéniture associé à des rencontres avec des mâles peut avoir influencé les différents modèles de sélection des ressources entre les sexes", indique le rapport. "La principale cause de mortalité chez cette espèce est l'agression entre individus puisque les mâles tuent souvent d'autres pumas, y compris des femelles et leurs petits. Les confrontations autour des carcasses de proies constituent la principale source de conflit". Ainsi, pour éviter de se confronter aux mâles et protéger leurs petits, les femelles ont adopté des terrains de chasse plus éloignés des forêts riveraines, mais plus proches des habitations. Un compromis qui leur assure plusieurs avantages, tels que l'abondance de proies et la non-confrontation avec les mâles. Elles doivent en revanche supporter les nuisances sonores et vivre en cohabitation avec les hommes, bien qu'elles se fassent relativement discrètes. En moyenne, seulement quatre attaques contre des humains, dont une mortelle, sont recensées au Canada et aux Etats-Unis chaque année. 


LE PUMA DE L’EST AMÉRICAIN N’EXISTE PLUS
Voici une bien triste nouvelle : depuis mercredi, le puma de l’est américain a définitivement disparu de la vie sur Terre. L’annonce a été officialisée par l’USFWS (United States Fish and Wildlife Service) qui « gère » et « protège » la faune et la flore aux Etats-Unis.
Le félin était sur la liste des espèces menacées depuis 1973, bien que les scientifiques le supposaient déjà disparu depuis les années 1930, date où le dernier félin a apparemment été capturé. On peut trouver ici une présentation de ce puma, qui a désormais disparu.
Au Canada, une enquête de 1998 avait conclu qu’on ne savait pas quelle était la situation pour cet animal ; en 2011, on a conclu à la même chose, avec même une remise en cause de l’existence même de cet animal dans la zone historiquement (ce qui a amené une protestation en Ontario où l’on considère que l’animal y est encore présent).
Remarquons qu’il ne faut naturellement pas confondre le puma de l’est américain avec le puma en général.

Justement, regardons quelque chose de de relativement intéressant. Le puma de l’est américain est, on s’en doute, un puma. En anglais, on utilise le terme de « cougar. » Or, comme l’intérêt pour les animaux des médias passe par une simple traduction sans réflexion aucune derrière, on a donc l’information (terrible bien sûr) comme quoi le puma de l’est américain a disparu, qui s’est vue transformer en la disparition du puma en général, ou plus exactement du cougar.
Cougar n’existant pas en français puisqu’on utilise le terme de « puma » !
On a donc droit sur Agoravox à :
Adieu Le Cougar !
Le cougar, qu’on appelle aussi puma, était sur la liste des espèces menacées depuis 1973 mais sa disparition était suspectée depuis longtemps.
ou bien encore sur Rfi, pourtant censé être sérieux :

La terre ne porte plus de cougar
C’est officiel, le couguar fait dorénavant partie des espèces disparues. Les Etats Unis viennent de porter ce Puma de l’est américain, sur la liste des espèces éteintes, une disparition qui remonterait en fait aux années 1930.
Cougar ? Couguar ? Qui serait (seulement) un puma de l’est américain ? Rien n’est clair, et c’est normal on voit bien que la personne ne fait que retranscrire une information en anglais à l’origine.
Pareil pour l’Express :

Cougar: cette espèce est désormais éteinte
Le puma de l’est américain a été déclaré officiellement éteint aux Etats-Unis mercredi.
C’est un acte de décès. Le puma de l’est américain a été déclaré mercredi officiellement éteint par les Etats-Unis. Aussi appelé cougar aux Etats-Unis, cet animal était sur la liste des espèces menacées depuis 1973 mais sa disparition était suspectée depuis les années 1930.
C’est un peu mieux, sauf pour le titre, et remarquons que l’article parle après de la panthère de Floride :
La décision fédérale de déclarer le puma de l’est américain éteint n’affecte pas le statut de la panthère de Floride (sud-est), une autre sous-espèce de félins figurant sur la liste d’animaux menacés.
Alors que cette panthère avait autrefois un habitat qui s’étendait à l’ensemble du sud-est, elle occupe désormais moins de 5% de son territoire historique. Sa population ne compte plus que 120 à 160 animaux dans le sud-ouest de la Floride, selon les services américains de la pêche et de la faune.
Or – c’est bizarre c’est vrai – la panthère de Floride est présentée comme une « panthère » ce qui n’est pas le cas…
La panthère de Floride est… un puma. En français, quand on parle d’une panthère, on désigne un animal vivant en Afrique et en Asie, le terme étant l’équivalent de celui de léopard. La panthère de Floride n’est pas une panthère.
Tout cela est bien compliqué et il ne s’agit pas de faire preuve d’érudition. Seulement de montrer que les prétendus « experts » n’y connaissent rien et quand on creuse…
D’ailleurs, si on regarde ce qu’on lit sur Ushuhaïa.com :
La décision fédérale de déclarer le puma de l’est américain éteint n’affecte pas le statut de la panthère de Floride, une autre sous-espèce de félins figurant sur la liste d’animaux menacés.
Cette panthère avait jadis un habitat qui s’étendait à l’ensemble du sud-est. Aujourd’hui, elle occupe désormais moins de 5 % de son territoire historique. Sa population ne compte plus que 120 à 160 animaux dans le sud-ouest de la  Floride, selon les services américains de la pêche et de la faune.
Eh oui c’est bien la même chose que dans l’Express. En fait, comme nous le disions, il s’agit de simple copié collé, avec de très modestes changements. L’article de l’Express commence par un sobre « C’est un acte de décès. » tandis que sur Ushuaïa on a droit à une sorte d’étrange (voire joyeux) « C’est officiel ! »
Mais pour le reste, c’est du copié collé d’une nouvelle américaine, rebricolée et packagée en « information » pour ici. Avec les décalages qui s’en suivent…
Quand on voit cela, on ne peut que penser que ce genre d’informations sort au kilomètre, sans qu’il n’y ait aucun sentiment derrière. La réalité ne semble avoir aucun sens, alors à nous d’intervenir. On ne peut pas laisser les informations aux mains de telles personnes.
Non pas pour couper les cheveux en quatre pour les « définitions » des animaux, mais justement en leur accordant une valeur en soi, en les reconnaissant pour ce qu’ils sont. Ce qui veut dire comprendre leur réalité et non pas pratiquer les copiés collés, le dédain, le mépris, etc.
D’ailleurs, de ce qui est arrivé au puma de l’est américain, on peut logiquement en conclure que ce félin s’est éteint à cause de la chasse car les colons européens considéraient ce puma comme un « danger » pour leur « bétail. » L’origine de leur extinction a pour causes aussi la déforestation, des routes toujours plus nombreuses, des parasites des animaux « domestiques », l’explosion démographique humaine, le développement anarchique des villes, etc. etc.
Cela, évidemment les informations « copiées collées » n’en parlent pas…  Et pour cause. Alors, nous avons maintenant le devoir de prendre les choses en main, pour sauver les animaux, les végétaux et donc Gaïa.

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