jeudi 28 juillet 2016

France. Najat Vallaud-Belkacem fait languir les grands patrons

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La ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem
LE SCAN POLITIQUE - La ministre de l'Éducation annule sa participation aux entretiens enseignants-entreprises à la fin du mois d'août. Une décision qui déçoit de nombreux PDG sur fond de polémique.
Najat Vallaud-Belkacem a posé un lapin au grand patronat. Attendue les 25 et 26 août aux «Entretiens enseignants-entreprises» dans la prestigieuse école Polytechnique en région parisienne, la ministre de l'Éducation a avancé un «problème d'agenda» lié à la rentrée scolaire pour justifier son refus. Une décision qui fait suite à une réforme du programme d'économie au lycée qui avait déjà contrarié le grand patronat et le monde de l'économie.
«Ce n'est pas exactement un refus mais une indisponibilité» précise une proche de la ministre, contactée par le Scan. «La rentrée scolaire étant fixée au 1er septembre, la ministre ne peut honorer toutes les sollicitations, elle a dû faire des choix (...), il n'y a aucun lien entre son absence et la réforme du programme des lycées». L'ancienne ministre des Droits des femmes était présente à cet événement l'année précédente, ce qui, selon son entourage, expliquerait que cette année elle ait «privilégié d'autre urgences».
Mais en déclinant l'invitation, elle aurait déclenché, selon le journal Challenges, le courroux de plusieurs grands patrons, à commencer par Xavier Huillard, le PDG de Vinci, dont le think thank est à l'origine de l'initiative. Frédéric Montlouis-Félicité, directeur général du think thank, a toutefois souhaité atténuer ces propos: «Évidemment monsieur Huillard est déçu d'avoir appris tardivement l'absence de la ministre, mais il n'y a pas de fureur ou de colère de sa part» confie-t-il au Scan.
L'événement qui fait l'objet d'un partenariat et d'une convention entre l'Éducation Nationale et l'Institut de l'Entreprise, prévoit de rassembler pas moins de 400 enseignants pour échanger avec des économistes et des chefs d'entreprises sur le campus de Polytechnique. Une rencontre importante dont l'objectif est de faire tomber les barrières subsistant entre ces univers.
Au programme de ces journées de rencontres: une table ronde sur l'apprentissage et l'insertion des jeunes à laquelle la ministre devait prendre part face à Jérôme Bédier, directeur du groupe Carrefour, Élisabeth Borne PDG de la RATP, Eric Charbonnier, expert de l'OCDE sur l'éducation et Philippe Crouzet, PDG de Vallourec.

La ministre de l'Éducation nie toute polémique autour de son refus

Selon Challenges, un conseiller proche de la patronne de Rochechouart aurait avancé, au-delà des problèmes d'agenda, un incident diplomatique à l'origine du refus. La place accordée à la ministre aurait été trop peu importante au regard de celle accordée à son homologue de Bercy, Emmanuel Macron, lui aussi invité à ces journées de débat. L'omniprésent ministre de l'économie, serait susceptible de lui voler la vedette. C'est donc un couac diplomatique qui serait à l'origine du refus selon l'hebdomadaire.
Une version cependant vivement démentie par les proches de la ministre qui assurent «qu'il n'y a aucun problème avec Emmanuel Macron» et que le conseiller cité par Challenges «ne fait pas partie du cabinet ministériel».
(La diversité dans le gouvernement, ça sert à quoi ? A faire le sale boulot ! Parce que les autres ne veulent pas que leur nom reste attacher à des décisions dégueulasses. La lâcheté au quotidien des socialistes, en somme. note de rené)

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