jeudi 1 juin 2023

 (Une récolte 2023 qui s'annonce généreuse pour le blé, donc pas de pénurie, ni d'augmentation déraisonnable du prix pour les dérivés du blé......normalement. Par contre la récolte a été mauvaise aux Etats-Unis et la Chine délaisse le soja américain pour le soja brésilen. Ce qui me rappelle que la commission européenne et l'assemblée veulent signer un accord de libre échange, mercosur avec l'Amérique du Sud. Ce qui va encore participer à la ruine de l'agriculture familiale européenne, déjà fortement concurrencé par les céréales ukrainiennes à bas coûts. Et devinez la bonne nouvelle, les grands domaines agricoles en Ukraine et en Amérique du Sud ont les mêmes propriétaires, vanguard, gargill, mosanto, blach rock, etc. Vous ne trouvez pas cela bizarre en sachant que ce sont ces multinationales anglo-américaines qui ont la main sur la commission européenne ? note de rené)

 

Le blé UE perd 5 €/t et tombe sous les 220 €/t (France)

 Marius Garrigue |  31 mai 2023  à 14:00   Terre net

  


Le blé et le maïs reculent rapidement face aux craintes concernant la demande mondiale et l’amélioration des conditions de culture outre-Atlantique.

Les prix du blé et du maïs poursuivaient leur rapide retrait ce mercredi à la mi-séance sur Euronext dans un marché de nouveau plombé par les considérations macroéconomiques.

Les risques sur la dette américaine et une reprises économique chinoise ralentie viennent notamment raviver les craintes du marché sur la demande mondiale à court et moyen terme. L’arrivée des récoltes 2023, attendues comme généreuses, tirent également sensiblement le marché des céréales à la baisse.

L’USDA a d’ailleurs relevé de trois points ses notations de blé d’hiver « bon à excellent » dans son dernier Crop Progress hebdomadaire (34 %) en conséquence des pluies intenses qui ont touché le Midwest récemment. Le maïs n’est en revanche jugé « bon à excellent » qu’à 69 %, contre 73 % l’an dernier. Le retour d’un climat sec et chaud dans la moitié Nord de la France et en Allemagne suscite par ailleurs de nouveau les préoccupations du marché.



Vers 13h00, le blé Euronext à échéance septembre 2023 se contractait de 4,75 €/t, à 215,50 €/t, tandis que le contrat décembre 2023 baissait de 4,75 €/t, à 221,50 €/t. Le maïs Euronext à livraison août 2023 diminuait de 3 €/t, à 212,25 €/t, le terme novembre 2023 s'enfonçait de 3 €/t, à 212 €/t.


Le blé russe tire les prix mondiaux vers le bas

Sofia Bouderbala, avec Thomas Urbain |  31 mai 2023  à 17:57   Terre net

  


Les cours des céréales poursuivent leur repli sur les marchés mondiaux, tirés vers le bas par le prix des blés russes et la promesse de bonnes récoltes européennes, alors que la demande, notamment chinoise, n'est pas au rendez-vous.


La Russie continue d'écouler son énorme récolte de blé (estimée de 92 à 104 millions de tonnes selon les sources) à des prix très bas. (©Vitalli/Adobe Stock)


À la Bourse de Chicago, le contrat de référence pour le blé d'hiver de variété SRW (Soft Red Winter Wheat) est tombé mardi à 5,8875 dollars le boisseau (environ 27 kg), à son plus bas niveau depuis deux ans et demi. 

La même tendance s'observe sur le marché européen, où le prix du blé tendre dégringolait mercredi, s'échangeant en séance à 216 euros la tonne pour livraison en septembre sur Euronext, entraînant le maïs dans sa chute, sous les 214 euros la tonne pour une livraison rapprochée (juin). « Le blé russe continue à faire son chemin dans le monde et tire les prix vers le bas », résume Jake Hanley, de la société Teucrium Trading.

La Russie continue d'écouler son énorme récolte de blé (estimée de 92 à 104 millions de tonnes selon les sources) à des prix très bas. Selon le cabinet russe SovEcon, les stocks encore présents dans les fermes sont deux fois plus importants que la moyenne quinquennale et les exportations russes de blé en 2022-23 pourraient in fine être supérieures de 23 % à celles de l'année précédente, exerçant une pression à la baisse sur les prix mondiaux. Sur le marché européen, cette offre russe associée à « la réserve » des acheteurs, qui « semblent parier à la baisse » et limitent leurs achats, entretient des niveaux de prix bas, selon Gautier le Molgat, du cabinet Agritel (Argus Media France).



Dans ce contexte, le renouvellement du corridor maritime céréalier ukrainien, même s'il n'est acté que jusqu'au 17 juillet, et la réélection du président turc Recep Tayyip Erdogan, acteur majeur de cette initiative de la mer Noire, est plutôt un facteur de stabilité, ne plaidant pas pour une hausse des prix.

À lire aussi > Bruxelles pourrait prolonger les restrictions d'import de céréales ukrainiennes



Pékin boude le soja américain


Aux États-Unis, la morosité est de mise. La campagne s'annonce mauvaise pour le blé américain, avec des estimations d'exportations à 19,73 millions de tonnes, ce qui serait le plus faible niveau enregistré depuis plus de 50 ans (1971).

Du fait de la sécheresse qui a frappé les plaines céréalières, notamment au Kansas, « la production américaine est en situation assez désespérée, et si nous n'étions pas sur un marché mondial, les prix du blé américain seraient beaucoup plus élevés qu'ils ne le sont aujourd'hui », estime Jake Hanley. 

Pour Michael Zuzolo, de Global Commodities Analytics and Consulting, la chute du blé s'explique « par les importations continues » : « On a importé 60 à 90 000 tonnes de Pologne et d'Allemagne, ce qui porte le total à 270 000 à 300 000 tonnes (avec les commandes précédentes). Le dollar s'apprécie, ce qui complique encore la donne pour les exportations américaines et rend les importations attractives », estime-t-il. Ces importations de blé, d'ordinaire rares aux États-Unis, ont contribué à accentuer la chute des cours, le marché américain cherchant à regagner de la compétitivité. 

Par ailleurs, la demande atone de la Chine pèse lourd dans la balance américaine, avec des exportations américaines de soja inférieures de 2,2 % à leur niveau de l'an dernier à la même époque. La Chine « se passe du soja américain pour le moment », relève Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors. Pékin préfère acheter en Amérique du Sud à des prix plus attractifs - notamment au Brésil où la production, record, est estimée à 155 millions de tonnes et les exportations en hausse de 18 %. 

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Pour le maïs, les exportations « ont un peu rebondi ces dernières semaines, mais pas suffisamment pour soutenir le marché », note l'analyste. Les exportations américaines de grain jaune sont inférieures de près d'un tiers (- 32,1 %) à leur niveau de l'an dernier. 

Cette baisse générale des cours pourrait favoriser un regain d'achats des pays importateurs fragiles : mais à quelques semaines des récoltes céréalières, qui s'annoncent globalement abondantes dans l'hémisphère nord, les échanges restaient pour le moment modestes.


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