L'OMS pourrait obtenir le pouvoir d'imposer un confinement au Royaume-Uni (The Telegraph)
L'OMS pourrait obtenir le pouvoir d'imposer un confinement au Royaume-Uni
Article originel : WHO could gain powers to impose lockdown on UK
Par Tony Diver
The Telegraph, 25.05.23
Lu sur Reseau international
Les députés britanniques craignent qu’un nouveau traité visant à accroître les pouvoirs de l’OMS ne lui permette de fermer les frontières et d’introduire les passeports vaccinaux.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) pourrait imposer des mesures de confinement au Royaume-Uni [et dans tous les pays européens] lors d’une future pandémie en vertu de nouveaux pouvoirs étendus.
Les États membres seraient tenus de suivre les instructions de l’Agence lorsqu’ils réagissent à des pandémies, notamment en introduisant des passeports vaccinaux, des fermetures de frontières et des mesures de quarantaine, selon un projet de mise à jour des règlements de l’Agence.
Un nouveau «traité sur les pandémies» en cours de discussion obligerait également la Grande-Bretagne à consacrer 5% de son budget de santé à la préparation d’une nouvelle épidémie de virus.
Les ministres se disent alarmés par les projets visant à accroître les pouvoirs de l’OMS, ce qui permettrait à son organe directeur d’exiger des pays qu’ils lui remettent la recette des vaccins, sans tenir compte des droits de propriété intellectuelle, et de lutter contre la désinformation.
Les députés conservateurs ont écrit aux ministres pour les mettre en garde contre une «ambition évidente pour l’OMS de passer d’une organisation consultative à une autorité internationale de contrôle.»
Le ministère des Affaires étrangères est invité à bloquer les pouvoirs
Dans leur lettre, dont le Telegraph a eu connaissance, ils demandent au ministère des Affaires étrangères de bloquer les pouvoirs qui «semblent empiéter matériellement sur la capacité du Royaume-Uni à établir ses propres règles et à contrôler ses propres budgets.»
En réponse à ces préoccupations, Andrew Mitchell, ministre des Affaires étrangères, a déclaré au Telegraph qu’il bloquerait toute loi empêchant le Royaume-Uni de définir sa propre politique en matière de santé :
«Le Royaume-Uni soutient le traité sur les pandémies actuellement négocié par les gouvernements nationaux, qui pourrait accélérer le partage des données sur les nouvelles menaces de pandémie afin que nous soyons en mesure de réagir rapidement en cas de pandémies futures», a-t-il déclaré.
«Nous sommes clairs sur le fait que nous n’accepterons jamais rien qui ne respecte pas nos principes de souveraineté ou qui empêche le Royaume-Uni de prendre des mesures décisives contre les futures pandémies.»
Ces modifications ont été proposées dans le cadre du projet de mise à jour du règlement sanitaire international (RSI) de l’OMS à la lumière de la pandémie de coronavirus et de l’établissement d’un nouveau traité sur la préparation aux pandémies.
Le traité a été proposé pour la première fois par des dirigeants mondiaux, dont Boris Johnson, en 2021, lors de la pandémie.
À l’origine, il visait à améliorer les systèmes d’alerte, le partage des données et la production de vaccins afin de «favoriser une approche de l’ensemble du gouvernement et de l’ensemble de la société.»
Toutefois, parmi les 300 amendements proposés au RSI figurent des modifications visant à rendre les avis de l’OMS «contraignants» et à introduire une nouvelle obligation pour les pays de reconnaître l’OMS comme l’autorité mondiale en matière de mesures de santé publique.
Le plan exigerait des pays membres qu’ils «reconnaissent l’OMS comme l’autorité d’orientation et de coordination de la réponse internationale en matière de santé publique et qu’ils s’engagent à suivre les recommandations de l’OMS dans leur réponse internationale en matière de santé publique.»
S’il est adopté, ce changement signifierait que l’OMS pourrait imposer des fermetures de frontières, des mesures de quarantaine et des passeports vaccinaux à tous les pays membres, y compris le Royaume-Uni.
Un projet de traité prévoit que les États membres s’engagent à consacrer 5% de leur budget de santé, plus une proportion du PIB, à la préparation aux pandémies.
Six députés conservateurs, menés par Esther McVey, ancienne ministre, ont écrit à M. Mitchell pour demander un vote de la Chambre des Communes sur le projet de traité et de règlement avant qu’ils ne soient signés.
Mme McVey a déclaré :
«Le traité de l’OMS sur les pandémies et le règlement sanitaire international suscitent, à juste titre, une inquiétude croissante.»
«Les plans représentent un changement important pour l’organisation, qui passe d’un organisme consultatif dirigé par ses membres, à une autorité sanitaire dotée de pouvoirs de contrainte.»
«C’est particulièrement inquiétant quand on sait que l’OMS n’a pas réussi à fournir des conseils cohérents, clairs et scientifiquement fondés pour gérer les épidémies internationales.»
La lettre a également été signée par les députés conservateurs Sir John Redwood, David Davis, Philip Davies, Sir Christopher Chope et Danny Kruger.
M. Kruger a déclaré :
«La coordination et la coopération en cas d’urgence sanitaire sont judicieuses, mais le fait de céder le contrôle des budgets de santé et la prise de décisions critiques en cas de pandémie à une organisation internationale non élue semble profondément contraire à la souveraineté nationale et à la responsabilité démocratique.»
Les militants ont également exprimé leur inquiétude quant au renforcement du rôle de l’OMS dans l’identification des informations erronées, après que ses experts ont rejeté la théorie de l’origine du Covid (fuite de laboratoire), avant d’admettre plus tard qu’elle «reste d’actualité».
Molly Kingsley, cofondatrice du groupe de campagne Us For Them, a déclaré :
«Nous devrions tous nous inquiéter de voir l’OMS devenir l’arbitre de la vérité en matière de pandémie, surtout si l’on considère ses piètres résultats pendant la pandémie, notamment lorsqu’elle a affirmé que le Covid était définitivement d’origine zoonotique et qu’elle a nié, en avril 2020, le rôle de l’immunité naturelle dans la protection contre l’infection.»
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