Miracle scientifique : les députés allemands restent immunisés contre le covid plus longtemps que les citoyens lambdas
Le coronavirus semble être le premier virus politique au monde doté d’un sens aigu des privilèges. En témoigne, par exemple, le fait que des ministres allemands comme Karl Lauterbach semblent moins contagieux que ses subordonnés.
C’est la conclusion après qu’une photo de Lauterbach a circulé sur les médias sociaux. Dans un post avec le texte suivant : « À une bonne coopération. Avec le général Breuer, le chef de l’équipe de crise, la logistique de l’approvisionnement en vaccins sera bientôt considérablement améliorée. Pour la première fois avec un général dans un jeu d’équipe. »
Aucune de leurs justifications médicales n’explique pourquoi les hauts fonctionnaires doivent s’asseoir ensemble à une table sans porter de masque alors que les subordonnés présents dans la pièce doivent être masqués.
Il en va de même pour la conférence de presse fédérale hebdomadaire où les porte-parole du gouvernement sur scène peuvent enlever leur masque, mais où les journalistes dans la salle doivent le garder pour poser des questions – ce qui entraîne invariablement des problèmes de communication.
Cette sensibilité politique du virus explique certainement aussi pourquoi, par exemple, le ministre bavarois de l’intérieur Joachim Herrmann (CSU) s’est régalé de repas à trois platsavec la police pendant le confinement et que son patron, le président bavarois Markus Söder, contrairement au commun des mortels, a été épargné par la quarantaine après avoir été en contact avec une personne testée positive. D’autres ont été condamnés à des peines extrêmement sévères pour les mêmes transgressions.
Le virus est politique
L’orientation politique du virus a atteint un nouveau sommet. En un clic de souris, l’Institut Robert Koch a encore réduit les droits fondamentaux de millions de citoyens allemands qui ont été diagnostiqués avec le virus, en ramenant du jour au lendemain la validité de ce statut à deux mois.
Une personne ayant été infectée par le Covid-19 était auparavant considérée comme guérie pendant six mois. Cette période a maintenant été raccourcie. Les personnes qui ont été infectées à l’avenir ne seront considérées comme guéries que pendant trois mois. Une vaccination de rappel est ensuite recommandée.
Le délai est en fait de deux mois – et non de trois – puisque seules les personnes pouvant présenter un résultat positif au test PCR datant d’au moins 28 jours sont considérées comme guéries.
Les personnes qui ont survécu à une maladie liée au virus sont, selon les résultats d’un certain nombre d’études médicales, mieux protégées contre une nouvelle infection lors d’une maladie ultérieure que celles qui ont été injectées et rappelées. Mais l’administration allemande ne s’intéresse pas aux études scientifiques qui la contredisent.
La Suisse, par exemple, a étendu ce statut à douze mois. Les fondements scientifiques de cette décision sont donc si minces que même la chaîne publique allemande ZDF – infatigable avocat des vaccins – n’a pas su expliquer les méandres du virus politique.
Le porte-parole de Lauterbach, Hanno Kautz, a finalement vendu la mèche lors de la conférence de presse : On pourrait voir le raccourcissement du statut de convalescent « également comme une incitation à se faire vacciner ».
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Ainsi, alors que le commun des mortels n’est protégé par la convalescence que pendant deux mois, les députés, heureusement, restent protégés par celle-ci pendant six mois. Pour leur accès au Bundestag, ils bénéficient d’une immunité plus longue. En présentant un test de laboratoire PCR positif, les députés pourront assister aux séances plénières pendant six mois. La raison en est un décret général pris par le président du Bundestag, Bärbel Bas (SPD), pour le Parlement, avant même que la réduction ne soit annoncée par le RKI.
L’ex-membre du parlement Elisabeth Moschmann a noté sur Twitter : « S’il est vrai que le statut de convalescent au Bundestag est encore de 6 mois, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. On a du mal à y croire ». Elle a ajouté : « Des privilèges pour les députés ? Tous les gens sont égaux, mais les députés sont ‘plus égaux’ ? ».
D’un point de vue juridique formel, ce statut est intenable. Mais il sert d’exemple supplémentaire de l’ampleur de la contradiction et de l’absurdité qu’ont atteint les mesures relatives au coronavirus en Allemagne.
Selon une nouvelle étude de l’Institut Paul Ehrlich, une autorité fédérale, des anticorps peuvent être détectés pendant 430 jours après une infection à coronavirus « sans qu’un point final soit prévisible ». Le même Institut Paul Ehrlich, qui conseille le ministre de la Santé, est en partie responsable de la réduction du statut de convalescent à 62 jours, pour le commun des mortels.
Traduction de Free West Media par Aube Digitale
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