Soudures de l'EPR de Flamanville: un travail "important reste à faire" (France-nucléaire)
source : Romandie.news
Paris - L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a estimé mercredi qu'un "travail technique important reste à faire" de la part d'EDF pour régler le problème des soudures du futur réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche), pointant une "défaillance" de surveillance sur ce chantier.L'électricien avait annoncé en avril des défauts sur des soudures situées au niveau des tuyauteries du circuit secondaire principal qui relient le générateur de vapeur et la turbine qui produit l'électricité.
EDF avait présenté aux autorités un programme de réparation mais estimait ne pas avoir à refaire certaines soudures.
L'ASN considère toutefois "que cette option nécessite la réalisation d'un programme conséquent d'essais visant à mieux caractériser les propriétés mécaniques des soudures".
"Dans la mesure où il n'est pas certain que cette démarche aboutisse, l'ASN invite EDF à engager dès à présent les actions préalables à la réparation des soudures concernées", indique le gendarme du nucléaire dans une note d'information.
L'ASN précise qu'il s'agit notamment de huit soudures situées au niveau de l'enceinte de confinement, c'est-à-dire le dispositif de protection destiné à contenir les produits radioactifs à l'intérieur d'un périmètre fermé pour éviter qu'ils ne s'échappent.
L'Autorité pointe en outre "une défaillance de la surveillance" d'EDF sur le chantier et lui demande d'étendre la revue de la qualité des matériels installés sur le réacteur.
Enfin, elle estime que la gestion d'EDF a été "défaillante" puisqu'un premier problème avait été détecté dès juillet 2015.
L'ASN lui demande donc de fournir une "une analyse approfondie des dysfonctionnements" dans ce dossier et de s'expliquer sur son information tardive des autorités.
En juillet, EDF avait indiqué que Flamanville aurait un an de retard supplémentaire et coûterait encore plus cher que prévu à la suite des problèmes de soudures.
Le chargement du combustible est désormais prévu au quatrième trimestre 2019, alors qu'il était jusqu'alors officiellement attendu fin 2018. Le projet aura ainsi cumulé huit ans de retard.
jmi/tq/spi
(©AFP / 03 octobre 2018 09h00)
(Ce truc a tellement de malfaçons qu'à la place des normands s'immigrerait. note de rené)
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