(Après le enfants, les nouveaux clients de big pharma ! Si, les médicaments marchaient alors pourquoi de personnes très aisées se font changer leur sang avec du sang de jeunes ou très jeunes gens ? note de rené)
Une combinaison expérimentale de médicaments prolongerait considérablement la vie des animaux
Le vieillissement est un domaine de recherche actif en biologie. Depuis de nombreuses années, les scientifiques tentent d’en chercher précisément les mécanismes dans le but de mieux les comprendre afin de pouvoir les ralentir, voire même de les inverser. Dans ce cadre, une équipe de biochimistes singapouriens a découvert que des combinaisons de médicaments déjà existants pouvait considérablement ralentir le vieillissement et prolonger le temps de vie chez l’animal.
Une équipe de biochimistes de Singapour a testé différentes combinaisons expérimentales de divers composés sur le ver rond Caenorhabditis elegans, et a découvert que des combinaisons de médicaments existant actuellement pouvaient à la fois ralentir les effets du vieillissement et augmenter de manière significative la longévité des animaux. Les résultats des essais ont été publiés dans la revue Developmental Cell.
« Nous montrons qu’il est possible de prolonger considérablement la durée de vie en ciblant de multiples voies et mécanismes de vieillissement conservés de manière évolutive à l’aide de combinaisons de médicaments » expliquent les chercheurs de l’Université nationale de Singapour (NUS) et du Yale-NUS College.
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Alors que les vers nématodes sont évidemment une forme de vie extrêmement différente des êtres humains, C. elegans est souvent utilisé comme sujet d’étude concernant le vieillissement et ses processus associés, car sa courte durée de vie facilite l’étude de son évolution quotidienne par les scientifiques. Il partage également suffisamment de similitudes avec le génome humain pour constituer un modèle intéressant des interactions biochimiques se déroulant dans l’organisme.
Dans cette étude, les chercheurs ont voulu voir comment des médicaments déjà connus pour augmenter la longévité chez les animaux — comme la molécule de rapamycine — pourraient avoir des effets renforcés lorsqu’ils sont associés à des composés complémentaires. Par exemple, il a été démontré que la rapamycine — encore appelée sirolimus, un immunosuppresseur aidant le corps à accepter les greffes d’organes — augmentait la durée de vie des drosophiles et des souris, ainsi que des nématodes.
Lorsque la rapamycine est associée à d’autres molécules qui ciblent différentes voies biochimiques, la combinaison résultante pourrait ralentir de nombreux processus chimiques liés au vieillissement. « L’idée centrale de notre approche est que le ciblage de différents sous-ensembles du réseau de régulation du gène contrôlant le vieillissement va recruter des gènes et des mécanismes qui ne sont pas affectés par l’un ou l’autre médicament utilisé individuellement » indiquent les auteurs de l’étude.
Dans plusieurs expériences sur la rapamycine et les composés rifampicine, psora – 4, metformine et allantoïne, l’équipe a découvert qu’une combinaison de deux médicaments jumelés augmentait la durée de vie des vers de manière plus efficace que lorsqu’ils étaient utilisés isolément. Mieux encore, une combinaison associant trois des composés a presque doublé la longévité des nématodes — un résultat qui, selon les chercheurs, est la plus longue durée de vie jamais rapportée dans le cadre d’un traitement médicamenteux chez les animaux adultes.
Bien que les essais cliniques humains concernant ces combinaisons expérimentales ne soient pas à l’ordre du jour, les scientifiques disent que les avantages synergiques des combinaisons de médicaments chez les vers peuvent prolonger la durée de vie des animaux tout en améliorant le temps passé en bonne santé et sans affecter négativement la fertilité.
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Des tests préliminaires suggèrent que ces combinaisons médicamenteuses ne sont pas nocives et des expériences parallèles avec la mouche Drosophila melanogaster, révèlent que certaines des combinaisons synergiques ont été conservées parmi les espèces — des résultats qui ouvrent une voie très prometteuse pour l’application à l’humain.
« Si nous pouvons trouver un moyen de prolonger la durée de vie en bonne santé et de retarder le vieillissement de la population, nous pourrons contrer les effets néfastes du vieillissement de la population. Nous bénéficierions non seulement d’un prolongement de notre durée de vie, mais également d’un temps plus important sans maladies liées à l’âge, comme l’arthrite, les maladies cardiovasculaires, le cancer ou la maladie d’Alzheimer » conclut Jan Gruber, biochimiste au Yale-NUS College.
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