lundi 8 octobre 2018


Enfants nés sans main. Yannick Jadot (EELV) met en cause les pesticides (France)
Par Ouest-France
Publié le 08/10/2018 à 10h42 

Interrogé ce lundi 8 octobre sur les cas d’enfants souffrant d’une agénésie des membres en Bretagne, Pays de la Loire et Auvergne Rhône-Alpes, Yannick Jadot, tête de liste d’EELV pour les Européennes, a émis l’hypothèse qu’une exposition aux pesticides pouvait être en cause.
« On ne veut pas voir » en France les effets des pesticides sur la santé, a accusé lundi Yannick Jadot, tête de liste d’EELV pour les Européennes, qui réclame la création d’un registre national sur les cas de malformations.
« Faisceau de présomption »
« Je suis absolument scandalisé par cette affaire », a dénoncé le député européen lundi sur RTL. « Ce qu’on ne veut pas voir aujourd’hui, c’est qu’il est très probable que ces malformations soient liées aux pesticides, toutes les familles qui ont été touchées par ces malformations vivent à côté des champs de maïs et des champs de tournesol », a assuré l’ancien candidat à la présidentielle de 2017.
« Il y a un faisceau aujourd’hui de présomptions qui nous dit que ce sont les pesticides qui sont à l’origine de ces malformations », a-t-il ajouté.


.@yjadot "scandalisé" par l’affaire des bébés nés sans bras. Il est "très probable que ces malformations soient liées aux pesticides" dit-il, pointant un "faisceau de présomption". Il demande une étude épidémiologique. #RTLMatin pic.twitter.com/eRAKOpSpFA
— RTL France (@RTLFrance) 8 octobre 2018

« On enlève les moyens des associations qui font le registre des malformations, l’association qui fait ce registre en Rhône-Alpes vit chaque année avec 200 000 €, la Région vient de supprimer 100 000 €, on veut casser le thermomètre parce qu’on ne veut pas voir, on ne veut pas savoir », a accusé M. Jadot.
« On n’a jamais voulu savoir en France, on ne veut pas faire les études épidémiologiques autour des incinérateurs, autour des centrales nucléaires, on ne veut pas le faire sur les pesticides, parce qu’encore une fois, on ne veut pas savoir », a-t-il insisté.
Une base de données commune
Les cas groupés étudiés par Santé publique France ont été observés dans l’Ain (7 naissances entre 2009 et 2014), en Loire-Atlantique (3 naissances entre 2007 et 2008) et en Bretagne (4 naissances entre 2011 et 2013), à chaque fois dans un périmètre restreint. Ils ont suscité des inquiétudes dans les zones concernées.

Pour mieux repérer les malformations congénitales, Santé publique France souhaite créer une fédération nationale des six registres (Bretagne, Paris, Antilles, Réunion et deux en Auvergne Rhône-Alpes dont le Remera - Registre des Malformations en Rhône-Alpes) pour disposer d’une base de données commune.

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