Les Français accros aux médicaments à base d'opioïdes
source : Le Dauphine.com
Morphine, codéine, tramadol... Ces médicaments, en principe utilisés pour apaiser des douleurs chroniques ou les souffrances de malades atteints de graves maladies, peuvent également créer des addictions très fortes.
Prescrits pour soulager la douleur, les opioïdes sont des extraits du pavot comme la morphine ou la codéine, ou de synthèse comme le dextropropoxyphène ou le tramadol.
Si ces médicaments sont en principe utilisés pour apaiser des douleurs chroniques ou les souffrances de malades atteints de cancer, ils peuvent également créer des addictions très fortes chez les patients. Dans certains cas, ils sont susceptibles d'entraîner une détresse respiratoire, voire une overdose. Entre 2014 et 2017, le nombre d'hospitalisations et de décès liée à ces substances a plus que doublé, souligne BFMTV.
Trop de prescriptions ?
Pas moins de 12 millions de Français sont aujourd'hui traités avec des opioïdes, soit deux fois plus qu'en 2004. Des médicaments parfois trop facilement prescrits par les médecins ?
En tout cas, depuis le 12 juillet 2017, tous les comprimés et sirops contenant des produits dérivés de l'opium (de la codéine, du dextrométhorphane, de l'éthylmorphine ou de la noscapine) nécessitent une ordonnance.
Le ministère de la Santé avait pris une décision en ce sens pour contrer la pratique dangereuse du "Purple Drank", le fait de mélanger des médicaments à base de codéine avec de l'alcool fort. Ces médicaments, majoritairement des antidouleurs et des sirops pour la toux, pouvaient être délivrés sans ordonnance s'ils contenaient une quantité de principe actif inférieure à un certain seuil et se trouvaient facilement en vente sur internet.
AUX ÉTATS-UNIS, LE RAVAGE DES OVERDOSES D'OPIOÏDES
Aux États-Unis, l'addiction est telle que les autorités parlent de crise de santé publique : les overdoses d'opioïdes prescrits par des médecins devenues la première cause de mortalité en 2016, devant les armes à feu ou les accidents de la route.
Ces médicaments ont bénéficié dans les années 80 et 90 d'un intense lobby de la part de l'industrie pharmaceutique américaine, accusée aujourd'hui d'avoir banalisé des traitements particulièrement lourds. Extrêmement addictifs, ils sont toujours régulièrement prescrits sur ordonnance aux patients.
Les femmes enceintes aussi
Quant au nombre de femmes enceintes accros aux opiacés (dont la forme synthétique est l'opioïde), parmi lesquels des antidouleurs comme l'oxycodone ou l'héroïne, il a lui été multiplié par quatre aux Etats-Unis en l'espace de 15 ans.
Les risques de mortalité maternelle et infantile et de naissance prématurée sont accrus. Les bébés nés de femmes ayant abusé d'opiacés au cours de leur grossesse développent souvent la même addiction et doivent subir un sevrage douloureux appelé syndrome d'abstinence néonatal.
Publié le 13/08/2018 à 13:35 | Vu 28610 fois
(Et, là, encore, on fait comme les américains sans que macron, président français, ne dise rien malgré les dénonciations officielles de trump devant l'hécatombe aux States. Ah, oui, j'oubliais, ce sont ses potes des labos pharmaceutiques qui nous empoisonnent avec la complicité des médecins. noe de rené)
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