Le Salvador entre dans une transition vers l’agriculture biologique
Le Salvador, plus petit pays d’Amérique centrale, a débuté une véritable révolution bio. Le gouvernement encourage une agriculture entièrement naturelle et traditionnelle.
Un pari sur l’agriculture locale
Pour la plupart des habitants du Salvador, les produits chimiques comme ceux de Monsanto représentent la mort. Le gouvernement a donc décidé d’agir et d’encourager l’agriculture biologique. Ainsi, le Salvador a d’ores et déjà interdit pas moins de soixante-dix pesticides. Parmi eux, on trouve notamment les produits de la firme Monsanto. Le pays mise donc sur une agriculture traditionnelle, locale et biologique. Les principaux éléments qui composent cette agriculture sont le riz, les haricots, les lentilles et le maïs.
L’État soutient d’ailleurs les agriculteurs dans leur apprentissage des méthodes traditionnelles de culture. Même si ces techniques sont simples et basiques, les agriculteurs ne les connaissaient plus. Pour cause, avec les produits Monsanto, ils n’en avaient plus besoin, selon Santos Leonel Sibrian, un ingénieur.
Une transition entamée, mais qui pourrait être plus longue que prévu
L’État encourage l’agriculture biologique en instruisant les agriculteurs donc, mais également en leur offrant des semences biologiques. Ainsi, le Salvador pourrait se détacher complètement des produits chimiques et consacrer son agriculture aux produits sains et traditionnels.
Néanmoins, cette forme de culture qui commence à envahir le pays ne plaît pas à tous les producteurs. Certains d’entre eux continuent d’utiliser les produits de la firme américaine Monsanto. Selon leurs dires, ces derniers sont plus lourds, productifs, et se revendent aussi plus cher. Il pense que les semences distribuées par le gouvernement correspondent davantage à une consommation personnelle. Selon lui, elles ne seraient pas rentables si elles sont utilisées pour la culture destinée à la vente. De ce fait, il combine les deux types d’agriculture : la biologique et l’autre, issue de l’utilisation des pesticides. Ainsi, la transition du petit pays vers le bio pourrait être plus longue que prévu.
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