samedi 25 novembre 2017

Le plan de la Chine pour devenir la première puissance spatiale en 2045
Maylis Haegel source : Usbek et Rica


Commencer par des lanceurs low-cost, marcher sur la Lune, puis partir exploiter les astéroïdes. Voici quelques unes des étapes prévues par Pékin, et relayées par plusieurs médias chinois, pour devenir la première nation spatiale d'ici 2045. La clé : toute une gamme de nouveaux lanceurs en préparation.
La Chine a mis à jour son agenda spatial. La China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC), principal organe du développement des programmes spatiaux de l'empire du Milieu, a communiqué ses nouveaux objectifs, relayés le 16 novembre par les médias chinois GB Times et ChinaNews.
Portée par sa quête de reconnaissance et ses ambitions géopolitiques, la Chine avait déjà un programme spatial plus que chargé : conquête lunaireconquête martienne, participation au village lunaire européen... Tous ces projets forts ambitieux ont déjà dû accuser quelques retards. Mais le nouvel agenda qui s'appuie sur toute une palette de nouveaux lanceurs reste très audacieux. L'ascension spatiale prévue par Pékin est une fusée à trois étages. Le point en trois dates, et trois décennies : 
2020 : les lanceurs low-cost et réutilisables
La CASC prévoit de développer un nouveau lanceur de sa série « Longue Marche». Lanceur moyen, low-cost, Longue Marche 8 doit être opérationnel en 2020 et pouvoir à partir de cette date concurrencer les autres acteurs commerciaux sur le marché du lancement de satellites.

Le lanceur Long March 7, sur lequel sera en parti fondé le Long March 8, sur le centre chinois de Wenchang en juin 2016.
Toujours dans une optique concurrentielle, la Chine veut se frotter à Space X et Blue Origin en mettant au point un engin réutilisable dès 2025. Il devrait être destiné au marché prometteur des futurs touristes spatiaux. 
2030 : un lanceur lourd pour marcher sur la Lune
Sur le plus long terme, la CASC entend envoyer des lanceurs Longue Marche 9. Ces « supers lanceurs » pourront transporter plus de 100 tonnes d’après le site Engadget.  Surtout, la Chine a l'ambition de rendre l'ensemble de ses lanceurs réutilisables, y compris Longue Marche 9, d’ici 2035.

Tandis que les lanceurs plus légers auront pour mission d’explorer l’orbite lunaire dès l’année prochaine, Pékin compte sur ce lanceur lourd pour envoyer un taïkonaute fouler le sol lunaire en 2036. Longue Marche 9 pourrait aussi servir à envoyer des missions - non humaines - en direction de Mars. 
2040 : une navette à propulsion nucléaire et la domination aérospatiale 
Selon GB Times, la CASC prévoit de faire « de multiples voyages interplanétaires et d’exploiter les ressources spatiales, en exploitant les astéroïdes ou en construisant des mégaprojets comme une centrale solaire spatiale ».
D'ici à 2040, une nouvelle gamme de lanceurs doit être mise en service, ainsi qu'une navette spatiale à propulsion nucléaire, dont la date de lancement reste assez floue. Comme le rappelle Futura Sciences, le décollage de ces navettes à propulsion nucléaire depuis la Terre étant interdit, cette annonce sous-entend donc que d’ici là, « la Chine aura établi une permanence humaine dans l’espace et sera allée sur la Lune et sur Mars ».

Base chinoise sur la Lune, imaginée par le site engadget.com
Si tout se passe comme prévu, la Chine, dotée de ses navettes nucléaires permettant les voyages spatiaux longue distance et exploitant les ressources minières et l'énergie solaire partout dans notre système, deviendra la nation spatiale dominante en 2045. C'est du moins selon GB Times ce que promet Lu Yu, membre de l'ambitieuse entreprise spatiale chinoise. 

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Illustration à la Une : Jiuquan Satellite Launch Center, CNSA

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