Malgré l'opposition des Amérindiens, Trump relance l'oléoduc de Standing Rock
Le 24 janvier 2017, le président américain Donald Trump a approuvé le projet controversé d'oléoduc à Standing Rock.
Le 23 janvier 2017, le nouveau président des Etats-Unis Donald Trump a signé le décret actant le retrait de son pays de l'accord de libre-échange Asie-Pacifique (TPP). Selon plusieurs médias américains, relayés par l'AFP, le populiste continue sur sa lancée en ouvrant la voie à la construction de l'oléoduc controversé Keystone XL (qui doit relier le Canada aux États-Unis) et à celui de la compagnie Energy Transfer Partners dans le Dakota du Nord
"Je veux le voir construit" déclare Trump à propos de l'oléoduc de Standing Rock
Le projet Keystone XL doit faire 1.900 kilomètres (dont 1.400 aux États-Unis). Il vise à transporter le pétrole canadien des sables bitumineux de l'Alberta (dans l'Ouest du Canada) jusqu'au Nebraska (au centre des États-Unis) d'où il pourrait rejoindre les raffineries américaines du golfe du Mexique. Mais la tribu sioux de Standing Rock est vent debout contre le projet : l'oléoduc Dakota Access Pipeline (DAPL) passerait sur des sites sacrés où sont enterrés leurs ancêtres, menaçant aussi leurs sources d'eau potable. En octobre 2016, nous avions publié un entretien avec l'activiste amérindien Naatanii Means, qui racontait le combat mené à Standing Rock contre le DAPL. Un mois plus tard, "la violence" avait atteint un point "extrême", selon Tom Goldtooth, directeur de l'Indigenous Environmental Network, qui ajoutait que"l’état continue d’envoyer sa police militarisée : grenades, gaz lacrymogène, balles de caoutchouc, véhicules militaires… Trois cents personnes ont été blessées à Backwater Bridge dernièrement".
L'ancien président des Etats-Unis Barack Obama s'était opposé au projet fin 2015, sept ans après la première demande de permis de construire. Durant la campagne présidentielle, Donald Trump avait promis de relancer ce gigantesque projet, déclarant notamment : "Je veux le voir construit".
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