mercredi 7 décembre 2016

UE : les arrangements fiscaux accordés aux multinationales auraient triplé en deux ans


 Le Luxembourg, dont le président de la Commission européenne Jean Claude Juncker était Premier ministre jusqu'en 2013 est au centre d'accusations de 
complaisance fiscale.© Thierry Charlier Source: AFP
Le Luxembourg, dont le président de la Commission européenne Jean Claude Juncker était Premier ministre jusqu'en 2013 est au centre d'accusations de complaisance fiscale.
Une étude publiée par l'ONG Eurodad montre comment des multinationales ont conclu des accords fiscaux avantageux avec des pays européens pour réduire considérablement leurs impôts. La Belgique et le Luxembourg sont particulièrement ciblés.
Les accords fiscaux octroyés par les gouvernements européens aux multinationales, une pratique d'optimisation fiscale qui leur permet parfois d'échapper en partie à l'impôt, ont presque triplé entre 2013 et 2015, selon une étude publiée mercredi 7 décembre par l'ONG internationale Eurodad.
D'après cette étude intitulée Survival of the Richest : comment l'Europe soutient un système fiscal international injuste, le nombre d'accords fiscaux de ce type, qualifiés «d'accord de complaisance», est passé de 547 en 2013, à 972 en 2014 puis à 1 444 en 2015.
L'étude précise aussi que la Belgique et le Luxembourg sont les deux pays à avoir conclu le plus d'accords fiscaux (ou «rescrits fiscaux») avec des multinationales. Pour obtenir ces chiffres, les auteurs du rapport expliquent s'être basés sur des données publiées par la Commission européenne  – qui concernent 17 pays de l'Union européenne – ainsi que la Norvège, dont ils ont analysé les politiques en matière fiscale.
La progression du nombre de rescrits fiscaux est «très surprenante et profondément inquiétante», a commenté Tove Ryding, co-auteur du rapport, qui s'occupe des questions d'«équité fiscale» chez Eurodad, avant d'ajouter que les exemples d'Apple et des LuxLeaks «nous apprennent que ces accords secrets peuvent être utilisés a des fins d'évasion fiscale par les entreprises multinationales».
Apple, qui avait passé un arrangement avec l'Irlande lui permettant d'échapper en grande partie à l'impôt pendant des années, a été sommé fin août par la Commission européenne de rembourser à Dublin 13 milliards d'euros d'avantages fiscaux indus.
Le scandale LuxLeaks qui a éclaté en 2014, renvoie pour sa part à plus de 350 «rescrits fiscaux» accordés par l'administration luxembourgeoise à des entreprises, révélés par deux anciens de la firme d'audit PricewaterhouseCoopers (PwC).


(Alors, lui, vu qu'il a rendu service à tellement de banques, de multinationales, de milliardaires, il finira où quand son mandat s'achèvera. Tout le monde sait que les dirigeants de l'UE et l'administration est corrompue et qu'ils travaillent contre l'intérêt des citoyens européens, ils sont là et en plus, on leur accorde toujours plus de pouvoir. Mais, putain, sortons de cette Europe là, si, on peux pas les envoyer en prison ! note de rené)

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