Colonies israéliennes : Trump intervient, Le Caire accepte le report d'un vote à l'Onu
source : L'Orient le jour
PROCHE-ORIENT
Netanyahu espère que "les Etats-Unis continueront de se tenir aux principes (...) selon lesquels la paix ne vient pas avec des résolutions de l'Onu mais seulement à travers des négociations directes".
OLJ/AFP
23/12/2016
L'Egypte a indiqué vendredi avoir accepté que le vote d'un projet de résolution à l'Onu, qui réclame l'arrêt de la colonisation israélienne, soit reporté après une intervention du président américain élu Donald Trump auprès d'Abdel Fattah al-Sissi.
Le Caire a demandé jeudi de repousser le vote sur ce projet qu'elle avait présenté la veille au Conseil de sécurité et qui exhorte Israël à "cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation en territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est".
"Quand ils ont eu connaissance du fait que (l'administration américaine actuelle) ne mettrait pas son veto à cette résolution, des responsables israéliens ont pris contact avec des membres de l'équipe de transition de M. Trump pour demander l'aide du président élu", a affirmé vendredi à l'AFP un responsable israélien sous le couvert de l'anonymat. M. Trump, dont l'une des promesses de campagne est de reconnaître Jérusalem comme "capitale indivisible" de l'Etat hébreu, avait appelé à un veto américain, dans une prise de position rare pour un président élu qui n'a pas encore pris ses fonctions.
Selon un communiqué de la présidence égyptienne, le président américain élu a appelé le président Sissi pour parler du "projet de résolution (...) sur les colonies israéliennes".
"Les deux dirigeants se sont mis d'accord sur l'importance de donner à la nouvelle administration américaine (que dirigera M. Trump à partir de janvier) une chance de gérer tous les aspects de la cause palestinienne pour arriver à un accord complet" sur le dossier, d'après ce communiqué.
"Les deux dirigeants se sont mis d'accord sur l'importance de donner à la nouvelle administration américaine (que dirigera M. Trump à partir de janvier) une chance de gérer tous les aspects de la cause palestinienne pour arriver à un accord complet" sur le dossier, d'après ce communiqué.
Le retournement du président égyptien a surpris mais il fait suite à de nombreuses preuves d'admiration pour M. Trump de la part de M. Sissi. Cet ancien officier de l'armée avait renversé son prédécesseur islamiste en 2013, un acte condamné par l'actuel président Barack Obama.
Un texte similaire au projet de résolution égyptien sur la colonisation israélienne s'était déjà heurté au veto des Etats-Unis en 2011. Mais l'éventualité que l'administration de M. Obama finisse par permettre l'adoption d'une telle résolution avant la fin de son mandat le 20 janvier faisait l'objet de nombreuses spéculations ces dernières semaines.
Un texte similaire au projet de résolution égyptien sur la colonisation israélienne s'était déjà heurté au veto des Etats-Unis en 2011. Mais l'éventualité que l'administration de M. Obama finisse par permettre l'adoption d'une telle résolution avant la fin de son mandat le 20 janvier faisait l'objet de nombreuses spéculations ces dernières semaines.
"Une 3e guerre mondiale diplomatique"
"Comme les Etats-Unis le disent depuis longtemps, la paix entre Israéliens et Palestiniens ne peut venir que de négociations directes entre les parties et non à travers des conditions imposées par les Nations unies", a lancé M. Trump dans un communiqué.
"Comme les Etats-Unis le disent depuis longtemps, la paix entre Israéliens et Palestiniens ne peut venir que de négociations directes entre les parties et non à travers des conditions imposées par les Nations unies", a lancé M. Trump dans un communiqué.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a utilisé la même formule jeudi dans une vidéo où il espère que "les Etats-Unis continueront de se tenir aux principes (...) selon lesquels la paix ne vient pas avec des résolutions de l'Onu mais seulement à travers des négociations directes".
Un diplomate onusien a expliqué sous couvert d'anonymat que les Israéliens menaient "une troisième guerre mondiale diplomatique" en ce sens.
Un diplomate onusien a expliqué sous couvert d'anonymat que les Israéliens menaient "une troisième guerre mondiale diplomatique" en ce sens.
Les ambassadeurs arabes se sont eux réunis en urgence à l'Onu. L'ambassadeur palestinien, Riyad Mansour, a estimé que M. Trump "agissait au nom de Netanyahu".
La colonisation israélienne est considérée comme un frein majeur au processus de paix, les constructions étant effectuées sur des terres qui pourraient appartenir à un futur Etat palestinien.
Les Nations unies la considèrent comme illégale au regard du droit international et ont appelé à plusieurs reprises Israël à y mettre fin. Malgré cela, des responsables onusiens ont constaté une augmentation des constructions ces derniers mois et certains responsables israéliens voient l'élection de Donald Trump comme une opportunité d'étendre la colonisation. L'ambassadeur que le président élu américain entend nommer en Israël, David Friedman, a estimé publiquement que Washington ne devait pas exercer de pressions pour freiner la colonisation.
Les Nations unies la considèrent comme illégale au regard du droit international et ont appelé à plusieurs reprises Israël à y mettre fin. Malgré cela, des responsables onusiens ont constaté une augmentation des constructions ces derniers mois et certains responsables israéliens voient l'élection de Donald Trump comme une opportunité d'étendre la colonisation. L'ambassadeur que le président élu américain entend nommer en Israël, David Friedman, a estimé publiquement que Washington ne devait pas exercer de pressions pour freiner la colonisation.
(trump est comme clinton, à fond la caisse avec Israël, mais, pas à fond derrière Israël. note de rené)
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