lundi 26 décembre 2016

La Russie sort de la récession lentement mais sûrement
SOURCE : LES ECHOS
BENJAMIN QUENELLE Le 26/12 à 06:00Mis à jour à 10:49  0 1 0  


La russie sort de sa plus longue récession depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 1999 - Shutterstock
Les signes de reprise se multiplient. Mais la baisse de la consommation reste le point noir.
Plusieurs indicateurs confirment la « dynamique positive » dont parle Vladimir Poutine après la plus longue récession depuis son arrivée au pouvoir en 1999. Au troisième trimestre, le déclin du produit intérieur brut n'a été que de 0,4 % sur un an, la plus faible contraction depuis début 2015. Le chiffre du quatrième trimestre pourrait être positif. La Banque mondiale a déjà revu sa prévision de baisse du PIB pour 2016 à 0,6 % contre 1,2 % auparavant, avec un possible retour à la croissance de 1,5 % en 2017 et de 1,7 % en 2018. Rien à voir donc avec la plongée de - 3,7 % en 2015, mais très loin aussi des + 7 % entre 2000 et 2008.
image: http://www.lesechos.fr/medias/2016/12/26/2052780_la-russie-sort-de-la-recession-lentement-mais-surement-web-tete-0211631417846.jpg

Deux années de récession
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Après deux années de récession, provoquée par la chute des cours pétroliers et aggravée par les sanctions occidentales à cause du conflit ukrainien , la reprise vient notamment du net rebond de la production industrielle en novembre (+ 2,7 % sur un an). La forte hausse enregistrée par la manne pétrolière a dopé ce regain d'activité. Elle est intervenue juste avant le choix de Moscou de joindre le pacte de limitation de l'Opep pour booster les prix de l'or noir.
Cette remontée des cours pétroliers sera salutaire dans un pays toujours en manque de diversification industrielle ; faute de vraies réformes structurelles. Près d'un tiers du PIB vient des hydrocarbures et le budget national dépend pour moitié de revenus énergétiques. Du coup, si le baril se maintient à plus de 50 dollars, cela pourrait réduire d'un tiers le déficit budgétaire du gouvernement. Et remettre à plus tard ses baisses d'aides sociales. Autre bonne nouvelle après l'accord avec l'Opep : le rouble, deux ans après son humiliante chute, en décembre 2014, a bien rebondi.

RECUL DE L’INFLATION 
L'inflation, elle, est passée sous le seuil des 6 % sur un an, tout près d'un record de faiblesse depuis la chute de l'URSS. Un retournement de tendance après la spectaculaire envolée des prix de 15 % fin 2014 et en 2015, déclenchée par la dépréciation du rouble et l'embargo sur les produits alimentaires occidentaux consécutif à la crise ukrainienne. Cette baisse de l'inflation doit inverser la chute de pouvoir d'achat des Russes et l'érosion de leur consommation. Mais cela peine encore à se traduire dans les faits : en novembre, les revenus réels ont encore reculé de 5,6 % sur un an et les ventes de détail ont diminué de 4,1 %.
Consommation : le gros point noir
Le gros point noir de cette longue crise reste donc la consommation, deuxième moteur de croissance derrière les hydrocarbures. Certains indicateurs virent certes au vert, comme les ventes d'automobiles qui, après avoir diminué de moitié, ont enregistré en novembre leur première hausse en deux ans (un rebond modeste à + 0,6 %). Mais la politique budgétaire rigoriste du gouvernement, les excédents sur le marché du travail, la crainte de réformes fiscales... maintiennent les consommateurs sous pression. Le maintien de taux élevés par la banque centrale, qui vise une inflation sous 4 %, est aussi un frein à la reprise. Il asphyxie les activités de crédit et plombe les investissements industriels, sources de croissance future.
Benjamin Quénelle, correspondant à Moscou, Les Echos


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(Ben, alors, obama, il a pas réussi à enfoncer le peuple russe dans la misère pour l'obliger à se soulever contre poutine ? note de rené)

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