samedi 29 juin 2024

 (C'est ce que pensent les juifs, ils sont désignés par leur dieu pour gouverner tous le peuples de la Terre, chinois compris. Des loufoques comme ça, il y en a un paquet sur Terre, les évangélistes par exemple, ils ont les mêmes caractéristiques, ils sont extrêmement manipulateurs et dissimulateurs. note de rené)


De l’eurocentrisme

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par Rorik Dupuis Valder

L’eurocentrisme, c’est cette croyance selon laquelle la civilisation européenne serait historiquement la plus avancée et la plus apte à s’imposer dans le monde. Une croyance institutionnalisée qui fait des ravages encore aujourd’hui, du néocolonialisme décomplexé à la banalisation des idéologies xénophobes, dont les boucs émissaires varient au gré des caprices de notre (fausse) élite politico-médiatique – Russes orthodoxes et Arabes musulmans étant aujourd’hui, on ne saurait dire exactement pourquoi, les cibles privilégiées.

Commençons par dire que la «civilisation européenne» n’a pas beaucoup plus de sens que la «civilisation américaine» d’un point de vue ethnique et culturel : il s’agit là d’une facilité conceptuelle qui au mieux relève du globalisme affectif, au pire d’une forme de crypto-suprémacisme occidental. Mais convenons cependant qu’un Allemand, par exemple, aura toujours plus de points communs, physiquement et culturellement, avec un Albanais qu’avec un Nigérian ou un Cambodgien. Ce qui ne fait pas pour autant de l’Allemand et de l’Albanais des frères évidents de la «civilisation européenne»…

Quiconque a déjà foulé le sol d’autres continents et y a croisé des compatriotes français, touristes ou expatriés, aura vu – sans doute avec une gêne mal dissimulée – cet eurocentrisme tenace qui s’en dégage, attitude bornée dont on ne saurait dire si elle tient de la maladresse déterminée, d’une ignorance démonstrative ou de l’arrogance typique ; celle-ci étant chez les Français, chauvins désespérants, particulièrement visible. Mais disons que c’est aussi cela qui fait en partie leur charme !

L’eurocentrisme, c’est par exemple cette certitude claironnante inscrite sur les manuels d’histoire de nos enfants, que la révolution mondiale de l’imprimerie est le fait du brave Gutenberg au milieu du XVe siècle, alors que nos amis les Chinois utilisaient depuis le XIe siècle les caractères mobiles et la machine à presser, ceux-ci ayant mis au point le papier, à base de fibre de lin notamment, dès le IIe siècle de notre ère selon toute vraisemblance…

L’eurocentrisme, c’est s’obstiner à voir en la Grèce antique le berceau de la Modernité, alors que l’empire égyptien, pendant quatre millénaires, aura rayonné dans le monde méditerranéen de ses avancées humaines et scientifiques, produisant une organisation sociale des plus élaborées, tant d’un point de vue administratif que religieux, étant à l’origine de disciplines aussi diverses que la médecine, l’architecture, la philosophie ou l’art poétique dont nous sommes les héritiers directs.

L’eurocentrisme, c’est prétendre que l’Occident a tout inventé et a donc tous les droits et devoirs sur le reste de l’humanité, dont celui d’exporter là où il le désire sa conception du progrès et de la normalité, aussi violente soit-elle. Un carcan culturel entretenu dès le plus jeune âge, chez le «bon» citoyen, par l’institution scolaire et les médias de masse qui, derrière des slogans de pseudo-tolérance, méprisent en bloc les principes d’ouverture à l’autre, de différenciation culturelle et de multipolarité.

L’eurocentrisme, enfin, c’est cette manie qu’ont les gouvernements fantoches d’Occident sous le joug atlanto-sioniste, de donner théâtralement des leçons de démocratie, y compris par les armes, aux puissances non alignées – au premier rang desquelles figurent la Fédération de Russie et la République islamique d’Iran – dès lors qu’elles affirment un peu trop leur indépendance (légitime !) vis-à-vis de l’Oncle Sam, «gendarme du monde» largement démasqué comme tyran impérialiste, guerroyeur et spoliateur en chef. En témoignent, ces deux dernières décennies, les massacres de populations et destructions massives menés par l’armée états-unienne au Moyen-Orient (Afghanistan, Irak, Libye et Syrie notamment).

Mais évidemment, chacun sa propagande, chacun son point de vue, il est naturel de défendre ses origines, son appartenance. Et comme le dit cette formule éculée, «l’Histoire est écrite par les vainqueurs» – par «vainqueurs», comprendre «les plus présomptueux»…

Les dernières élections européennes nous ont rappelé que le repli identitaire et la manifestation d’une préférence nationale sont des processus réactionnaires tout à fait normaux dans des sociétés soumises à l’idéologie globaliste, porteuse d’un multiculturalisme de la misère. Voilà où mènent, en toute logique, l’offensive migratoire et l’illusion de l’intégration vendue à de jeunes fuyards sous-éduqués en rut, qui sans grand scrupule abandonnent famille et patrie pour vivre le «rêve américain» de l’assistanat et de l’ego trip de l’autre côté de la Méditerranée.

Des jeunes gens désorientés, victimes de l’inégalité des chances et de la société de castes à l’africaine, qu’on aimerait sincèrement aider, non seulement par des partenariats éducatifs viables et équitables, mais aussi et surtout par une autonomisation plus franche de ces anciennes colonies encore soumises, dans l’imaginaire collectif, aux fantasmes de l’eldorado libéral outre-mer. En tout cas, les aider autrement qu’en les bernant avec le mythe de la providence humanitaire, véhiculé ici par les prédicateurs de la bien-pensance associative, et là-bas par le nouvel empire artificiel des réseaux sociaux.

Fuir la guerre, la maltraitance et les injustices politiques, voilà des motifs impérieux de migration sauvage et de demande d’asile ; mais cessons de prétendre que tous ces candidats au départ, hommes seuls et vigoureux d’une vingtaine d’années, du Maghreb et d’Afrique subsaharienne, qui déboursent de petites fortunes pour un «droit de passage clandestin» et qu’on retrouve sur la côte tangéroise – je parle ici en connaissance de cause, pour avoir exercé dans la région – comme des grands enfants en attente d’une attraction foraine, vivent sous quelque menace majeure…

Le vrai péril est précisément ce qui attend ces jeunes gens crédules et déracinés, se livrant ainsi aux organisations criminelles internationales les plus diverses, dont les gouvernements laxistes d’Europe se font plus ou moins consciemment les complices : traite d’êtres humains, exploitation sexuelle, néo-esclavagisme, trafic de stupéfiants, d’armes et d’organes, telles sont les réussites de l’immigration clandestine que soutient de sa «lutte antiraciste» hors sujet le gauchiste pathologique, désormais encarté au «Nouveau Front populaire» (allons bon, nous voilà sauvés !)…

Et pas de panique ! Les génies sécuritaires du Rassemblement national sont là pour nous défendre face au monstre «antisémite» qui sommeille en chaque concitoyen un peu trop basané et nerveux, un peu trop porté sur l’humour potache, les costumes Hugo Boss ou la fréquentation de sites épinglés par Conspiracy Watch… Ouf ! Loin de nous, cette peste brune dissimulée dans la marche des fiertés antivax et antipass ! Protégeons-nous de cette engeance nauséabonde : confinons-nous, bâillonnons-nous et piquons-nous sans tergiverser !

Le vrai péril, les 73 musiciens de l’Orchestre symphonique de Kiev le connaissent et ont courageusement décidé de ne pas s’y soumettre : en tournée en Allemagne ce mois de juin, ceux-ci refusent désormais de regagner l’Ukraine où, selon les mesures imposées par la mobilisation générale du régime en déperdition, ils seraient forcés à servir de chair à canon. En ce sens, la ville de Monheim am Rhein (près de Cologne) a, tout aussi courageusement, accordé l’asile aux membres de l’orchestre ainsi qu’à leurs familles, pour une durée de trois ans.

Face à un mondialisme du chaos régi par les lois de l’intérêt privé, à nous de proposer un mondialisme heureux, réellement solidaire, où les migrations seraient libres mais consenties de part et d’autre, c’est-à-dire fondées sur l’échange et le respect mutuel minimum. Seulement, cet altermondialisme véritable, qui prônerait l’entraide locale et la cohabitation en bonne intelligence, ne pourra s’appliquer tant que persisteront les lobbyistes corrompus en exercice et leurs manœuvres insensées, bien plus criminelles qu’irresponsables.

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