ESPIONNAGE : L’EUROPE FERME SON ESPACE AÉRIEN À UN PRÉSIDENT
Publié le 4 juillet 2013 à 07h00
Le président bolivien Evo Morales a été contraint de faire escale pendant une douzaine d’heures à l’aéroport de Vienne, plusieurs pays européens dont la France lui ayant interdit leur espace aérien au cas ou l’informaticien américain Edward Snowden – qui a fuité les « secrets » de la NSA – se serait trouvé à bord.
note : Sergueï Lavrov : ministre des affaires étrangères de la Russie
Les pays autour de la Serbie ferment leur espace aérien pour l'avion de Lavrov
AFP / le 06 juin 2022 à 12h20 L'Orient le Jour
Les pays européens situés autour de la Serbie ont fermé leur espace aérien pour l'avion du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui était attendu lundi à Belgrade, a annoncé la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.
"Aujourd'hui (...), les pays entourant la Serbie, ont fermé le canal de communication, en refusant d'autoriser le survol de l'avion de Sergueï Lavrov, qui se rendait en Serbie", a déclaré dimanche soir Mme Zakharova, citée par les agences de presse russes, à la chaîne de télévision italienne La7. "La délégation russe devait arriver à Belgrade pour des pourparlers. Mais les pays membres de l'UE et de l'OTAN ont fermé leur espace aérien", a-t-elle ajouté.
Selon le quotidien serbe Vecernje Novosti, il s'agit notamment des trois pays voisins de la Serbie: la Bulgarie, la Macédoine du Nord et le Monténégro.
La visite du ministre russe a ainsi été annulée, selon une source diplomatique russe citée par l'agence de presse Interfax. "La diplomatie russe n'a pas encore appris à se téléporter", a expliqué cette source.
M. Lavrov doit s'exprimer sur le sujet lors d'une conférence de presse, annoncée d'urgence pour 10H00 GMT. Pour sa part, le vice-président du Conseil de la Fédération, chambre haute du Parlement russe, Konstantin Kossatchev, a dénoncé lundi matin cette fermeture de l'espace aérien comme une démarche dirigée "contre la Russie en tant qu'Etat et la Serbie en tant qu'Etat".
"J'espère que la réaction sera commune et extrêmement sévère, non seulement sous forme de protestations diplomatiques, mais se traduira aussi par des actions pratiques, concrètes", a écrit M. Kossatchev sur sa chaîne Telegram, accusant l'OTAN d'"ingérence directe" dans les relations entre la Russie et la Serbie.
Pour sa part, la diplomatie bulgare a défendu une décision "conforme au régime des sanctions de l'UE contre la Russie". "Le ministère des Affaires étrangères de la République de Bulgarie (...) n'a pas donné l'autorisation diplomatique pour le survol du territoire bulgare pour les avions russes avec le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov" à bord, a indiqué la diplomatie bulgare dans un communiqué.
La cheffe du gouvernement serbe Ana Brnabic a déclaré dimanche que la situation autour de cette visite était "exceptionnellement compliquée" en raison de l'impossibilité de survol de certains pays et que le président serbe Aleksandar Vucic travaillait lui-même à l'organisation de la visite.
Sergueï Lavrov est visé depuis le 25 février, lendemain du début de l'offensive russe en Ukraine, par des sanctions de l'UE, tout comme le président russe Vladimir Poutine. M. Lavrov était censé rencontrer à Belgrade le président serbe, son homologue serbe Nikola Selakovic et le patriarche de l'Eglise orthodoxe serbe Porfirije.
Fin février, Sergueï Lavrov, qui devait participer au Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU et à la Conférence du Désarmement à Genève, a déjà dû annuler sa venue en Suisse en raison des sanctions lui interdisent le survol de l'Union européenne.
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