dimanche 28 mars 2021

 

Partie 7 – Le virus SARS-CoV-2 donnant la maladie Covid-19 a t-il été fabriqué?

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Partie 1 – Est-il possible de fabriquer un virus ?

Partie 2 – Regard sur le point de vue du Pr Luc Montagnier

Partie 3 – Regard sur le point de vue de la virologue, Li-Meng Yan

Partie 4 – Regard sur le point de vue de la généticienne, Alexandra Henrion-Caude

Partie 5 – Que peut-on penser du point de vue du Pr Fourtillan selon lequel le SARS-CoV-2 aurait été fabriqué par l’Institut Pasteur ?

Partie 6 – Le SARS-CoV-2 pourrait-il être le résultat d’une sélection in vitro de mutations naturelles aléatoires ?

*

par Candice Vacle

Conclusion

Dans les parties précédentes, il a été expliqué qu’il existe plusieurs technologies qui pourraient permettre de fabriquer le SARS-CoV-2. Il est technologiquement possible de le faire, notamment à l’aide de la technique de synthèse de gène. Nous avons vu que l’hypothèse d’une fabrication humaine du SARS-CoV-2 est soutenue par plusieurs scientifiques tels que le Pr Luc Montagnier, la généticienne Alexandra Henrion-Caude, ou la virologue Li-Meng Yan. Néanmoins, nous avons vu aussi que des alternatives à cette hypothèse existent.

Y a-t-il une recherche scientifique qui répond à la question: le virus SARS-CoV-2 donnant la maladie Covid-19 a t-il été fabriqué?

Cinq scientifiques, dont le virologue E. Decroly ont cherché à comprendre l’origine du SARS-CoV-2, grâce à des études phylogénétiques (c’est-à-dire l’étude des liens existant entre espèces apparentées)1, l’analyse des séquences génétiques et les relations entre la structure et la fonction des protéines de coronavirus. Dans leur étude intitulée « Retrouver les origines du SARS-CoV-2 dans les phylogénies de coronavirus »2, ils concluent:

« Sur base des données actuelles […], il est actuellement difficile de statuer à propos de l’émergence du SARS-CoV-2 et de déterminer s’il est le fruit d’une transmission zoonotique naturelle ou d’une fuite accidentelle à partir de souches expérimentales. »

« A ce stade, […] tout ce qu’on observe pourrait s’expliquer soit par une origine naturelle, soit par un travail de laboratoire », dit3 Jacques van Helden, bio informaticien et co-auteur de cette étude.

Comment ce « travail de laboratoire » aurait-il pu se retrouver hors du laboratoire à contaminer tant de personnes?

Par une volonté intentionnelle?

Tant que cette hypothèse n’est pas infirmée, la question restera ouverte.

Par accident?

Il arrive que des échappements de laboratoire se produisent. Tel fut le cas, par exemple, de la variole entre 1972 et 1999 et de la poliomyélite en 1992. Avec le SARS-CoV-1, en 2003 et 2004, il y a eu 4 accidents répertoriés de laboratoires localisés à Taiwan, Singapour, Pékin et Hong Kong. (lire le graphique à la minute 1:14:324,5

Se pourrait-il qu’à l’avenir, on puisse répondre à la question: le virus SARS-CoV-2 donnant la maladie Covid-19 a-t-il été fabriqué?

« Le séquençage des génomes viraux des isolats6 (6)prélevés à travers le monde et la comparaison de ces séquences devrait permettre de mieux comprendre l’évolution de ces virus, et donc l’origine de ce SARS-CoV-2. »7

Persister à chercher à découvrir l’origine du SARS-CoV-2, cela a-t-il un intérêt?

« Quelle que soit son origine, l’étude des mécanismes d’évolution et des processus moléculaires impliqués dans l’émergence de ce virus pandémique est et restera essentielle afin d’élaborer des stratégies préventives, thérapeutiques et l’adaptation des souches vaccinales », écrivent les cinq scientifiques de l’étude mentionnée ci-dessus (2). Sans compter, que l’on est très nombreux sur la planète à souhaiter comprendre d’où vient ce virus qui perturbe l’humanité.

Pour finir, trois points sont certains.

Un: les techniques actuelles pourraient potentiellement permettre la fabrication du SARS-CoV-2.

Deux: les résultats d’expériences de gain de fonction effectuées avec des coronavirus de chauves-souris dans des cultures de cellules humaines in vitro pourraient représenter, s’ils sont utilisés à mauvais escient, ou s’il y a eu une faille en matière de sécurité (échappement hors du laboratoire d’un virus adapté aux cellules humaines), un réel danger pour l’humanité. (7)

Trois: cependant, à ce stade, la transmission naturelle à l’homme d’une souche de coronavirus adaptée à un animal est aussi probable. (2)

Le SARS-CoV-2 devrait-il être l’occasion d’un débat sociétal sur la déontologie et le bénéfice risque de ces pratiques scientifiques telles les expériences de gain de fonction? 

Je remercie l’enseignant-chercheur anonyme de l’Université de Grenoble Alpes pour sa relecture.

Candice Vacle


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