lundi 5 octobre 2020

Officiers saoudiens et occidentaux en fuite, Maarib à la portée d’Ansarallah (Yémen)

source : Press TV
US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des combattants d'Ansarallah au Yémen. (Photo d'archives)
Plus de 2 000 jours après le début de la guerre au Yémen, l’armée pro-Hadi n’opère plus dans la province de Maarib ; les tribus, elles aussi, ne veulent plus se battre. 
Les forces de l’armée yéménite et les combattants d’Ansarallah sont à deux pas d’une grande victoire à Maarib, ville stratégique actuellement contrôlée par le mouvement d’al-Islah, une milice affiliée aux Frères musulmans qui constitue la colonne vertébrale des forces militaires du gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi. 
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« Le gouvernement démissionnaire du Yémen a commencé à appeler les habitants de Maarib à prendre part aux combats en cours dans cette province », rapporte le site d’information al-Khabar al-Yemeni qui réaffirme ensuite : « Malgré les fonds, les armements et la couverture aérienne que fournit l’Arabie saoudite aux forces pro-Hadi, celles-ci ont déjà commencé à s’essouffler ». 
Les responsables et les commandants du gouvernement démissionnaire ont déclaré, à maintes reprises, que 60 % de ce qui est appelé « l’armée » n’existe vraiment pas. « Beaucoup de forces de “l’armée” ont fui les champs de bataille et regagné leurs villes et villages. Certains ont refusé de se battre après avoir constaté la corruption qui fait rage dans les rangs du gouvernement de Hadi », ajoute al-Khabar al-Yemeni. 
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En plus, des sources concordantes dans la ville de Maarib font part des différends entre les tribus prosaoudiennes et les miliciens pro-Hadi. 
Selon les mêmes sources, ces différends ont poussé des dizaines de forces tribales à quitter les champs de bataille. Mercredi dernier, un affrontement armé a eu lieu entre les tribus al-Ranim et al-Aouchan. 
Plus l’armée yéménite et les combattants d’Ansarallah s’approchent de la ville de Maarib, plus le gouvernement démissionnaire de Hadi et le parti d’al-Islah fait appel aux tribus, voire aux habitants de la ville pour qu’ils s’engagent dans les batailles à suivre, mais les tribus semblent ne pas vouloir répondre à cet appel. Les civils, eux aussi, sont assez réticents en raison du comportement défavorable des supplétifs de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis respectivement dans les provinces d’al-Mahrah et de Socotra. 
De son côté, les forces du gouvernement de Sanaa ont réussi à signer un accord avec un certain nombre de tribus des régions d’al-Rahba et d’al-Jouba, au sud-ouest de Maarib pour que ces tribus retirent leurs forces des champs de bataille. 
Selon le site web américain Inside Arabia, « l’importance stratégique de Maarib est tellement considérable que la prise de contrôle de celle ville par les forces de Sanaa signifiera la fin du gouvernement de Hadi et marquera un nouveau chapitre dans l’Histoire du Yémen ». 
Si l’armée et Ansarallah prennent le contrôle de la province de Maarib, riche en ressources pétrolières, le gouvernement démissionnaire n’aura sous son contrôle que des régions dans la province de Taëz et une partie des provinces d’al-Mahrah et de Hadramaout. 

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