vendredi 30 novembre 2018

Olivier Delamarche : Les Banques Vont Sauter !

Ayant subi d’importantes pertes face aux jihadistes, des soldats nigérians mettent en cause leur gouvernement


Grâce à la manne pétrolière, les forces armées nigérianes passent pour être parmi les mieux équipées du continent africain. Et pourtant, elles ne parvinrent pas à faire reculer le groupe jihadiste Boko Haram, actif dans le nord du Nigéria, dans la région du Lac Tchad. Elles n’obtinrent des progrès qu’à partir de 2015, grâce au concours, de la Force multinationale mixte [FMM], et en particulier de leurs homologues tchadiennes. En outre, et c’est une donnée souvent oubliée, elles reçurent l’appui de sociétés militaires privées [SMP], notamment de la sud-africaine STTEP International et de la britannique Pilgrim Group Ltd.
L’on pouvait alors penser que la fin de Boko Haram était proche, d’autant plus que son chef historique, Abubakar Shekau, se faisait rare. Qui plus est, le groupe jihadiste se scinda en deux factions, dont l’une, dirigée par Abou Mosab al-Barnaoui, devint par la suite « Province d’Afrique de l’Ouest de l’État islamique » [ISWAP].
Et c’est cette dernière qui fait parler d’elle ces derniers mois, contredisant ainsi le président nigérian, Muhammadu Buhari, lequel affirmait encore en janvier dernier que son pays en « avait fini avec Boko Haram ».
Si la faction dirigée par Shekau continue de s’en prendre indistinctement aux polulations civiles, celle d’al-Barnaoui vise plus particulièrement aux forces armées et aux institutions nigérianes.
Depuis juillet, l’ISWAP aurait attaqué au moins 17 bases militaires dans le nord du pays, tout en infligeant de lourdes pertes aux forces nigérianes. Pertes que leur état-major cherche à minimiser, afin de préserver autant que possible le moral des troupes, des soldats nigérians ayant déjà refusé, en août, d’être envoyés dans la région de Lac Tchad.
Le 18 novembre, l’ISWAP a mené un nouvel assaut contre une base de l’armée nigériane, précisément à Metele. Il aura fallu près d’une semaine à Abuja pour l’admettre publiquement, mais en minimisant les pertes subies. Or, dans une vidéo de cinq minutes évoquée par l’AFP six jours après cette attaque, des soldats nigérians affirment avoir perdu « pas moins de 100 » d’entre-eux au cours de cette dernière.
« Pas moins de 100 soldats sont morts ici. Beaucoup sont portés disparus au combat, ils sont introuvables », a en effet affirmé un militaire nigérian apparu sur cette vidéo. « Voyez les armes qu’ils fournissent ici. Elles ne fonctionnent pas », a-t-il continué, alors qu’un plan montrait l’épave carbonisé d’un blindé et d’autres équipements. « Ce sont des véhicules obsolètes, ils ne fonctionnent pas », a-t-il assuré. Ils nous tuent tous les jours » et « la situation empire », a-t-il encore déclaré.
Si les précédentes attaques contre les forces nigérianes ne suscitèrent pas de réaction à Abuja, celle de Metele pourrait faire bouger les choses. « Nous sommes prêts à apporter aux soldats tout le soutien nécessaire en équipements et en effectifs pour mettre fin à cette menace qui s’est renouvelée », a en effet promis le président Buhari. « Dans les prochains jours à venir, je vais participer avec les chefs de l’armée et des services de renseignement à des discussions approfondies sur les prochaines décisions que nous devons prendre », a-t-il ajouté, alors qu’il remettra son mandat en jeu en février prochain, ce qui laisse craindre une intensification des actions menées par l’ISWAP d’ici-là.
Justement, ancien officier sud-africain désormais à la tête de la SMP STTEP, Eeben Barlow s’en est pris aux décisions prises par les responsables politiques nigérians, dans un commentaire publié via sa page Facebook.
« N’accusez pas les forces armées quand ce sont des mauvaises décisions politiques qui aboutissent à ce que des gens meurent », a ainsi écrit Eeben Barlow. « Nous n’avons pu mettre en oeuvre qu’une petite partie de la campagne que nous avions planifiée avant de recevoir l’ordre de quitter le pays », a-t-il ensuite dénoncé. « Beaucoup des hommes que nous avons entraînés sont restés en contact avec nous et ils militent pour notre retour au Nigeria. […] Ils nous disent qu’ils ont été tellement utilisés qu’ils sont au bord de l’effondrement », a-t-il ajouté, avant de souligner que les récentes attaques jihadistes « ont causé de très fortes pertes et la capture de quantités massives d’équipement ».

L’Arabie Saoudite confirme l’achat du système antimissile américain THAAD pour 15 milliards de dollars


Il y a un peu plus d’un an, la Defense Cooperation Security Agency [DSCA], l’agence chargée de gérer les exportations américaines d’équipements militaires, recommandait au Congrès d’approuver la vente de systèmes anti-missiles THAAD [Terminal High Altitude Area Defense] à l’Arabie Saoudite.
Ce qui a été fait depuis car, ce 29 novembre, un porte-parole de la diplomatie américaine a confirmé une information de la chaîne CNBC selon laquelle Riyad a signé un contrat de 15 milliards de dollars [13,2 milliards d’euros] pour acquérir un tel système.
Dans le détail, et d’après l’avis de la DSCA, l’Arabie Saoudite recevra ainsi 44 lanceurs THAAD, 360 missiles intercepteurs, 16 stations de communication et 7 radars AN/TPY-2. Le maintien en condition opérationnelle et la formation des opérateurs sont comprises dans le contrat.
Le système THAAD est en mesure d’intercepter des missiles de portée inférieure à 800 km ayant des trajectoires dites à énergie minimale ou bien des missiles de portée d’au plus 1.500 km ayant des trajectoires dites « tendues ».
Pour justifier sa recommandation, la DSCA avait expliqué que la livraison de ces sytèmes THAAD permettrait de « soutenir la sécurité à long-terme de l’Arabie Saoudite et de la région du Golfe face à l’Iran et aux autres menaces de la région », dont la « menace grandissante des missiles balistiques. »
Ces derniers mois, le royaume saoudien a été la cible de plusieurs tirs de missiles balistiques depuis le Yémen, l’Iran ayant très vraisemblablement, selon un groupe d’experts des Nations unies, livré de tels engins à la rébellion Houthis, cette dernière étant aux prises avec une coalition arabe dirigée par Riyad.
Justement, le 28 novembre, le Sénat américain, qui envisage de suspendre les livraisons d’armes à l’Arabie Saoudite, a adopté la poursuite des travaux sur une résolution exigeant l’arrêt du soutien de Washington à la coalition arabe au Yémen, alors que cette dernière a récemment indiqué qu’elle se passerait désormais des avions ravitailleurs de l’US Air Force pour ses opérations.
Une initiative de même nature, portant plus précisément sur l’implication militaire des États-Unis au Yémen avait déjà fait l’objet d’un débat en mars dernier. Visiblement, le meurtre, en Turquie, du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, a fait bouger les lignes.
« L’Arabie saoudite, du fait de sa situation géographique et de la menace iranienne, est fondamentale pour maintenir la sécurité régionale et celle d’Israël, et nos intérêts dans la stabilité au Proche-Orient », avait plaidé James Mattis, le chef du Pentagone, avant le vote du Sénat. Des relations de long terme nous guident, mais ne nous aveuglent pas. Nous devons maintenir notre double exigence de faire rendre des comptes aux responsables du meurtre tout en reconnaissant la réalité de la nécessité de compter l’Arabie saoudite comme un partenaire stratégique », avait-il ajouté. Ce qui n’a pas convaincu les sénateurs américains.
En revanche, ces derniers le furent davantage le 16 novembre, au moment de se prononcer sur une autre résolution demandant l’arrêt du soutien américain à Manama et défendue, notamment, par le libertarien Rand Paul. En effet, il n’était pas question de sanctionner Bahreïn pour son implication au Yémen étant donné que ce pays abrite la Ve Flotte de l’US Navy.
« Sa volonté d’abriter nos forces navales place en outre le Bahreïn face à un risque plus élevée d’attaques de la part de l’Iran et de groupes terroristes qui veulent frapper les Etats-Unis », avait expliqué le sénateur démocrate Bob Menendez, qui soutient toutefois la suspension des ventes d’armes à l’Arabie Saoudite.

La réalité augmentée va-t-elle être une innovation majeure pour l’infanterie ? (France)


Il y a quelques temps, le jeu Pokemon Go faisait un tabac. Or, son principe reposait sur la réalité augmentée, qui est une technologie permettant d’incruster, grâce à un logiciel, des données, des animations, des sons, des vidéos ou des images 2D/3D dans le monde « réel », via un téléphone, une tablette ou un casque.
Les origines de cette technologie remontent à la fin des années 1960, quand l’ingénieur en informatique américain Ivan Sutherland (déjà à l’origine du logiciel Sketchpad) conçut, avec son assistant, l’Ultimate Display, encore appelé « Épée de Damoclès ». Ce système permettait d’afficher un cube en 3 dimensions à travers des lentilles, un ordinateuir se chargeant de recalculer l’image et l’angle de vue afin de suivre les mouvements de la tête.
Dans un même ordre d’idée, le fonctionnement des systèmes HUD (Head-up displays ou vision tête-haute), utilisés dans l’aviation depuis les années 1980, repose sur ce principe dans la mesure où ils superposent des informations nécessaires à l’équipage sur l’environnement extérieur via un projecteur et un miroir semi-transparent.
Depuis, grâce aux progrès des systèmes informatiques et des logiciels, la réalité augmentée donne lieu à de plus en plus d’applications, que ce soit pour les jeux vidéos [le jeu Pokemon Go! est un exemple], la formation, l’industrie et le monde culturel. Ainsi, en lien avec la Nasa, Microsoft a mis au point le casque de réalité augmentée Hololens. D’une masse de 580 grammes environ, il est notamment constitué de trois processeurs (CPU principal, GPU pour « Graphic Processing Unit, et HPU pour « Holographic Processing Unit »), d’une caméra, de capteurs de mouvements et d’une commande vocale.
Pour le moment, cet Holosens ne sert qu’à des applications civiles. Mais une version militarisée devrait bientôt voir le jour étant donné que l’US Army a confié à Microsoft un contrat de 480 millions de dollars pour développer des prototypes de casques de réalité augmentée pour « l’entraînement et le combat », dans le cadre de son programme IVAS [Intergrated Visual Augmentation System]. Il est question, dans un premier temps, de 2.500 exemplaires.
« La technologie de la réalité augmentée fournira aux troupes plus d’informations de meilleure qualité pour prendre des décisions. Ce nouveau travail étend notre relation de confiance établie de longue date avec le ministère de la Défense à ce nouveau domaine », a expliqué un porte-parole de Microsoft à l’agence Bloomberg.
Jusqu’à présent, l’US Army n’avait eu recours à la réalité augmentée uniquement pour l’entraînement de ses soldats. Or, le programme IVAS, qui pourrait donner lieu à la commande de 100.000 casques si les prototypes de Microsoft donnent satisfaction, vise à « augmenter la létalité en améliorant les capacités de détection, de décision et d’engagement devant l’ennemi ».
Selon le cahier des charges de l’US Army, le casque de réalité augmentée destiné à ses soldats devra intégrer la vision nocturne, et détection thermique, mesurer les performances physiques du combattant et protéger l’audition de ce dernier.
Dans ce domaine, la France n’est pas en reste, comme on a pu le voir lors du Forum Innovation Défense [FID], organisé le 22 novembre à Paris. Ainsi, la Direction générale de l’armement [DGA] soutient le projet RAFT [réalité augmentée pour le fantassin], conduit par l’entreprise Scalian.
Ainsi, explique la DGA, le casque RAFT permettra « aux combattants d’obtenir de précieuses informations en temps réel, comme les positions amies/ennemie ». Et d’ajouter : « Vision thermique, connection wifi et bluetooth, le casque RAFT permet à l’ensemble des acteurs d’être interconnecté tout en favorisant la prise de décision. »
Photo : Agence Innovation Défense

Le secret des affaires mis en cause dans l’enquête des «Implant files»(France)

La transposition française de la directive européenne sur le secret des affaires a entravé l’accès à certains documents nécessaire à l’enquête des « Implant files ».
La directive européenne sur le secret des affaires, transposée depuis quelques mois en droit français, a servi de base légale pour refuser aux journalistes du Monde l’accès à des documents sur le contrôle des dispositifs médicaux dans le cadre de l’enquête des « Implant files ».
Une situation qui réactive les craintes que le texte n’entrave la transparence de l’information sur la base de la protection des secrets industriels.
Le texte européen sur la protection du secret des affaires avait provoqué une levée de boucliers lors de son adoption, ses détracteurs lui reprochant d’entraver la liberté d’informer et des médias.
La directive avait pour objet d’harmoniser la notion du secret d’affaire entre les différents États membres. Et de donner les moyens aux entreprises européennes de se défendre juridiquement contre le vol et l’espionnage industriel.

Pourquoi le secret des affaires ne va pas empiéter sur la liberté d'information

Débattue depuis 3 ans au Parlement européen, la directive sur le secret des affaires qui vient d’être adoptée soulève la polémique. Euractiv démêle le vrai du faux.
Pour que la protection du secret des affaires ne nuise pas à la liberté d’information, le texte européen prévoit qu’il ne puisse être opposé à un journaliste. En droit français, le concept du secret des affaires non opposable est repris.
Le texte indique que le « secret n’est pas opposable lorsque son obtention, son utilisation ou sa divulgation est intervenue pour exercer le droit à la liberté d’expression et de communication, y compris le respect de la liberté de la presse, et à la liberté d’information telle que proclamée dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. »
Les révélations de la nouvelle enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) publiées par le quotidien Le Monde en France exposent les multiples défaillances du système de surveillance des dispositifs médicaux tels que les pompes à insuline, les implants mammaires et autres pacemakers.
Dans le cadre de l’enquête, Le Monde a d’abord contacté l’entreprise LNE/G-MED, qui certifie les dispositifs médicaux, pour obtenir la liste des dispositifs médicaux ayant été certifiés et ceux ayant été rejetés. Le quotidien s’est vu opposer une fin de non-recevoir.
Le journal a ensuite saisi la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA), qui a refusé sa demande au motif qu’elle serait susceptible de porter atteinte au secret des affaires.
Menace sur la liberté d’informer
« L’adoption par la France d’une législation protégeant le secret des affaires, à l’été 2018, avait fait planer une menace sur la liberté d’informer. Quatre mois après la transposition de la très décriée directive européenne, Le Monde en a subi pour la première fois les conséquences » affirme le quotidien dans ses colonnes.

L'inquiétude monte face à la transposition du texte sur le secret des affaires

La transposition de la loi européenne sur le secret des affaires agite les députés français. La Commission européenne doit présenter en avril une législation sur la protection des lanceurs d’alerte.
La suite du dossier sera ensuite tranchée par la justice, que le quotidien a saisie. « « Je suis extrêmement étonnée par le refus de la CADA » a expliqué à Euractiv la députée LR Constance Le Grip, qui a été rapporteur au Parlement européen de la directive secret d’affaires.
« C’est une décision déplorable qui va à l’encontre de la législation européenne et de la législation française qui protège tout à fait le travail des journalistes » affirme l’élue. « Ce refus est inapproprié, mais il est dans le droit fil des décisions de la CADA qui avant ça invoquait le secret industriel ».
« Maintenant, il faut faire confiance à la justice pour trancher », a-t-elle affirmé.
Au niveau européen, la sécurité des dispositifs médicaux a été renforcée dans la foulée du scandale des prothèses mammaires PIP en 2010. Le renforcement des règles européennes a été mis sur la table en 2013 par la Commission, mais de longues négociations ont repoussé son adoption définitive à 2013, et son entrée en vigueur en 2020.
(Si, c'est billy the kid qui le dit ! note de rené)

“Croyez-moi, l’IA est bien plus dangereuse que les armes nucléaires” – Elon Musk

Elon Musk
Plus tôt cette année, Elon Musk a donné une interview où il a fait allusion à l’idée que l’intelligence artificielle est beaucoup plus dangereuse que les armes nucléaires. C’est une déclaration assez audacieuse, qui a provoqué beaucoup de réactions négatives, compte tenu de la destruction et de la dévastation que peuvent causer les armes nucléaires.
Cela dit, ses commentaires ne doivent pas être ignorés, car d’autres, comme Julian Assange, ont exprimé les mêmes préoccupations. Ces préoccupations viennent de gens qui ont connu ce type de technologie, qui la connaissent et même qui l’utilisent. Ils ont énormément de ressources et de relations, et il est clair qu’ils ont beaucoup de connaissances dans ce domaine. Dans l’interview, Musk a déclaré :
Je pense que le danger de l’IA est beaucoup plus grand que celui des ogives nucléaires […] Personne ne laisserait entendre que nous permettrions au monde de construire des ogives nucléaires s’il le voulait, ce serait insensé. Croyez-moi : L’IA est bien plus dangereuse que les armes nucléaires.

Manque de surveillance réglementaire

Ce n’est pas la première fois qu’il évoque les dangers potentiels de l’intelligence artificielle. Avant cela, il a dit que l’IA est beaucoup plus dangereuse que la Corée du Nord. Maintenant, la plupart de nos lecteurs sont conscients du fait que “les puissances en place” ont qualifié beaucoup de dictateurs dont les pays sont “devenus voyous” avec leurs armes pour qu’ils puissent intervenir, imposer leur volonté et installer un gouvernement qui sert au mieux leurs propres intérêts. C’est depuis longtemps la tactique pour créer le problème et proposer la solution. Évidemment, Elon n’aborde pas cet aspect, mais j’ai pensé qu’il était important de le mentionner.
Musk a expliqué sa confusion quant à la raison pour laquelle il n’y a pratiquement aucune surveillance réglementaire en ce qui concerne l’IA. Ce sont là des questions importantes auxquelles personne ne pense vraiment ni ne se pose. L’IA se développe à un rythme exponentiel.
Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, a déclaré que les scénarios d’intelligence artificielle de Musk “sont inutiles et plutôt irresponsables”. Steven Pinker, professeur à Harvard, a également critiqué Musk pour ses commentaires. Cela pourrait être dû au fait que l’intelligence artificielle s’est avérée énorme pour les grandes entreprises. Non seulement c’est un domaine où l’on peut faire d’énormes profits, mais c’est aussi un domaine qui contribue à l’efficacité et à la sécurité dans notre vie de tous les jours. Musk ne condamne pas l’IA, ses entreprises utilisent l’IA, il dit simplement qu’il devrait y avoir une réglementation pour s’assurer que les choses n’aillent pas trop loin.

L’IA pense par elle-même

Jusqu’où les choses peuvent-elles aller ? Eh bien, l’intelligence artificielle pense par elle-même, et elle a déjà démontré qu’elle peut apprendre. Nous avons tous été mis au courant du scénario, un type d’intelligence artificielle conscient de soi, ne prenant aucune direction ou supervision de la part des humains, qui commence à penser par elle-même. Encore une fois, nous n’en sommes qu’au début et Musk envisage l’avenir, mais il semble que nous y sommes presque.
Prenons, par exemple, les programmes d’IA qui ne fonctionnent pas seulement en ligne pour gérer les paiements, le codage, etc. mais aussi pour contrôler les robots humains. Il y a quelques années, nous avons publié un article sur un androïde nommé Dick. Il est capable de répondre à une série de questions complexes et de trouver des réponses à des choses pour lesquelles il n’a pas été programmé auparavant. C’est une technique mathématique qui permet à l’androïde d’indexer, de récupérer et d’extraire le sens du langage humain naturel. Il est capable d’apprendre, et tout ce qu’il apprend peut être appris d’autres intelligences artificielles qui sont connectées au même ordinateur central. Si cela devient une réalité, alors ce qu’un robot apprend peut être appris par tous les autres robots.
Dans cette interview fascinante, il est assez choquant d’entendre les réponses de Dick à un stade aussi précoce de son développement. Par exemple, lorsqu’on lui a demandé s’il réfléchissait, il a répondu :
Beaucoup d’humains me demandent si je peux faire des choix (en montrant qu’il est conscient de ce que les autres pensent aussi) ou si tout ce que je fais et dis est programmé ? La meilleure façon de répondre à cela est de dire que tout, les humains, les animaux et les robots (tout ce qu’ils font) est programmé dans une certaine mesure.

Elon Musk est vraiment inquiet

Le plus gros problème que je vois avec les soi-disant experts en IA, c’est qu’ils pensent en savoir plus qu’ils n’en savent, et ils pensent être plus intelligents qu’ils ne le sont en réalité. Cela a tendance à tourmenter les gens intelligents. Ils se définissent par leur intelligence et ils n’aiment pas l’idée qu’une machine pourrait être beaucoup plus intelligente qu’eux, alors ils ne tiennent pas compte de l’idée – qui est fondamentalement erronée.

Je suis vraiment proche, très proche, à la pointe de l’IA et ça me fait peur. C’est capable de beaucoup plus que quiconque ne le sait et le taux d’amélioration est exponentiel.

Dernières pensées

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il faut vraiment reconnaître pourquoi nous faisons ce que nous faisons. À l’échelle collective, à l’heure actuelle, nos systèmes fonctionnent uniquement dans un but de profit. Par souci de profit, la surveillance et les règlements nécessaires ne semblent pas s’appliquer dans les domaines où ils devraient l’être. De nos jours, lorsqu’il s’agit de mettre au point des technologies pour la race humaine, beaucoup de technologies qui changent la vie et qui changent la donne sont en fait soumises à des restrictions et à la suppression de brevets. Le monde du budget noir est bien en avance sur le reste du monde, et nous ne pouvons pas vraiment dire avec certitude jusqu’à quel point notre technologie dans la catégorie de l’IA a progressé.
Lorsque nous créons une technologie, nous devons nous demander pourquoi nous la créons, pour quoi nous l’utilisons et pourquoi nous décidons de l’utiliser. Si l’intention est de faire du profit et de faciliter les choses, nous devons nous demander à quel prix cela va-t-il se produire ? Les intentions sont peut-être bonnes, mais cela ne mène pas toujours au meilleur résultat. Le fait est que le développement de la technologie de l’IA suscite de sérieuses préoccupations et que si cette technologie n’est pas maintenue dans la transparence et ne vient pas strictement de l’intention d’aider la race humaine et la planète, elle sera très probablement inutile, sinon dangereuse.
Nous pourrions faire tellement plus pour la planète et ses habitants. Imaginez si nous créions l’IA pour régénérer constamment les forêts ? Créer des forêts alimentaires ? Nourrir ceux qui ont faim ? Elon Musk voit le potentiel pour l’IA de devenir consciente et autonome, et bénéfique pour l’humanité. Il s’inquiète simplement des gens qui la contrôlent à l’heure actuelle et de leurs intentions.
Source : Collective Evolution – Traduit par Anguille sous roche