Quand Monsanto se planque pour mieux avancer
Merci à Jean-Paul Guyomarc’h, qui a déniché l’information, et me l’a transmise. Vu le titre que j’ai trouvé, le suspense ne sera pas bien grand, mais faisons comme si. Et commençons par la lecture d’un site internet (ici), qui nous annonce une bien grande nouvelle : la société Scotts France « lance son appli jardin ». Certes, cela peut paraître modeste, mais c’est tout de même bien joli. Disponible sur les smartphones, cette nouveauté« propose un diagnostic complet des maladies et des nuisibles rencontrés dans un jardin et détermine le traitement adéquat ». C’est gratos, c’est sur le téléphone, c’est hyperpratique et hypramoderne, cela devrait donc faire fureur. Ne compte-t-on pas 17 millions de jardiniers en France, ainsi que 12 millions de smartphones à la fin de 2011 ? Si.
Insistons sur un point digne d’intérêt : il s’agit de proposer un traitement. Car l’application magique recense, en sa banque d’images, 110 maladies et « nuisibles » de la plante. C’est la guerre, voyez-vous, mais les armes de destruction massive sont à portée de pulvérisateur. Elles s’appellent KB, Carré Vert, Fertiligène et Naturen. En « géolocalisant » les magasins qui produisent ces excellents biocides, puis en établissant un itinéraire grâce à Google Map, on court les acheter les yeux fermés. Et si par malheur l’agressé ne trouve pas l’agresseur dans la liste des 110, eh bien, il lui reste la possibilité d’appeler un expert. Un expert de chez Scotts, la noble société qui offre ainsi ses si admirables services.
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