Afrique du Sud: Zuma appelle à la fin de la domination du «Big four» bancaire sur l’économie du pays
(Agence Ecofin) - Le président Sud-africain Jacob Zuma (photo) a récemment déclaré que la domination exercée par les quatre plus grandes banques du pays sur son économie doit cesser. «Il y a là une forme biaisée de contrôle économique. En réalité, nous allons contre les intérêts de notre économie en la laissant être contrôlée par quelques personnes. Aussi voulons-nous changer cela. Il est temps que nous ayons plus d’acteurs bancaires qui coexistent sur notre marché.»
S’il est vrai que cinq principaux établissements, dont le «big four» (Standard Bank, Barclays Africa, FirstRand et Nedbank), concentrent entre leurs mains 90% des actifs bancaires du pays, il convient de replacer les critiques du président sud-africain dans leur contexte.
En effet, explique Bloomberg, ces banques ont vu les critiques du camp Zuma à leur encontre s’intensifier depuis qu’elles ont refusé de continuer à faire des affaires avec les compagnies liées à la famille Gupta, réputée proche de Jacob Zuma et de son fils. Aussi certains n’hésitent-ils pas à voir dans ces critiques, une manœuvre de rupture d’encerclement venant d’un président de plus en plus contesté même au sein de son clan.
Le secteur minier a également été la cible du président Zuma qui a indiqué qu’il devrait être réformé. L’accès à la propriété foncière pour les populations noires qui ont été discriminées durant l’apartheid constitue également un des axes sur lesquels le gouvernement compte orienter ses efforts pour transformer l’économie nationale. «Nous ne devons pas avoir une nation où certains ont le monopole et d’autres n’ont rien.» a-t-il lancé avant de comparer cette situation à une bombe à retardement.
Aaron Akinocho
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire