« Un soldat israélien » d’une unité notoire confesse le meurtre d’un citoyen étatsunien (The Intercept)
« Un soldat israélien » d’une unité notoire confesse le meurtre d’un citoyen étatsunien
Article originel : ‘Israeli soldier’ from notorious unit confesses to US citizen’s killing
Par Max Blumenthal et Christopher Weaver
The Intercept, 23.05.24
Dans des enregistrements obtenus par The Grayzone, un soldat autoproclamé du tristement célèbre bataillon israélien Netzah Yehuda a détaillé le meurtre d’un Palestinien-Etatsunien de 78 ans par son unité et a affiché ses vues génocidaires. Après avoir annoncé son intention de sanctionner le bataillon, l’administration Biden s’est inexplicablement retirée.
L’administration Biden a hésité après avoir annoncé son intention de sanctionner cinq unités de l’armée israélienne accusées de violations injustifiées des droits humains en Cisjordanie occupée. « Quatre de ces unités ont efficacement remédié à ces violations, ce que nous attendons de nos partenaires », a affirmé le département d’État étatsunien, faisant référence aux efforts inconnus d’Israël pour tenir ses soldats responsables.
La cinquième unité non réhabilitée semble être Netzah Yehuda, une unité entièrement masculine de nationalistes juifs orthodoxes qui opère presque exclusivement dans le district de Ramallah en Cisjordanie. Ce bataillon est accusé de crimes généralisés, notamment d’agression sexuelle et de coups et blessures à trois hommes âgés alors qu’ils étaient allongés sur le sol en détention.
Dans leur cas le plus flagrant, les soldats de Netzah Yehuda ont arrêté un citoyen étatsunien de 78 ans nommé Omar Assad en janvier 2022 près de chez lui à Ramallah, puis l’ont laissé dehors dans des conditions difficiles, les yeux bandés et liés, jusqu’à sa mort. Les autorités israéliennes ont refusé d’inculper les soldats pour le meurtre d’Assad, optant plutôt pour une tape disciplinaire sur la main tout en indemnisant la famille d’Assad.
Un rapport de l’organisation des droits de l’homme DAWN, basée à Washington DC, a révélé que le commandant de l’unité au moment du meurtre d’Assad, le Lt. Col. Mati Shevach, a ensuite été promu commandant adjoint de la brigade de Kfir, qui supervise la formation de Netzah Yehuda.
Malgré le bilan documenté des exactions de Netzah Yehuda, l’administration Biden a apparemment arrêté ses plans de sanction du bataillon face aux protestations furieuses du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Lors d’un point de presse du Département d’État le 29 avril, les journalistes ont pressé le porte-parole Vedant Patel d’expliquer pourquoi l’administration avait hésité.
« Il s’agit d’un processus continu », insiste Patel. « Je ne vais pas en parler plus précisément, mais conformément au protocole d’entente que nous avons avec le gouvernement d’Israël, nous nous engageons avec eux. les consulter en ce qui concerne non seulement ce processus élargi, mais aussi les renseignements supplémentaires qu’ils ont partagés. »
Alors que le département d’État prétend être « toujours en train de décider » s’il faut sanctionner Netzah Yehuda, The Grayzone a obtenu le témoignage d’un vétéran apparent de l’unité se vantant joyeusement du meurtre de Assad. Selon le récit du soldat autoproclamé, l’unité a brutalisé sadiquement le vieil Etatsuno-palestinien pour le punir d’avoir prétendument interféré avec un raid qu’elle menait à l’époque...
Traduction SLT
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