jeudi 30 mai 2024

 (Encore que les soldats de l'Otan se fassent tuer, c'est une préoccupation mineure pour les russes, par contre détruire leur système d'alerte nucléaire, c'est permettre aux States une attaque nucléaire massive sur l'ensemble de la Russie ou alors, étant en danger mortel de disparition, soi-même en prévention vitrifier l'europe, les Etats-Unis et le Canada, l'Australie dans la foulée aussi. Moi, si j'étais russe, la réflexion serait à ce niveau là et je me dépêcherais de la conclure par les ukrainiens agissant pour le pentagone américain a attaqué un troisième radar à 1800 km à l'intérieur de la Russie. Et, ça, cela veut dire que l'attaque américaine est proche. Qu'est-ce ce que je me dis devant cette hystérie américaine anti-russe, eh bien, que je vais mourrir pour une grande et belle cause, la disparition de l'espèce humaine sur le sol de cette planète. note de rené)


L'OTAN prépare une intervention directe dans la guerre Russie-Ukraine (WSWS)

par Alexandre Lantier 29 Mai 2024, 18:21 Ukraine Otan Guerre Russie Articles de Sam La Touch

Alors que le régime de Kiev soutenu par l'OTAN vit une débâcle militaire, les puissances de l'OTAN accélèrent les préparatifs d'une escalade militaire massive en Ukraine. C'est ce qui est ressorti lundi du sommet de l'OTAN dans la capitale bulgare, Sofia.

«La Russie peut et doit subir une défaite stratégique en Ukraine», déclare le communiqué du sommet. Il propose une «stratégie clairement énoncée pour que l'Ukraine reçoive tout ce dont elle a besoin, aussi vite que possible et aussi longtemps qu'il le faudra pour gagner».

Un système HIMARS des Marines américains au camp de base du Corps des Marines de Pendleton. (Crédit : US Marines) [Photo: US Marines]

Un système HIMARS des Marines américains au camp de base du Corps des Marines de Pendleton. (Crédit : US Marines) [Photo: US Marines]

Si l'OTAN veut infliger une «défaite stratégique» à la Russie, pour dévaster son armée et forcer un changement de régime à Moscou, ceci nécessitera l'entrée plus directe de l'OTAN dans la guerre. L'armée ukrainienne a été saignée à blanc. Ayant perdu plus d'un demi-million d'hommes, elle bat en retraite tout le long du front.

Ce communiqué préconise «la levée de certaines restrictions sur l'utilisation d'armes fournies par les Alliés de l'OTAN pour frapper des cibles légitimes en Russie». Jusqu'à présent, les frappes ukrainiennes en Russie étaient limitées à la ville voisine de Belgorod, à portée des missiles de fabrication ukrainienne. Le sommet de Sofia propose à l'Ukraine d'utiliser des missiles à longue portée Storm Shadow, SCALP, Taurus et ATACMS fournis par l'OTAN pour bombarder des villes à travers la Russie.

Il faut avertir les travailleurs et les jeunes: L'OTAN procède à une escalade monumentalement téméraire d'une guerre entre grandes puissances nucléaires.

Quand le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a dit que l'Ukraine pourrait utiliser des missiles britanniques Storm Shadow pour frapper la Russie, le ministère russe des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur britannique Nigel Casey et a averti que la Russie riposterait en frappant des cibles en Grande-Bretagne. En reprenant les menaces de Cameron, l'OTAN décide de risquer une guerre ouverte avec la Russie.

Hier soir, à Meseberg, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron ont tous deux encouragé l'Ukraine bombarder la Russie avec des missiles de l'OTAN. Macron a dit qu’avec la stratégie actuelle de l’OTAN, «on leur dit ‘on vous livre des armes, mais vous ne pouvez pas vous défendre’».

En même temps, la Finlande, la Pologne et les États baltes fortifient un «mur de drones» le long de la frontière russe pour se préparer à combattre les drones militaires russes.

Samedi, le ministre polonais des Affaires étrangères, Radosław Sikorski, a dit au Guardian que Washington et Moscou discutent du recours à l’arme nucléaire: «Les Américains ont dit aux Russes, ‘Si vous faites exploser une bombe nucléaire, même si elle ne tue personne, nous frapperons toutes vos cibles en Ukraine avec des armes conventionnelles, nous les détruirons toutes’. Je crois que c'est une menace crédible.'

Si Sikorski évoque un scénario dans lequel le Kremlin serait le premier à utiliser des armes nucléaires, ses remarques suggèrent que l'OTAN est plus poussée à le faire. En effet, il a avoué que l'Europe serait désavantagée dans une guerre conventionnelle avec la Russie, dont les troupes sont des vétérans lourdement armés de deux années de guerre.

Après la dissolution stalinienne de l'Union soviétique en 1991, a dit Sikorski, «l'Europe s’est désarmée, mais aussi désindustrialisée en matière de défense. … Avec le recul, c’était une erreur. Il est évident que l'Europe est à la traîne.» Il a ajouté: «Nous nous sommes concentrés sur des plates-formes, des armes de pointe à grande valeur ajoutée. Nous redécouvrons qu'en fait, il faut aussi des millions d’obus. Il faut aussi de gros volumes de trucs low-tech». Cela pose le risque que l'OTAN utilise des armes nucléaires, pour contrebalancer cette faiblesse relative.

Ces projets de guerre contre la Russie sont liés à des calculs impérialistes mondiaux. À Sofia, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a attaqué la Chine pour ses échanges commerciaux avec la Russie pendant la guerre en Ukraine. Le communiqué du sommet a appelé à «dénoncer l'aide militaire fournie par les régimes biélorusse, iranien et nord-coréen à la guerre russe», ajuotant que «l'aide à l'Ukraine ... est donc un petit investissement par rapport aux avantages stratégiques liés à la victoire de l'Ukraine».

Avec son projet d’impose une «défaite stratégique» à la Russie, l'OTAN a des visées au-delà de saisir les vastes réserves de pétrole, de gaz et de minéraux stratégiques russes. L'escalade de l’OTAN est liée à des guerres en Asie de l'Est et au Moyen-Orient. Cela prend sa forme la plus aiguë dans le soutien de l'OTAN à Israël au milieu du génocide à Gaza.

Moscou a répondu aux commentaires de Stoltenberg en dénonçant l'OTAN. «L'OTAN flirte avec la rhétorique militaire et tombe dans l'extase militaire», a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Interrogé si l'OTAN est proche d'une confrontation directe avec la Russie, il a répondu: «Ils ne s'en approchent pas, ils y sont».

Mais l'escalade de l'OTAN dévoile la faillite de la stratégie nationaliste qui sous-tend l'invasion réactionnaire de l'Ukraine par le régime capitaliste russe. La tentative du Kremlin d'utiliser la puissance militaire russe pour forcer l'OTAN à négocier et à reconnaître les préoccupations sécuritaires russes a échoué. La Russie est confrontée à présent à une guerre avec toute l'OTAN qui risque de tourner à la conflagration nucléaire.

Le plus grand danger est que les masses de travailleurs et de jeunes ne sont pas conscientes de l'immédiateté du danger. Les gouvernements de l'OTAN complotent cette escalade dans le dos du peuple, avec des phrases creuses sur «l'aide à l'Ukraine» et une «économie de guerre européenne» sans expliquer les implications catastrophiques de telles politiques.

Il y a une opposition populaire écrasante en Europe à la proposition d’Emmanuel Macron d'envoyer des troupes combattre la Russie en Ukraine. Selon les sondages, 68 pour cent des Français, 80 pour cent des Allemands et 90 pour cent des Polonais s'opposent à cela. Cette opposition serait sans doute plus forte et plus active si les masses de travailleurs et de jeunes étaient conscientes de l'ampleur de la guerre que l'OTAN se prépare à déclencher.

Il faut alerter les travailleurs et les jeunes et démasquer la conspiration des gouvernements militaristes et des médias dont la propagande cache le danger aux masses. Il n'y a aucun moyen d'arrêter la guerre avec une stratégie nationale, sur une base capitaliste. Éviter une Troisième Guerre mondiale en Europe dépend de la construction d'un mouvement anti-guerre international et socialiste dans la classe ouvrière.

L'escalade de l'OTAN contre la Russie se déroule parallèlement aux manifestations de masse mondiales contre le génocide israélien à Gaza. Les jeunes et les travailleurs impliqués dans cette lutte doivent comprendre que le génocide de Gaza et l'escalade de l'OTAN contre la Russie découlent d’une même poursuite de l'hégémonie mondiale par l’impérialisme.

Seule l’intervention des travailleurs contre l'escalade impérialiste mondiale, fusionnée avec les luttes pour les revendications sociales des travailleurs, pourra stopper cette escalade.

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