(A une époque, on allait au magasin faire réparer sa machine à laver ou sa télévision, aujourd'hui, on jette et on doit acheter du neuf parce que la réparation coûte presque aussi cher que le neuf. Vous prenez une imprimante pas cher, le prix de la réparation coûte aussi chère qu'une neuve, donc, vous jetez avec tous les composants toxiques qu'elle contient. Et, si vous ne chauffez pas trop votre maison parce que l'électricité coûte cher, l'encre des cartouches gèlent et bousille vos têtes de lecture. Par conséquent si la société de consommation a été un bonheur, la surproduction industrielle sans contrôle a creusé sa tombe. note de rené)
Anti-gaspi : ce magasin solidaire répare et vend de l’électroménager (France)
Réparer ses appareils, donner d'anciens équipements, ou encore acheter du reconditionné... Avec ses multiples services de proximité, Envie Le Labo souhaite aider les citoyens à consommer autrement. ID est allé découvrir cet espace engagé.
“Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme”, tel est le credo d’Envie Le Labo, un éco-lieu solidaire qui a ouvert ses portes le 15 mars dernier, au cœur du 20ème arrondissement à Paris. Niché à quelques mètres de l’église Notre-Dame-de-la-Croix, dans le quartier de Ménilmontant, le bâtiment attire l'œil avec ses deux façades en bois de récupération, et ses vitrines habillées d'illustrations de machines à laver, frigos... Difficile de ne pas savoir ce que l'on va y trouver.
A l'intérieur, au rez-de-chaussée, des appareils électriques et électroménagers sont exposés face à une cloison réalisée à partir de hublots de lave-linges recyclés. Réparti sur trois étages, Envie Le Labo est le premier magasin parisien du réseau Envie, spécialisé dans la collecte, le tri, le reconditionnement et le recyclage d’appareils électroménagers. A travers ses 50 structures d’insertion en France, cet acteur associatif, pionnier de l’économie sociale et solidaire, emploie 560 salariés permanents et 2 300 salariés en parcours d’insertion.
Des appareils rénovés et garantis
L'ouverture de cette nouvelle adresse doit permettre la création de 14 emplois dont 8 en insertion, à Paris et au sein de l’atelier d’Envie Trappes où ont été rénovés les appareils commercialisés chez Envie Le Labo.
“Les produits sont vendus entre 30% et 60% moins chers que l’équivalent neuf sur le marché”, indique Nesrine Dani, directrice d’Envie Le Labo. Acheter un produit à bas coût : c’est l’un des premiers critères qui poussent aujourd’hui les citoyens à se tourner vers le reconditionné, notamment à travers les plateformes en ligne. Selon un sondage Ifop réalisé en 2020, 60% des Français ont acheté ou ont l’intention d’acheter un smartphone reconditionné.
Un travail de pégadogie
Malgré cet intérêt grandissant, quelques réticences subsistent encore au moment de passer à l’achat. “Les consommateurs ont besoin d’être rassurés sur le fait que les articles sont bien garantis. L’électroménager que nous proposons l'est pendant un an, avec une possibilité d’extension jusqu’à trois ans. Un service après-vente est également à disposition des clients", relève Nesrine Dani. Un travail de pédagogie est aussi nécessaire pour aider le grand public à faire la différence entre de l’occasion, du reconditionné et de la seconde main.
Pour y voir plus clair, Envie Le Labo propose des ateliers, avec chaque mois une programmation spéciale. “L'objectif est d’apporter des solutions concrètes aux citoyens pour les accompagner vers un mode de vie éco-responsable et solidaire”, explique la directrice, avant d’ajouter : “On explique notamment comment appliquer les principes des 5R : réduire, réemployer, réparer, réutiliser, recycler.”
Un service de proximité en circuits courts
Pensé pour les habitants du quartier, et de ses environs, cet éco-lieu dispose également d’un atelier de réparation dédié au petit électroménager : centrales vapeur, machines à café, appareils hi-fi. “Pour le moment, nous sommes freinés dans notre modèle économique pour pouvoir répondre à l’ensemble des demandes. Quand il s’agit d’objets qui ont une toute petite valeur, comme un grille-pain à 10 ou 20 euros, nous allons plutôt renvoyer les personnes vers les Repair café”, précise Nesrine Dani.
Pour le gros électroménager, du dépannage à domicile est possible dans le 18ème, 19ème et 20ème arrondissement de Paris. Des collectes de proximité sont également prévues tous les mois dans le quartier pour récupérer les anciens équipements électriques et électroniques. D’ici la fin de l’année, cette “maison de l’économie solidaire” espère récupérer 500 tonnes de déchets.
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