L’Angola abroge la loi qui interdit les activités pétrolières dans les réserves naturelles protégées
(Agence Ecofin) - Contrairement à la majorité des pays producteurs de pétrole du monde, la protection de la nature n’est plus une priorité en Angola. Le pays a pris des mesures pour lever l’interdiction d’explorer dans les zones protégées. Une décision qui inquiète les organisations de défense de la nature.
En Angola, les législateurs viennent de révoquer le texte interdisant l’exploration du pétrole et du gaz naturel dans les réserves naturelles protégées, notamment le bassin de Kassanje et le bassin du fleuve Okavango, riches en espèces menacées. Une mesure proposée en amont par le président Lourenço et qui vise à augmenter les superficies exploitables pour doper la production nationale d’hydrocarbures.
Selon le ministre du Pétrole, Diamantino Azevedo (photo), les activités de prospection seront autorisées dans 5 % des zones protégées et « peut-être » seulement 3 % seront forées. Il a ajouté : « ce que nous faisons n’est pas du jamais vu. On peut citer les États-Unis, la Norvège et le Gabon comme exemples de pays explorant le pétrole dans des zones protégées. Les revenus du pétrole profiteront aux communautés locales et aux parcs eux-mêmes ».
Il faut rappeler que l’ANPG, le régulateur du secteur, a ouvert un appel d’offres le 10 février dernier à l’endroit des sociétés locales pour des études sur l’impact environnemental, la restauration et le repeuplement des parties orientale et occidentale du bassin d’Etosha et de l’Okavango.
« Cette initiative risque de violer les accords internationaux, car l’Angola reçoit des fonds de donateurs pour protéger les sites », fait remarquer Eufrazina Paiva, une militante écologiste très engagée dans le pays. A cela, le ministre de la Communication, Nuno Caldas Albino, a répondu en affirmant que l’Angola respectera ses engagements en matière de protection des espaces sensibles.
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