jeudi 25 février 2021

 Inde et Chine démilitarisent une zone disputée

Inde et Chine démilitarisent une zone disputée
  • Date de création: 24 février 2021 12:19

(Agence Ecofin) - En Asie, l’Inde et la Chine ont annoncé en fin de semaine dernière, avoir achevé le retrait de leurs troupes de la région des Lacs, le long de la frontière himalayenne disputée par les deux géants de la région. « Les deux parties ont évalué positivement l'achèvement sans heurts du désengagement des troupes de première ligne dans la région du lac Pangong, notant qu'il s'agissait d'un pas en avant significatif qui a fourni une bonne base pour la résolution d'autres questions en suspens le long de la LAC dans le secteur occidental », a déclaré un communiqué de presse conjoint.

En effet, les déploiements dans la zone reculée du Ladakh indien, jouxtant le plateau d'Aksai Chin chinois, avec notamment des implantations de villages et de bases chinoises, et mouvement de troupes indiennes, a fait craindre un conflit à plus large échelle entre les deux voisins, tous deux puissances nucléaires.

Visiblement, les deux protagonistes ont préféré calmer le jeu. Ainsi, au début de ce mois, leurs commandants respectifs ont accepté de commencer à retirer les troupes, chars et artillerie... pour aboutir à un retrait total de la zone frontalière contestée. Avec ce retrait, les deux puissants voisins espèrent ouvrir la voie à une désescalade des tensions, également sur d’autres points de désaccord, selon leur déclaration commune. 

Rappelons que l’Inde et la Chine se sont déjà affrontées autour de cette zone tampon, dans les années 60. Depuis, les frontières sont restées indéfinies (d’où la consensus autour d’une Ligne de contrôle réel (Line of Actual Control (LAC) ), une zone grise imprécise qui démarque les deux territoires.

En avril dernier, New-Delhi a accusé Pékin Chine de s’être profondément introduite de son côté de la Ligne de Contrôle Réel, ce qui avait ravivé les tensions entre les deux voisins. Des accusations, niées par la Chine, qui a, pour sa part, pointé du doigt les gardes-frontières indiens, qui auraient un comportement “provocateur”.

Ayi Renaud Dossavi


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