Les chasseurs de trophées ont tué 1,7 million d’animaux au cours de la dernière décennie – y compris des espèces menacées
Le “sport” sanguinaire de la chasse aux trophées a le mérite de tuer un animal toutes les trois minutes.
Plus de 1,7 million d’animaux – dont des éléphants, des lions et des rhinocéros – ont été abattus par des chasseurs de trophées, les plus riches d’entre eux payant le prix fort pour tuer des créatures rares et menacées d’extinction.
Ces sombres données soulignent les liens entre une industrie qui rapporte plus de 400 millions de dollars par an et les élites mondiales assoiffées d’une chance de tuer les animaux rares que les écologistes ont travaillé sans relâche à sauver.
Le nouveau livre, intitulé Trophy Leaks : Top Hunters and Industry Secrets, a été écrit par Eduardo Gonçalves, le fondateur de la Campagne pour l’interdiction de la chasse au trophée (CBTH), et expose l’ampleur choquante d’une industrie qui prétend de manière fallacieuse qu’elle poursuit l’objectif de la conservation.
Au lieu de cela, le livre révèle que les chasseurs de trophées ont tué une centaine d’animaux menacés chaque jour en 2018. Le livre, qui s’appuie également sur l’analyse du Fonds international pour la protection des animaux, montre que la vie d’un animal est prise pour le sport toutes les trois minutes, ce qui contribue de manière manifestement irresponsable à la perte de biodiversité qui a vu le taux mondial d’extinction des espèces s’accélérer pour atteindre des niveaux sans précédent au cours des dernières décennies.
C’est pourquoi Gonçalves qualifie avec justesse le commerce des trophées de chasse comme une industrie de l’extinction qui mise sur le massacre en masse des créatures.
“On estime à 1,7 million le nombre d’animaux abattus par les chasseurs de trophées au cours de la dernière décennie, ce qui équivaut à près de 500 animaux par jour, soit un toutes les trois minutes”, écrit Gonçalves.
Le livre révèle également comment les shills de l’industrie de la chasse au gibier ont mené des campagnes de désinformation très médiatisées sur les médias sociaux pour contrer les efforts du gouvernement britannique visant à interdire les importations liées aux chasseurs de trophées. Environ 800 000 dollars US ont été dépensés pour soutenir des comptes de marionnettes sur Facebook et Twitter qui prétendaient être des Africains opposés à la promesse de Boris Johnson d’interdire l’importation de trophées en Grande-Bretagne.
Selon le livre, près de 800 chasseurs ont remporté le prix “African Big 5” de l’industrie, qui récompense ceux qui ont tué au moins un buffle, un éléphant, un léopard, un lion et un rhinocéros noir ou blanc.
Les lobbyistes de la chasse de l’association industrielle Safari Club International (SCI) ont également décerné des prix spéciaux aux chasseurs qui ont tué plus de 80 espèces africaines différentes.
Les défenseurs de la chasse auraient également promis plus de 2 millions de dollars à la campagne présidentielle de Donald Trump dans l’espoir de voir un généreux retour sur investissement sous son administration.
Alors que Donald Trump a déjà dénoncé la chasse au trophée comme un “spectacle d’horreur”, ses deux fils sont d’éminents chasseurs de trophées et la Humane Society of the United States a dénoncé son administration pour s’être occupée des riches chasseurs de trophées et avoir ignoré les appels des écologistes pour interdire l’importation de “trophées” d’animaux abattus.
“Les générations futures seront horrifiées de voir comment nous avons permis que les espèces les plus menacées du monde soient abattues en masse par des drogués à l’adrénaline à la recherche de souvenirs macabres”, a déclaré M. Gonçalves au Daily Mail.
“La chasse aux trophées ne concerne pas une poignée de malades, mais une énorme industrie mondiale qui exerce un pouvoir extraordinaire et manipule les gouvernements”.
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