(Bientôt comme aux States, des files de plusieurs km, mais à pied, pas en voiture. Les States ont été le laboratoire pour détricoter les lois qui protègent les citoyens contre les banques et l'industrie et l'art et la manière de drainer l'argent des services publics vers les grandes entreprises et multinationales et présenter le résultat sociétal comme exemple à suivre pour tout l'occident. La Grèce a été le laboratoire pour tuer économiquement un état, ce qui va plus vite afin de reproduire les mécanismes à tout l'occident. L'Italie et la France sont maintenant à vendre. note de rené)
Le nombre de demandeurs d'aide alimentaire a augmenté entre 10 et 25%
Les associations évoquent une situation tendue. Malgré une générosité des donateurs plus grande, les stocks sont en baisse de 22% au sein des banques alimentaires.
PAUVRETÉ - Explosion de la pauvreté, bénévoles fragiles face au Covid-19, dons incertains: la crise sanitaire et économique a mis sous tension les associations d’aide alimentaire, qui accompagnent 5 millions de personnes en France.
Plus 10% d’inscrits pour la campagne d’hiver des Restos du cœur, de 10 à 15% d’ayants droit en plus à la Croix Rouge, entre 20 et 25% de nouveaux bénéficiaires pour la Fédération des banques alimentaires... la crise économique a fait exploser les compteurs des associations d’aide alimentaire.
“Tout a basculé ces derniers temps, on est en flux tendu mais pour l’instant on arrive à y faire face”, se rassure Valérie Bettinger, responsable de l’aide alimentaire à la Croix Rouge, en charge de 386.000 ayants-droits sur toute la France, via les centres de distribution, les épiceries sociales et les dispositifs itinérants.
Aides de l’Etat, augmentation du fonds européen, générosité des donateurs au rendez-vous... les ressources se sont multipliées pour permettre aux associations de faire face à l’accroissement de la demande. Mais les stocks ne sont pas infinis.
“En parallèle de la hausse des bénéficiaires, nos stocks ont baissé en volume de 22%”, détaille Claude Baland, président de la Fédération des banques alimentaires qui irrigue 5400 associations dans toute la France en denrées alimentaires, et 400 de plus depuis le premier confinement.
“Il faut qu’on reconstitue nos stocks pour qu’on puisse affronter une hausse des ayants droit. Donc il faut qu’on réussisse la grande collecte” du 27 au 29 novembre, ajoute-t-il.
Pour la première fois cette année, l’association a lancé une plateforme en ligne monpaniersolidaire.org, anticipant la faible fréquentation des supermarchés.
“Pour être franc, on ne sait pas ce que ça va donner. On espère qu’internet va nous sauver”, confie Claude Baland.
“Le juge de paix c’est le 31 décembre parce que l’essentiel des dons se fait entre fin novembre et fin décembre”, abonde Patrice Blanc, président des Restos du cœur qui lancent mardi leur campagne d’hiver et s’attendent à accueillir un million de bénéficiaires, contre 875.000 personnes l’année dernière.
“Pire que la crise de 2008”
Ces derniers mois, les associations ont été chamboulées par ce nouveau contexte et elles ont dû composer avec une réduction de leurs effectifs. Une partie des bénévoles, en majorité des personnes âgées, plus fragiles face au Covid-19, se sont retirés de l’activité.
Sur les 79 banques alimentaires en France, neuf ont préféré reporter la grande collecte après les vacances de février 2021, “du fait de la non-participation légitime de bénévoles”.
Lors du premier confinement, de nouveaux bénévoles sont apparus, notamment des étudiants et des personnes en chômage partiel. “L’appel à un bénévolat nouveau a été facilité pendant le premier confinement par le fait que quasi toute l’activité économique avait cessé”, explique Patrice Blanc.
Mais pour la suite, une réflexion sur la diversification du bénévolat s’amorce. “On essaie de rajeunir nos bénévoles sans renier les bénévoles actuels”, concède M. Baland.
D’autant plus que tout le monde anticipe une longue crise sociale. “On anticipe des conséquences pires que celle de la crise de 2008”, s’inquiète Patrice Blanc.
Pour Valérie Bettinger de la Croix Rouge, “il faut qu’on anticipe et accompagne ces publics dans les mois à venir, sur le plan de l’aide alimentaire mais aussi psychologique” car “la crise va augmenter le besoin d’écoute”.
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