XALIMANEWS-L’Union Européenne a promis une protection financière aux laboratoires et à l’industrie pharmaceutique, au cas où les futurs vaccins contre le Coronavirus auraient des effets secondaires inattendus.
Depuis le début de l’épidémie de Coronavirus, le monde de la recherche médicale tente de trouver un traitement le plus vite possible. Les efforts se concentrent surtout sur la recherche d’un vaccin : plusieurs pays sont entrée dans une course contre la montre : chaque laboratoire veut être le premier à commercialiser son traitement. Ce rythme effréné en effraie plus d’un, et l’on craint les inévitables effets secondaires qui accompagneront les premiers vaccins à être mis sur le marché.
Pour se protéger face à cette menace sanitaire qui se profile, les industries pharmaceutiques ont fait campagne auprès de l’Union Européenne. Leur but : obtenir une protection financière en cas de problèmes avec les futurs vaccins.
La Fédération européenne des associations et industries pharmaceutiques explique au Figaro que le déploiement de milliards de doses de vaccins dans le monde signifie qu’il est « possible que certaines personnes rencontrent des problèmes médicaux après la vaccination ». La Fédération souligne toutefois que ces risques ne sont pas propres aux vaccins Covid-19, « car tous les médicaments et vaccins peuvent entraîner des effets secondaires chez certaines personnes ».
Alors pourquoi chercher à se protéger spécialement maintenant ? Le Coronavirus a bouleversé les usages, à bien des égards. Pour enrayer cette pandémie, les calendriers de production de vaccins se sont accélérés. Un premier traitement pourrait être rendu disponible dès le premier trimestre 2021. Cela représenterait alors un temps de développement record pour un vaccin, étalé sur 12 à 18 mois, contre des délais habituels atteignant bien souvent une dizaine d’années. Une rapidité d’exécution qui peut entraîner des effets secondaires malheureux, moins bien maîtrisés.
Pas de panique cependant, la fédération des industries pharmaceutique l’assure, « les vaccins ne seront approuvés pour utilisation que lorsque leur sécurité et l’efficacité seront démontrées aux autorités réglementaires en Europe ». De son côté, la Commission Européenne affirme que les réglementations en vigueur en matière de responsabilité civile des entreprises ne seraient pas modifiées : les laboratoires sont toujours tenus responsables de la qualité des produits qu’ils mettent sur le marché.
Pourtant, il semble possible de louvoyer autour de la réglementation en place. Les discussions actuelles portent sur l’aspect financier du problème. Les autorités européennes pourraient indemniser le fabricant de vaccin, si la responsabilité de ce dernier était mise en cause en cas de dommages futurs. « Afin de compenser les risques élevés pris par les fabricants de vaccins, les accords d’achat anticipé conclus avec certains laboratoires prévoient que les États membres indemnisent le fabricant pour certaines responsabilités encourues », explique la Commission européenne
Pour rassurer les populations, l’Agence européenne des médicaments rappelle qu’elle dispose d’un système d’évaluation post-lancement de vaccins et médicaments. Grâce à de nombreuses bases de données, les effets secondaires qui se manifestent sont remontés et évalués, afin d’étudier en temps réel la fiabilité du vaccin. « Dès lors qu’un vaccin est approuvé pour utilisation, les autorités nationales de l’UE et de l’Agence européenne surveillent en permanence les effets secondaires chez les personnes qui ont reçu le vaccin. Cela garantit que tous les risques possibles sont détectés et gérés le plus rapidement possible », précise l’Agence.
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