En Papouasie-Nouvelle-Guinée, la pollution des énergies renouvelables
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Une mine de nickel rejette des millions de tonnes de métaux lourds dans la nature, selon une plainte en justice et une association bernoise venue évaluer les dégâts. En mains chinoises, le site a aussi été en partie détenu par un groupe zougois. Le boom des panneaux solaires et des voitures électriques pousse les miniers à creuser toujours plus loin
Richard Etienne source : Le Temps
Publié dimanche 30 août 2020 à 15:34
Modifié dimanche 30 août 2020 à 16:11
Une eau rouge se déverse sur la plage. Des poissons et un dauphin sont morts, des coraux détruits. On est loin d’un décor de carte postale, ce 24 août 2019, dans la baie de Basamuk (province de Madang), en Papouasie-Nouvelle-Guinée, non loin d’une usine qui traite des minerais de nickel et de cobalt. Ces métaux sont prisés dans l’industrie des énergies dites propres, panneaux solaires, véhicules électriques et éoliennes en tête.
La faune et la flore dépérissent depuis l’ouverture d’une mine en 2012, à 135 km à l’ouest, sur la montagne de Kurumbukari, selon les populations voisines. Elle déverserait des résidus toxiques dans un fleuve. «La couleur de la rivière Ramu a changé: elle était brunâtre, désormais elle est rougeâtre, estime Pius Mimpi, qui habite en aval de la mine. Des sédiments s’agglutinent, ils changent aussi la couleur du lit de la rivière. A ce rythme, elle aura disparu dans dix ans.»
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