Or donc, les appels se multiplient appelant les autorités sanitaires et politiques à revenir à la raison -ce qui signifie pour parler français d’oser s’extraire de l’influence délétère des comités d’experts à la botte des pharmas, comme le concept de « corruption systémique » (abondamment documenté sur ces pages comme dans mon livre « Covid : anatomie d’une crise sanitaire« ) la met en lumière.
C’est tout le drame de nos autorités : de ne s’être appuyés que sur des groupes à la logique dévoyée (sans intention malfaisante), devenus par la force des choses les petites mains des intérêts crapuleux qui dominent le monde de la santé depuis plusieurs décennies.
Des collectifs de vrais experts au moins aussi qualifiés que ceux qui trônent dans les Task Force diverses et variée de nos pauvres démocraties font enfin entendre leur voix de manière sonore. Les parlements tentent aussi, même si un peu timidement, de reprendre la main. Et le peuple (vous savez, ce soi-disant souverain que le fantasme des puissants espère réduire depuis la nuit des temps à une simple passivité servile) se mobilise aussi enfin en nombre.
Cent mille personnes sont attendues à Zürich ce jour, un million à Berlin, avec une prise de parole fort attendue de l’avocat américain Robert Kennedy Jr -grand défenseur des droits des patients et de la démocratie sanitaire- à l’endroit même où son oncle prononça son fameux « Ich bin ein Berliner » !
Comptons sur notre presse pour prétendre qu’ils auront en fait été 5’000 et 10’000, constitués bien sûr et uniquement de complotistes d’extrême droite (what else…) ! Ce genre de ficelles odieuses prend heureusement de moins en moins.
A Genève, Mauro Poggia continue de se féliciter que le gouvernement se soit attribué les pleins pouvoirs et ait agi avec la diligence requise. M. Poggia est un homme pour qui j’ai de l’estime, arrivé à la tête du département de la santé comme une bouffée d’air frais et de bonne volonté sincère après les années d’obscurantisme médical des magistratures Unger.
S’il continue à se défendre en visant ces « experts auto-proclamés » qui contredisent les cercles sous influence auxquels il a prêté foi -me visant sans doute au passage puisque c’est le costard qui m’a été taillé dans ma notoriété nouvelle- il lui restera le chemin de Canossa à parcourir de comprendre à un moment donné à quel point il s’est trompé -certes avec la circonstance atténuante d’avoir été manipulé.
Nos autorités finalement auront fait aussi faux qu’en France, tout en ayant eu le bon goût de le faire de manière moins autoritaire. Nous pouvons leur être gré de cette nuance et de cette retenue, qui aura rendu l’aventure moins invivable pour nous. Mais ne les exonérera pas d’un bilan redoutable.
Qui s’en rend déjà compte – à part les milieux économiques, avec leur pragmatisme ? Nous nous dirigeons du fait de la gestion insensée du Covid vers ni plus ni moins qu’une destruction massive de nos sociétés.
Un million de chômeurs supplémentaires auront été produits en France depuis le début de l’épidémie – et ce n’est qu’un début. On estime qu’un tiers au moins des PME, des commerces, des bars et restaurants, des hôtels vont disparaître, avec une augmentation massive du nombre de personnes précarisées et nécessiteuses accompagnée d’une réduction tout aussi drastique des recettes publiques et donc des moyens d’aider la population.
Sans compter l’explosion de la détresse et même du désespoir ainsi qu’un effondrement de la santé psychique.
Tout ceci à cause d’une épidémie qui n’aura été que la dixième plus grave (en termes de surmortalité) depuis l’après-guerre et dont la courbe épidémique s’est effondrée dès avril pour disparaître en mai !!!
J’invite les lectrices et lecteurs qui l’osent à lire le texte proposé ici. Il s’agit de l’appel international lancé par un autre panel de professionnels de la santé (professeurs, médecins, épidémiologistes, infirmiers, chercheurs, etc.) au nombre desquels figurent la biologiste Hélène Bannon, ancienne directrice de recherches à l’INSERM, dont nous avons accueilli à deux reprises les analyses passionnantes sur ce blog. Puis éventuellement de relire les textes que j’ai produits ici dès le 12 mars pour apprécier que tout ce que j’avais indiqué d’emblée est bel et bien aujourd’hui vérifié.
MM. Berset et Poggia auraient été autrement inspirés de m’écouter et d’écouter les meilleurs spécialistes vers lesquels je me suis tourné dans mon effort documentaire. Le monde est ainsi fait que les tout meilleurs (comme les Pr Ioannidis, Gotzsche, Giesecke ou Raoult) sont vilipendés et dénigrés par des quart de pointure qui beuglent des vérités qui n’en sont pas et auront précipité nos sociétés dans l’abîme.
Oui, l’analyse qui viendra forcément en son temps sera implacable pour beaucoup. Mais comme souvent, si elle fera (un peu) de bien, elle arrivera surtout TROP TARD.
Ouvrir les yeux, comme aurait dit ce pauvre Hollande, c’est maintenant !
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