(Si, ça tue les oiseaux, c'est que ça a des effets sur les êtres humains, je ne vois pas pourquoi, on se pose la question. note de rené)
La 5G présente-t-elle véritablement un danger pour la santé ?
Des militants et scientifiques s'opposent à son déploiement
source : Daily geek show
La technologie 5G, ou de cinquième génération, est actuellement au cœur des convoitises du secteur des télécommunications. Pourquoi ? Parce qu’elle devrait supplanter la 4G dans quelques années. Cependant, si cette perspective réjouit les technophiles et ouvre de nombreuses perspectives dans de nombreux domaines, certains militants et scientifiques sont contre le déploiement de la 5G. En effet, selon eux, la 5G n’est ni plus ni moins qu’une « catastrophe sanitaire en devenir ».
A l’heure actuelle, la technologie 5G est en cours d’expérimentation dans plusieurs villes françaises et, selon les informations du Monde, son déploiement au niveau national devrait débuter dès 2020. Toutefois, si la 5G cause un certain engouement général, car elle est plus puissante que la 4G et ses implications vont de l’Internet des objets connectés (IOT) à la chirurgie à distance, des militants et scientifiques alertent sur les risques sanitaires que peut apporter la 5G. Ils demandent ainsi à ce que cette technologie ne soit pas déployée.
LA 5G, UN RÉSEAU RÉVOLUTIONNAIRE
Si vous ne savez pas encore pourquoi la 5G suscite autant d’enthousiasme et pourquoi elle est si attirante par rapport à la 4G : petite explication. En quelques mots, la 5G est non seulement plus rapide, plus intelligente mais aussi plus performante que la 4G. Sa vitesse de débit mobile surpasse également tout ce qu’on a connu jusqu’ici. Pour vous faire une idée, sa vitesse peut atteindre 20 gigabits par seconde, soit des débits 10 fois plus élevés que ceux de la 4G.
L’ex-Premier ministre David Cameron a fait la comparaison suivante entre la 4G et la 5G en 2014 : « Avec la 4G, un film de 800 Mo prend environ 40 secondes à télécharger ; avec la 5G, ça serait réduit à une seule seconde. »
De même, l’Agence nationale des fréquences, citée par Numerama, a dit de la 5G qu’elle « se distingue des générations précédentes en ce qu’elle vise, dès sa conception, à intégrer un nombre de cas d’usages inédit ».
Mais, en plus, la 5G présentera également 10 fois moins de latence que la 4G et résoudra également les problèmes de largeur de bande passante.
EN QUOI POURRAIT-ELLE ÊTRE DANGEREUSE ?
En effet, même si beaucoup voient la 5G comme une révolution technologique, d’autres la voient comme « une catastrophe sanitaire en devenir ». C’est notamment ce qu’en pensent des groupes de militants et de scientifiques qui ont rédigé un rapport sur les effets néfastes de la 5G sur notre santé et ont même signé des pétitions qui circulent sur Internet pour empêcher son déploiement en Europe.
Leur argument principal contre la 5G concerne les ondes émises par les téléphones portables. Toutefois, cet argument ne date pas d’hier. En effet, le journal télévisé de 12h sur France 3, le mercredi 15 octobre 2008, a relayé une étude dans laquelle des scientifiques ont émis des avertissements sur l’accroissement des risques cancérigènes pour les personnes qui utilisent des téléphones portables depuis plus de 10 ans. Le 26 octobre 2015, dans l’émission « Comment ça va bien » sur France 2, le présentateur Stéphane Bern qualifie déjà les ondes magnétiques de « menace invisible ».
LES OPPOSANTS À LA 5G ÉVOQUENT DES RISQUES DE TUMEUR CÉRÉBRALE
Cet argument est résumé par le 5G Appeal, un rapport signé par près de 200 scientifiques pour empêcher le déploiement de la 5G en Europe. Ils déclarent, notamment, que :
« La technologie de la 5G est efficace sur des petites distances seulement. Elle se transmet mal à travers les solides. Il faudra beaucoup de nouvelles antennes-relais et la nouvelle architecture du réseau exigera une nouvelle antenne toutes les 10 ou 12 maisons en zone urbaine, créant de fait une exposition massive à laquelle nul ne pourra se soustraire. »
Toutefois, cette affirmation est assez fragile et exagérée du fait que la 5G utilisera les mêmes infrastructures que celles précédemment utilisées par la 3G et la 4G, sans compter que la 5G, comme ses prédécesseurs, devra également respecter des seuils de fréquences maximales.
LA DANGEROSITÉ DES ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES EST-ELLE AVÉRÉE ?
C’est ce qu’assurent les signataires du document. Ces derniers attestent que les ondes électromagnétiques auraient pour effet d’accroître « le risque de cancer, le stress cellulaire, l’apparition de radicaux libres nocifs, de dommages génétiques, de changements structurels et fonctionnels du système reproductif, de déficits d’apprentissage et de mémoire, de désordres neurologiques et d’impacts négatifs sur le bien-être ».
Pour corroborer leurs propos, les signataires citent des sources qui leur donnent une apparence fiable. Mais c’est seulement de surface car, comme l’explique Les Décodeurs dans leur vidéo sur Le Monde, ces argumentaires illustrent le phénomène du cherry picking, ou picorage en français, qui consiste à sélectionner uniquement les données et les argumentaires qui soutiennent une opinion. En d’autres termes, Les Décodeurs soutiennent que le 5G Appeal n’évoque dans son rapport que des sources faisant du cherry picking.
Ces derniers citent, par exemple, le rapport BioInitiative de 2012, de 1.600 pages, qui accable les ondes électromagnétiques. La communauté scientifique, notamment l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), y a répondu : « Certains articles ne présentent pas les données scientifiques disponibles de manière équilibrée (…) ou reflètent les opinions ou convictions personnelles de leurs auteurs. » Idem pour le Comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux (SCENIHR) pour la Commission européenne qui a déclaré que « ce rapport n’est pas équilibré : aucune mention n’est faite des études qui ne vont pas dans le sens des auteurs du rapport BioInitiative ».
IL N’Y A DONC RIEN À CRAINDRE DU CÔTÉ DE LA 5G ?
Toutefois, le rapport évoque une source qui sort du lot, le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui classe les centres électromagnétiques des portables dans le groupe 2B, qui regroupe 311 agents potentiellement cancérogènes. Néanmoins, on trouve également dans ce même groupe le plomb et le fioul mais aussi l’aloe vera et les légumes en saumure.
En fait, le groupe 2B regroupe tous les agents dont le manque d’informations ne permet pas d’affirmer ou d’écarter le risque de cancers chez l’Homme. En d’autres termes, il est nécessaire d’effectuer d’autres recherches scientifiques pour déterminer si la technologie 5G est dangereuse ou non pour la santé de l’Homme mais, pour l’instant, aucune donnée sérieuse ne le prouve.
Par conséquent, ce que vous pouvez faire à l’heure actuelle pour vous protéger des éventuels effets néfastes des ondes sur votre cerveau est de simplement utiliser des kits mains libres et d’éteindre votre portable la nuit.
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