(Le manioc pour le bio-éthanol, on comprend mieux pourquoi le gouvernement gabonais prévoit de construire 80 nouvelles scieries. note de rené)
Gabon : le chinois Fulin Taihe veut investir 366 milliards de FCFA pour la production du bioéthanol, près de Libreville
(Agence Ecofin) - Après la construction des infrastructures en Afrique, la Chine s’intéresse désormais aux biocarburants. L’entreprise chinoise Fulin Taihe veut réaliser un investissement de 620 millions de dollars (plus de 366 milliards de FCFA à la valeur du dollar au 27 août 2019) dans le secteur au Gabon.
À ce sujet, les responsables de cette entreprise rencontrent depuis quelques jours les autorités gabonaises à Libreville. Selon ces investisseurs, 120 millions de dollars serviront au développement des plantations agricoles. Il s’agit plus spécifiquement du manioc qui va couvrir une superficie de 83 000 hectares de terres. Les 500 millions de dollars restants seront destinés à la transformation. « Nous pensons que le Gabon est l’une des meilleures destinations des investissements étrangers. Nous avons fait un choix approprié, judicieux à tout égard. Et nous nous intéressons au secteur de l’agriculture au sens large du terme », explique Cai Lihua, secrétaire général de la Chambre mixte de commerce et d’industrie Chine-Afrique à la presse locale.
Le projet en lui-même consiste à traiter plus de 900 000 tonnes de manioc séché afin d’en tirer 300 000 tonnes d’éthanol par an. Les investisseurs chinois prévoient que la production annuelle va générer un chiffre d’affaires de 284,29 millions de dollars pour un bénéfice projeté à 66,76 millions de dollars. À terme, les autorités entrevoient l’augmentation des recettes fiscales locales du Gabon et la création d’environ 7 000 emplois.
La convention entre le gouvernement et la société chinoise sera signée le 5 septembre. Mais en attendant, le ministre de l’Agriculture assure que ce projet industriel situé dans la périphérique de Libreville, qui va bénéficier de la proximité de terres arables dans la zone de la Remboué, nécessitera la production de trois millions de tonnes de manioc chaque année.
« L’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur agricole vont être concernés par ce vaste chantier qui va venir compléter le programme Graine qui a été reformulé de façon plus pertinente que la première. Il faudra donc mobiliser tout le monde pour bénéficier de ce projet qui est le plus grand en Afrique dans le domaine », explique-t-il.
PcA
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