(Tiens, la France va rattraper la Suède et l'Allemagne. note de rené)
Dans cette douzième enquête annuelle de perception de la sécurité et de «victimation» (néologisme définissant le fait de subir une atteinte, matérielle, corporelle ou psychique, ainsi que d'en être conscient), l'ONDRP et l'Institut national de la statistique appellent toutefois à prendre ces chiffres «avec précaution».
La reformulation des questions concernant les «violences sexuelles» a ainsi pu accroître le nombre de déclarants et provoquer une «rupture technique» dans la série statistique recueillie au fil des années. Qui plus est, le «contexte de libération de la parole autour des violences sexuelles peu avant la collecte des données lié à l'affaire Weinstein et au mouvement MeToo» a pu provoquer une «prise de conscience par les personnes interrogées de leur statut de victime, de la représentation de ce qu'est une violence sexuelle, et par là même amener une plus forte déclaration des personnes victimes», explique l'ONDRP.
Les vols sans violences ni menaces, en baisse depuis une dizaine d'années, bondissent de 46% et franchissent la barre du million de victimes déclarées. Les violences physiques en dehors du ménage augmentent aussi (672 000 déclarants) après une baisse tendancielle d'une dizaine d’années.
A l'inverse, le nombre de ménages victimes de vols de voitures est à son plus bas depuis 2006 (210 000 ménages victimes, soit 1% des propriétaires automobiles). En forte hausse depuis 2010, les débits frauduleux sur comptes bancaires se stabilisent à 1,219 million ménages victimes.
France : forte augmentation du nombre des victimes de vols, violences physiques et sexuelles en 2017
- Avec AFP source : RT France
© GERARD JULIEN Source: AFP
Un véhicule de police (image d'illustration).
Une enquête menée par de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales dévoile une augmentation en 2017 du nombre de personnes se déclarant victimes de violences sexuelles. Vols et violences physiques sont également en hausse.
Rendue publique le 6 décembre, l'étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) et de l'Insee révèle une «forte augmentation», de 173 000 en 2016 à 265 000 en 2017, du nombre de personnes estimant avoir été victimes de violences sexuelles «hors ménage», c'est-à-dire commises par un tiers n'habitant pas avec elles. Parmi ces victimes, 93 000 disent avoir subi un viol ou une tentative de viol, contre 58 000 en 2016.Dans cette douzième enquête annuelle de perception de la sécurité et de «victimation» (néologisme définissant le fait de subir une atteinte, matérielle, corporelle ou psychique, ainsi que d'en être conscient), l'ONDRP et l'Institut national de la statistique appellent toutefois à prendre ces chiffres «avec précaution».
La reformulation des questions concernant les «violences sexuelles» a ainsi pu accroître le nombre de déclarants et provoquer une «rupture technique» dans la série statistique recueillie au fil des années. Qui plus est, le «contexte de libération de la parole autour des violences sexuelles peu avant la collecte des données lié à l'affaire Weinstein et au mouvement MeToo» a pu provoquer une «prise de conscience par les personnes interrogées de leur statut de victime, de la représentation de ce qu'est une violence sexuelle, et par là même amener une plus forte déclaration des personnes victimes», explique l'ONDRP.
Vols et violences physiques en hausse
Les autres indicateurs inventoriés par l'ONDRP dressent un tableau plus sombre de la délinquance du quotidien que les précédentes années. Ainsi les victimes de cambriolage et de tentative de cambriolage sont à nouveau en hausse (+21% entre 2016 et 2017) après trois années de baisse.Les vols sans violences ni menaces, en baisse depuis une dizaine d'années, bondissent de 46% et franchissent la barre du million de victimes déclarées. Les violences physiques en dehors du ménage augmentent aussi (672 000 déclarants) après une baisse tendancielle d'une dizaine d’années.
A l'inverse, le nombre de ménages victimes de vols de voitures est à son plus bas depuis 2006 (210 000 ménages victimes, soit 1% des propriétaires automobiles). En forte hausse depuis 2010, les débits frauduleux sur comptes bancaires se stabilisent à 1,219 million ménages victimes.
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